Le président du CSA/JSM Béjaïa Houassi Belkacem ne lâche pas. Il dénonce une «machination» contre son club et réclame le départ des présidents de la FAF et de la LFP.

La dernière défaite du club de la capitale des Hammadites a suscité des remous au niveau du club, mais pas que. Alors que la JSM Béjaïa a fait ses adieux à l’accession en cédant les trois points face à un concurrent direct à l’accession dimanche sur le score de 2 buts à 0, le premier responsable de la direction du club a réagi : «C’est une défaite qui nous fait très mal. Pour nous, c’était un match très important, surtout que nous avons affronté un concurrent direct à l’accession. On avait à cœur de réaliser un bon résultat pour relancer nos chances d’accession dans ce championnat.» Estimant que cette défaite est le fruit de la mauvaise programmation de la LFP, le président de la JSMB n’a pas été tendre envers les dirigeants du football national, notamment le président de la LFP Meddour, mais aussi le président de la FAF M. Zetchi : «Je ne vous cache pas que nous avons adressé plusieurs courriers à la Ligue de football professionnel pour demander le report de cette rencontre. Notre équipe a joué il y a 4 jours une rencontre très importante face au leader. Les joueurs étaient clairement très fatigués et ne pouvaient aucunement faire face à cette équipe de Chlef. Nous avons demandé le report de cette rencontre en raison de l’absence de compétition, ou du moins le fait de jouer le match face à l’ASO avant d’effectuer le déplacement à Magra, mais la LFP n’a rien voulu savoir. Je pense que les responsables de cette structure ne font qu’à leur tête.» Le président de la JSM Béjaïa avait auparavant menacé de ne pas se déplacer à Magra dans la mesure où la rencontre face à Chlef était toujours maintenue. Ce dernier a estimé que les membres de son bureau ont fait le forcing sur lui pour que l’équipe se déplace : «Ma conviction, c’était de boycotter ce match face au NC Magra. J’ai déclaré que, personnellement, mon équipe ne se déplacera pas pour ce match. Les instances ont fait la sourde oreille à nos demandes et je trouve cela inadmissible. Les membres du bureau se sont réunis à la veille du déplacement et ont décidé que l’équipe ne peut pas prendre le risque de se faire défalquer des points. Cette Ligue peut le faire dans la mesure où elle a refusé de nous recevoir et d’accepter nos doléances.»

«Ça ne peut plus continuer ainsi»

Au sujet des nombreux courriers adressés à la LFP, mais aussi le fait que cela a engendré une situation très compliquée avec cette défaite, Houassi dira : «Je ne vous cache pas qu’il y a des gens qui travaillent pour leurs propres intérêts. Ça ne peut plus continuer comme ça. On ne nous respecte pas, ils nous ont mis des bâtons dans les roues. Au début de la saison à notre arrivée au club, nous avons trouvé ce dernier dans une situation délicate. Nous nous ne sommes pas défilés. Nous avons pris nos responsabilités et nous avons commencé à travailler ; les résultats ont logiquement suivi. Au départ, nous avons déclaré que nous allions jouer le maintien, mais avec le temps, nous avons compris qu’il y avait un bon coup à jouer. Mais ces gens qui sont venus pour travailler leurs propres intérêts nous ont mis des bâtons dans les roues. En plus du problème de l’arbitrage, ils ont commencé à nous casser avec cette programmation anarchique. Ils doivent partir, ils doivent laisser place aux compétences et aux gens qui travaillent honnêtement pour aider notre football à se relever.» Houassi s’en est directement pris aux présidents de la LFP et de la FAF : «C’est dans un environnement pourri qu’on évolue actuellement. Je tiens pour responsable les présidents de la LFP et de la FAF qui sont complices. Ils doivent partir, ils ne font que défendre les intérêts de leurs clubs respectifs. J’ai appelé le président de la FAF, M. Zetchi, pour demander son intervention afin de voir ce qu’il pourra faire pour raisonner la LFP. Il avait d’ailleurs tenu à me dire que j’avais entièrement raison, mais depuis, aucune suite n’a été donnée à ma demande. Je ne comprends pas le comportement de ces gens ; est-ce qu’ils sont venus pour travailler le football national ou bien aider leurs ex-clubs ?»

«On a été victimes d’une machination»

Pour conclure, le président Houassi a estimé que lui et son équipe sont venus pour aider la JSMB à se relever, mais qu’ils ont rencontré plusieurs entraves : «Nous avons tenté de mettre en place notre stratégie qui consiste à se baser sur les jeunes de la région. A notre arrivée, nous avons donné la chance à des jeunes pour qu’ils puissent s’imposer. A chaque fois que nous avons l’espoir d’atteindre une place qui nous permet de jouer les premiers rôles, on nous casse. C’est du sabotage. L’arbitrage et la programmation ont fait qu’on s’éloigne de notre objectif de l’accession, pourtant nous étions bien partis. Comment se fait-il qu’on joue 3 matches de suite en déplacement si ce n’est pas prémédité ?»

1. E. Z.