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Elu capitaine, Mbolhi a déjà 6 points sur 6 possibles, il assure très bien sa mission. Hier, il est venu répondre aux questions des journalistes, un fait rarissime, voilà ce qu’il a dit.

 

Quelle analyse faites-vous sur le match, et qu’avez-vous à dire de la réaction du public vis-à-vis de votre coéquipier Slimani ?

Pour commencer, je dirais que c’est le genre de choses qu’on voit chaque semaine, on essaye de se concentrer sur le match, c’est plus important, on est contents de la victoire, mais pas pour la réaction du public envers Slimani.

 

Vous avez hérité du brassard de capitaine, ça change quoi pour vous ?

Moi, je ne change pas du tout ; capitaine ou pas, j’ai toujours parlé, et dut ce que je pensais, ce sont les joueurs qui ont décidé, je ne me suis pas autoproclame capitaine, c’est pas le plus important, l’important c’est le terrain, il fallait gagner des matches, c’est difficile, on aurait pu leur faire plus mal mais c’était une bonne equipe, c’est une victoire, ce sont 3 points, on est premiers, c’est ce qu’il faut retenir.  Pour revenir au capitanat, il y a des cadres qui peuvent apporter beaucoup, que ça soit moi ou un autre, l’essentiel c’est d’apporter un plus.

 

On vous a vu prendre un minimum de risques, vous avez mis le cuir sur une action en touche, avez-vous pensé à la bourde commise par Lloris ?

Mon job, c’est zéro risque, je préfère mettre en touche qu’au milieu, pour éviter que le danger revienne.

 

Vous venez d’achever votre premier stage avec Alcaraz, quelle est finalement la différence entre Alcaraz et les prédécesseurs ?

Ce qui nous a fait défaut avant, c’est l’aspect tactique, ça partait dans tous les sens, Alcaraz, quant à lui, nous fait travailler, ça va se faire ressentir les mois à venir. Je ne rentrerai pas dans les choses tactiques, quand on perd le ballon on fait les choses ensemble, on avait perdu ça, la rigueur tactique, et aujourd’hui on est en train de la recréer, on le ressent.

 

Vous avez passé une demi-saison difficile où vous n’avez pas beaucoup joué à Rennes…

Je reprendrai, je vais travailler, je ferai mon travail, comme je l’ai toujours fait, et on verra par la suite.

 

On a tendance à remarquer que vous vous portez toujours mieux quand vous êtes en sélection, à quoi est dû cela ?

Demandez-le au coach, demandez à celui quoi était là (NDLR, Gourcuff), il était très satisfait de moi, je n’ai jamais eu des problèmes de comportement, il faut aussi avoir un petit facteur chance, mais en tout cas je me donne  à fond.

S. M. A.

Le jeu et les joueurs :

Mbolhi 2

Coupable de deux sorties hasardeuses en début et en fin de match, Mbolhi a failli offrir au Togo un cadeau inespéré. Son manque de compétition en club est flagrant, qu’il n’ait pas de vrai concurrent en  sélection ne l’aide pas non plus.

 

Attal 3

Le jeune Attal que tout le monde pensait pistonné par Zetchi a prouvé encore une fois qu’il est là parce qu’il le mérite. Il a failli faire une Merezkane avant de sortir blessé à la mi-temps. Il a à certains moments paniqué, mais cela peut être expliqué par la pression et le manque d’expérience.  

 

Ghoulam 2

On dirait qu’il joue à l’économie ou qu’on l’a forcé à jouer. Ghoulam  s’est contenté, comme face à la Guinée du strict minimum. Loin, très loin de son niveau avec Naples.

 

Mandi 3

Il ferait mieux de demander à jouer à droite, parce que son association avec Bensebaïni est un danger pour les Verts. Son niveau, depuis qu’il a rejoint l’Espagne a baissé, on se demande pourquoi Alcaraz a changé d’avis quelques heures avant le match en remettant Medjani sur le banc.

 

Bensebaïni 5

Il est devenu intouchable en sélection. Le jeune Bensebaïni s’améliore de match en match, il a sauvé l’Algérie d’un but tout fait et a été pendant toute la rencontre l’ombre d’Adebayor. Excellent sur tous les plans.

 

Bentaleb 5

Contrairement au match de la Guinée, il a été très bon hier. On a retrouvé le Bentaleb de Shalke 04. Bon dans la relance, bon dans les duels, excellent placement…  il a fait un match presque parfait.

 

Guedioura 3

Moins bon que face à la Guinée, Guedioura a eu beaucoup de déchets dans son jeu. Il a perdu des balles et n’a pas récupéré suffisamment. Il a été en retard sur plusieurs actions, ce qui a mis Attal et Feghouli ensuite en difficulté.

