Les joueurs de la JSMB ont exprimé leur déception suite aux promesses non tenues des dirigeants du club.
Les joueurs de la JSMB ont, durant la journée de lundi, observé un mouvement de grève pour protester contre le non-paiement de leur salaire. La situation financière du doyen des clubs kabyles ne prête d’ailleurs pas à l’optimisme avec le retard constaté dans le non-versement des subventions de l’Etat. Il faut dire que la direction du club de Yemma Gouraya espérait au moins percevoir les aides de l’Etat durant ce mois de mars afin de lui permettre de payer les salaires des joueurs. Vu la situation qui prévaut ces jours-ci et l’imbroglio au niveau administratif, avec notamment la dérogation dont dispose le club amateur pour la gestion des affaires du club, il faut dire que la situation n’est pas très claire. Cela a entraîné le retard dans le versement des aides de l’Etat. Les joueurs de la JSMB, qui ont tout fait afin de permettre au club de s’en sortir et d’occuper une place honorable, pensaient qu’ils allaient être récompensés par leurs dirigeants.
Climat très tendu
Les responsables n’ont pas été en mesure d’offrir des garanties aux joueurs, et les camarades de Belmessaoud ont exigé des chèques de garantie afin de pouvoir aborder la suite du parcours dans de bonnes conditions. Une demande refusée par les dirigeants et le président du club. A la suite de ces évènements, nous avons appris qu’un climat très tendu s’est installé entre la direction et les joueurs et que ces derniers ont affiché une grande déception quant au traitement réservé à leurs doléances.
Pas l’intention de lâcher
Alors qu’ils ont repris les entraînements mardi dans la matinée, les joueurs ont finalement, encore une fois, exprimé leur colère. Les joueurs, qui se sont présentés aux entraînements mercredi dans la matinée ont refusé de s’entraîner ; ils ont confié à leur entraîneur qu’ils n’ont pas l’intention de lâcher et qu’ils continueront à réclamer pour que la direction puisse les entendre.
Ils maintiennent la pression
Les joueurs de la JSMB se sont présentés comme d’habitude à la séance d’entraînement matinale afin de continuer la préparation pour la prochaine rencontre en coupe d’Algérie. Devant la situation dans laquelle se trouve le club sur le plan financier et aussi le fait que les dirigeants n’ont pas réussi à trouver un moyen de les convaincre de patienter quelque temps, les camarades du capitaine Belmessaoud Kamel ont refusé de porter leur tenue d’entraînement ; ils sont restés au niveau du vestiaire en attendant que la direction puisse réagir. Les joueurs, qui ont attendu environ une heure, ont finalement quitté le stade sans avoir effectué leur entraînement.
Hammouche en émissaire
Le président de la JSMB Houassi Belkacem n’a pas voulu rencontrer les joueurs par peur que le scénario de mardi ne se reproduise. Le premier responsable de la direction du club, qui s’est déplacé mardi au stade pour rencontrer les joueurs et les rassurer, n’a pas pu le faire. Nous avons appris que les joueurs sont très remontés contre leur président en raison des nombreuses promesses non tenues. Afin de tenter de raisonner les joueurs, le président de la JSMB a délégué le secrétaire général du club Hammouche Abdelhakim, afin de convaincre les joueurs de reprendre le travail et de se préparer convenablement pour cette rencontre de coupe d’Algérie. Les joueurs ont refusé de reprendre avant d’obtenir ce qu’ils demandent, c’est-à-dire 3 mois de salaire au minimum.
Les dirigeants au pied du mur
Le président Houassi Belkacem n’arrive toujours pas à trouver une solution qui va convaincre les joueurs de reprendre la préparation pour la rencontre de ce samedi. Les membres de l’actuelle direction de la JSMB n’arrivent pas à répondre favorablement aux doléances des joueurs qui exigent le payement de trois mois de salaire. Une demande que ne peuvent satisfaire les dirigeants qui ne savent plus à quel saint se vouer, puisque les aides et subventions de l’Etat n’arrivent toujours pas et les promesses faites par les responsables n’ont pas été tenues. Durant la conférence de presse de mardi, Houassi Belkacem ne s’est d’ailleurs pas trop étalé concernant ce problème financier. Ce dernier s’est contenté de dire : «Les joueurs sont dans leur droit de réclamer leurs salaires.» Sans donner de garanties ou appeler les industriels et amoureux du club à leur venir en aide. On peut comprendre que les dirigeants se sont résignés et n’attendent que l’Etat pour débloquer la situation.
- E. Z.
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