Le club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa souffre à tous les niveaux. Le blocage auquel il est confronté risque de compromettre grandement son parcours la saison prochaine. Après la nouvelle répartition des groupes et le fait que le MOB évoluera la saison prochaine dans le groupe Centre-Est, la mission s’annonce rude. La formation des Vert et Noir aura besoin de se structurer et de se préparer en conséquence.
Les choses ne s’annoncent pas faciles dans la mesure où le MOB se trouve sans président de conseil d’administration. Une situation qui perdure et qui inquiète les nombreux observateurs. Depuis janvier dernier, les choses n’ont pas évolué ; même le club sportif amateur a été contraint de réagir et de prendre en charge l’équipe première pour une période de 6 mois. Sans cela, le club aurait sombré davantage dans le chaos. Néanmoins, afin de préparer la saison prochaine, il est primordial de trouver un président qui aura toutes les prérogatives pour gérer le club. Les actionnaires ont tenté, par ailleurs, de trouver une solution, en vain. Avec une seule candidature déposée officiellement, le MOB continue à chercher un président pour prendre les destinées du club la saison 2020/2021.
Attia, Hassissen, Rezki et Boudiab ont refusé
Dans les rangs de la grande famille du MOB, on parle de plusieurs noms qui seraient en mesure de désamorcer la crise. Alors que la candidature d’Attia ne fait pas l’unanimité, notamment en raison de son dernier passage en laissant le club endetté, d’autres noms avaient été annoncés, notamment Hassissen, qui avait laissé entendre qu’il ne tournerait pas le dos au club. On a aussi parlé de Mustapha Rezki, mais ce dernier a réfuté les suppositions, estimant qu’il avait fait son temps et qu’il est le moment de donner l’opportunité aux jeunes diplômés qui pourront s’adapter très vite à la réalité du terrain. Des sages ont tenté, par ailleurs, de convaincre aussi Boudiab de revenir à de meilleurs sentiments, mais ce dernier qui ne fait plus partie des statuts de la société refuse de céder. Boudiab ne semble être en mesure d’assumer ce rôle. Tous ces noms qui ont déjà eu l’opportunité de montrer de quoi ils étaient capables sur le terrain n’arrivent pas à s’engager pour diverses raisons. Face à cette situation que traverse le Mouloudia de Béjaia, l’inquiétude est en train de gagner les amoureux du club qui estiment que la situation ne peut plus durer et qu’il va falloir réagir afin que le MOB retrouve son rang et reprenne confiance.
Les dettes, un frein pour toute bonne initiative
L’une des raisons bloquant toutes les bonnes initiatives, c’est sans aucun doute le problème de dettes accumulées depuis 2015 au moins. D’après les dernières estimations, notamment du président du club sportif amateur Bennaï Arab, les dettes de la SSPA//MOB s’élèvent à 28 milliards de centimes environ. Dans le cas où un candidat sérieux se manifesterait, il doit prendre en charge ce montant important. Il faut dire que depuis quelques semaines, plusieurs créanciers réclament le payement de leurs factures. Les joueurs, même ceux des saisons précédentes, sont aussi en train d’engager des procédures judiciaires pour réclamer leurs salaires impayés.
Les supporters ne comptent pas rester les bras croisés
Nous avons déjà évoqué dans notre édition d’hier que les Crabes se préparent à des opérations de protestation et cela à partir de la fin de la semaine. En effet, beaucoup de supporters se préparent cette semaine à prendre des initiatives pour interpeller tout le monde. En laissant l’initiative aux actionnaires pour tenter de trouver une solution, les fans ont adopté une attitude de spectateurs. Mais ne voyant rien venir de la part des propriétaires du club, les supporters comptent demander des comptes à tout le monde. Alors que des appels pour un grand rassemblement sont déjà relayés sur les réseaux sociaux, d’autres supporters comptent demander une audience au wali de Béjaïa afin de lui demander d’intervenir. Les supporters du MOB lui demanderont également d’intervenir pour que leur club puisse bénéficier d’une société étatique. Beaucoup militent pour cette option et cela en raison des difficultés financières que vit leur formation favorite.
- D.