 

Mahrez 2

A l’image de sa saison avec Leicester, Riyad Mahrez n’a pas brillé, mais il n’a pas été mauvais non plus. Il joue bien quand il a le ballon au pied, sinon, l’Algérie a joué à 10. L’Algérie sera 2 fois plus forte avec un Mahrez au summum de sa forme.  

 

Hani 5

Hani est en train de venir petit à petit un élément incontournable en sélection. Dans un poste où il y a beaucoup de concurrence, Sofiane Hani a réussi à gagner sa place. Il a inscrit son second but d’affilée et a offert un caviar à Mahrez… Il y en aura sûrement d’autres si Alcaraz continue à croire en ce merveilleux joueur.

 

Slimani 4

On a retrouvé le Slimani qu’on aime. Sifflé par le public face à la Guinée, Islam s’est rattrapé hier en sortant un grand match. Il a offert la passe du but à Hani, failli inscrire un autre et a été combatif jusqu’à la fin.

 

Brahimi 2

Marqué de près, bousculé, agressé, Brahimi a passé une salle soirée. Déstabilisé, il n’a pas pu jouer son jeu habituel, ce qui lui a valu de perdre toutes les balles en première période. Il était furieux lorsqu’Alcaraz lui a demandé de sortir pour se faire remplacer par Soudani.    

 

Feghouli 4

Il a fait une excellente entrée. Sofiane Feghouli a même sauvé l’Algérie d’un but tout fait lorsqu’il a intercepté une balle en profondeur qui allait permettre à l’adversaire de se présenter seul devant les buts. Sérieux, il a aussi fait quelques tentatives sans danger en attaque. Il sort blessé 10’ après son entrée.

 

Medjani 3

On sait que Carl n’aime pas jouer dans l’axe en sélection, il préfère le milieu… C’est peut-être même la raison qui a poussé Alcaraz à le mettre sur le banc. Durant les quelques minutes qu’il a jouées, Medjani n’avait pas grand-chose à faire, sur la seule action où il devait intervenir, il a fait preuve d’une passivité incroyable en laissant l’attaquant tirer vers les buts. Son tir est passé à quelques centimètres des bois de Mbolhi.

 

Soudani 2

Héros du match face à la Guinée, Soudani a brillé hier par son égoïsme. Sur la seule occasion valable qu’il a eue, il a préféré se la jouer solo, au lieu de passer le ballon à Slimani complètement démarqué à droite. Hani l’aurait passé, c’était la seule chose à faire sur cette action.  

 

Adebayor montre l’exemple

 

Pendant toute la séance d’échauffement, le capitaine togolais Emmanuel Adebayor n’a cessé de motiver ses coéquipiers. Et cela s’est poursuivi même avant le début des deux hymnes nationaux puisque ce sont les poings serrés qu’Adebyor est parti voir tous les joueurs de son équipe pour leur faire savoir encore une fois qu’il ne fallait rien lâcher.

 

Auteur d’une belle prestation

Attal conquiert déjà le public de Tchaker

 

En voyant le nom d’Youcef Attal sur la liste des joueurs convoqués pour la rencontre contre le Togo, beaucoup avaient critiqué le choix de Lucas Alcaraz, accusant même Kheireddine Zetchi d’être derrière cette convocation du fait que le nouveau venu de l’EN est un joueur du PAC.

Dans une de nos précédentes éditions on vous faisait savoir que le boss de la FAF avait clairement signifié au coach espagnol de ne pas convoquer Attal d’autant plus que ce dernier n’avait jamais été convoqué dans les équipes nationales des jeunes catégories. Mais l’entraîneur national n’a rien voulu savoir en maintenant son choix, puisque dès le départ il comptait faire de lui l’arrière droit qui manquait tant à l’EN au cours de ces dernières années.

 

Sorti blessé à la mi-temps

Et bien si face à la Guinée Attal s’était montré un peu timide notamment en première période, avant de se rattraper en seconde mi-temps, hier face au Togo l’arrière droit de l’EN était beaucoup plus à l’aise.

D’ailleurs sur une des actions offensives des Verts, le joueur du Paradou a même tenté plusieurs dribbles à l’approche de la surface de réparation mais son tir est passé loin de la cage du gardien togolais.

Même si Tchaker était à moitié vide hier, il n’en demeure pas moins que tous les présents n’ont cessé de clamer le nom du jeune joueur du PAC. Une ovation qui a certainement dû faire plaisir et au joueur et au coach national qui ne s’est pas trompé en faisant confiance à ce jeune joueur.

Malheureusement, Attal n’a pu terminer la rencontre puisque quelques minutes avant la pause, il a fait signe au banc de touche se plaignant de son épaule. C’est donc Sofiane Feghouli qui le remplace en seconde période, occupant le flanc droit de la défense de notre équipe nationale. C’est pour dire que l’aventure d’Youcef Attal commence bien chez les Verts avec à la clé deux titularisations.

A.   H. A.