Le 3 octobre dernier, le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football a annoncé la suspension de la Ligue de football professionnel avec effet immédiat et la désignation de Mohamed-Amine Mesloug pour gérer la transition et ce en application des dispositions des articles 14.2 et 36.20 des statuts de la FAF.

Les griefs retenus contre l’ancien président, Abdelkrim Medouar, étaient nombreux résumés par la FAF dans une ‘’violation des lois et règlements en vigueu’’, avait indiqué, il y a quelques mois, l’instance fédérale dans un communiqué publié sur son site officiel au lendemain de la toute première réunion du BF présidée par Sadi qui s’est même réservé le droit ‘’d’engager une procédure d’audit et de contrôle de gestion de la Ligue de football professionnel’’. Depuis 6 mois donc, un changement s’est opéré à la tête de la LFP et la gestion de la compétition a eté rattachée directement à la FAF, un comité dirigé par Mohamed-Amine Mesloug, membre du Bureau fédéral, a été désigné pour gérer la transition, seulement cette période de transition a duré longtemps, et la FAF a instruit les ligues se trouvant dans la même situation que la LFP, leur demandant de tenir leurs AGE avant le mois de juin prochain, la LFP tout comme la LNFA ou même la ligue régionale d’Annaba toutes dirigées par des intérimaires doivent tenir leurs AGO et enchaîner avec les AGE dans les deux mois qui suivent.

Première étape le 17 avril

La LFP se prépare donc à connaître son nouveau président, le successeur de Medouar sera connu au mois de mai prochain, mais avant cela une AGO doit se tenir le 17 avril prochain selon le calendrier arrêté précédemment par la FAF, et c’est lors de cette AGO où le bilan de la période de Medouar sera débattu que le processus électoral va démarrer. Il y aura, en effet, l’installation des commissions électorale et celles des recours, s’ensuivra la course vers le siège d’El-Hamma. Si pour le moment aucun personnage de la scène sportive n’a manifesté son intérêt pour le poste, au vu des restrictions et des conditions de plus en plus strictes qui sont appliquées, il y a tout de même un nom qui revient, et ce n’est autre que l’actuel président par intérim. 

Mohamed-Amine Mesloug, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est partant pour cette course où il devrait avoir le champ libre devant lui, car pour l’instant il n’y a pas de postulants, et au même moment le gérant de la Ligue 1 Mobilis qui occupe aussi le poste de vice-président de la FAF réussit assez bien sa nouvelle mission, les clubs ne se plaignent plus de la programmation, le programme tracé est respecté et, surtout, les clubs ont une assez bonne visibilité, grâce à une mouture de calendrier qui donne aux techniciens la possibilité d’établir des programmes dignes de ce nom. Il faut dire que ce point bien précis avait fait très mal aux clubs sous les commandes de l’ancien président, même si ce dernier se démarquait de ce qui lui était imposé par les autorités, mais le changement s’est fait ressentir après son départ, et l’arrivée du membre de la SSPA de l’ES Ben Aknoun, universitaire en commerce et finance, qui a su gagner des points, au point d’avoir le soutien de plusieurs clubs de la Ligue 1Mobilis qui l’encourageraient à prendre le poste pour ce mandat de 4 ans.

Challenge

C’est au moment où le championnat a attaqué son dernier virage et que la bataille est de plus en plus rude, en haut comme en bas du classement, que Mesloug va devoir convaincre les membres de l’AG dont les 16 teams de la Ligue1 Mobilis à voter pour lui, ça s’annonce difficile malgré les garanties qu’il aurait reçues, mais le plus dur est reservé pour la suite quand il sera élu. D’abord, les observateurs attendent le contenu de son projet, et suivront avec intérêt comment va être géré la saison suivante, surtout qu’elle coïncidera pour son début avec une échéance électorale importante en Algérie, à savoir l’élection présidentielle, prévue pour le début septembre, une date qui va certainement pousser le nouveau président à repousser le coup de starter du championnat, Mesloug avait déjà laissé croire récemment qu’il comptait lancer le championnat en septembre, une affirmation qui avait étonné plus d’un, avant que tout soit tiré au claire avec la parution du calendrier électoral.

Le décor de l’AGE est d’ores et déjà planté, mais une question se pose : Mesloug sera-t-il le candidat unique ? Attendons pour voir.

S.M.A