Karim Ziani a été un véritable atout à l’US Orléans lors de l’exercice écoulé. Il a réussi à donner un plus à son équipe et l’a aidée à assurer le maintien en Ligue 2, après une saison compliquée, lors d’un match barrage face au Paris FC. Toujours en pleine forme, l’ex-meneur de jeu des Verts confirme qu’il ne veut pas encore arrêter le football. En effet, à pratiquement 35 ans, l’ex-international algérien ne pense pas encore à la retraite et veut continuer l’aventure avec l’US Orléans avec laquelle il est toujours sous contrat. Après une longue saison, ce dernier a profité de quelques jours de repos à Dubaï, où il passe le Ramadan en famille avant de rallier la France où il reprendra le travail avec le reste de son équipe et ainsi préparer la prochaine saison et les objectifs de son club seront sûrement revus à la hausse. Il faut dire que l’US Orléans ne compte pas, encore une fois, jouer le maintien et espère cette fois tenter les premiers rôles en Ligue 2. L’ex-international algérien a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions ; il parle de son avenir avec l’US Orléans et des dernières prestations de l’équipe nationale face à la Guinée et au Togo. Il évoque aussi son possible retour chez les Verts même si, pour le moment, son principal objectif, c’est d’aider son club à viser plus haut lors du prochain exercice.
Comment passez-vous ce mois sacré du Ramadhan ?
Je suis actuellement à Dubai. Ça se passe bien en ce mois de Ramadhan et j’essaie de me reposer après une longue saison.
Vous sortez d’une saison difficile après avoir joué le maintien avec l’US Orléans…
Il est vrai que c’était une saison compliquée ; on savait que ça allait être une saison importante pour le club. Notre objectif était le maintien et on a tout fait afin de réussir. On s’est battu jusqu’à la fin et on a réussi à atteindre notre objectif qui était difficile.
Qu’en est-il de votre avenir ? Comptez-vous rester à l’US Orléans ou changer d’air lors de ce mercato ?
Pour l’instant, je suis sous contrat avec l’US Orléans et je m’y sens bien.
Avez-vous suivi les changements au sein de l’équipe nationale avec l’arrivée du nouveau sélectionneur ?
Oui bien sûr, je sais qu’il y a un nouveau coach espagnol. Il a notamment entraîné Grenade. Personnellement, je ne le connais pas, je n’ai aucune idée sur lui. Je n’ai pas travaillé avec lui, donc je ne pourrais pas donner mon avis sur la personne. En tout cas, je pense que s’ils ont fait appel à lui, c’est qu’il a des qualités. Il a entraîné en Liga donc je ne doute pas de ses qualités. J’espère qu’il apportera un plus à l’équipe nationale.
Pour le moment, le coach fait un parcours sans faute avec deux victoires face à la Guinée et au Togo…
C’est une bonne chose. De toute façon avec la qualité qu’il y a dans notre équipe, je pense que c’est normal de gagner nos matchs à domicile.
Justement, avec la qualité qu’il y a au sein du groupe, quel est le problème, selon-vous ?
Franchement, je ne sais pas car je ne suis pas à l’intérieur du groupe ; il faut dire que ce n’est pas parce que vous avez les meilleurs joueurs que vous avez forcément la meilleure équipe. Dans le football, il y a d’autres paramètres importants. Il faut savoir jouer tous ensemble, avoir les mêmes objectifs afin de réussir. Mais comme je vous l’ai dit, je ne suis pas à l’intérieur du groupe pour savoir vraiment. En tout cas, c’est sûr que c’est frustrant de voir une équipe avec autant de qualités alors que les résultats ne suivent pas. Il ne faut plus penser au passé et il faut se tourner vers le futur maintenant. Je pense que cette équipe va mûrir, il suffit de lui laisser du temps.
Donc, ce qu’il lui faut, c’est juste du temps ?
Il faut laisser l’équipe travailler et à la fin, on en tirera des conclusions. Pour l’instant, on doit l’encourager car il ne faut pas oublier que ce sont des personnes qui portent le drapeau national. Donc, c’est pour cela que je pense qu’avec eux, il faut être patient.
Les Verts sont en mauvaise posture en qualification pour la Coupe du monde 2018, pensez-vous qu’ils pourront arracher leur billet pour la Russie ?
Rien n’est impossible dans le football. Je pense que s’ils travaillent et s’ils se donnent à fond, ils réussiront à le faire. Ils peuvent retourner la situation à n’importe quel moment, mais ils ont besoin de beaucoup travailler afin d’y arriver. Il faut essayer de positiver, ce qui aidera énormément. Il ne faut pas oublier que notre génération a aussi eu beaucoup de mal au départ.
C’est-à-dire ?
C’était très compliqué pour nous aussi en notre temps. Ce que j’attends de cette équipe nationale, c’est qu’elle nous fasse vibrer et qu’elle nous apporte du plaisir. Avec le temps, il y a eu beaucoup de changements, ce n’est pas la même génération qu’avant, il faut parler différemment, regarder d’une autre manière. Ce n’est pas les mêmes mentalités.
Quelles sont les solutions, selon vous ?
On a une grosse qualité offensive avec des attaquants qui ont beaucoup de talent, mais au football, ce n’est pas le plus important. Il faut être très costaud aussi pour pouvoir gagner des matchs, surtout en Afrique. Il vaut mieux être costaud et gagner un à zéro et ainsi arracher les trois points. Ça ne sert à rien de gagner un match six à zéro et en perdre un autre juste après sur le score de trois buts à zéro. Je pense que dans cette équipe, il faut trouver un équilibre.
Pour la CAN 2019, l’EN a réussi à arracher un premier bon résultat, qu’en pensez-vous ?
C’est une bonne chose pour le moral et il faut assurer le maximum de bons résultats à domicile. Ce sont des matchs qui se jouent sur des détails, donc il faut être au top et c’est bien qu’ils aient gagné face au Togo. Ils se sont bien lancés dans la compétition et ça ne peut faire que du bien au groupe.
On a vu des nouvelles têtes en équipe nationale, il y a même des jeunes joueurs qui ont été promus…
J’ai vu qu’il y avait une jeune génération et c’est une bonne chose pour l’équipe nationale, ça assure son avenir.
Y a-t-il un qui vous a marqué ?
J’ai vu le jeune arrière-droit qui a joué lors des deux dernières rencontres. Il était très bien. Il a fait une très bonne prestation et c’est une bonne chose pour l’avenir de l’équipe nationale. J’ai suivi sa prestation lors du match face à la Guinée et il a été très bon. En tout cas, c’est la preuve que l’on a beaucoup de qualités dans notre pays, c’est juste qu’il faut leur donner leur chance.
En tant qu’ancien international algérien, pensez-vous faire comme Bouguerra et revenir chez les Verts ?
Ce qui est sûr, c’est que je ne reviendrais pas en tant que grand frère, je vous le dis d’avance. Je ne ferais pas comme Madjid, si je revenais un jour, ce serait pour quelque chose de bien et pour le moment ce n’est pas d’actualité. J’ai encore beaucoup de travail à faire. En tout cas, on verra le moment venu, mais si un jour incha allah je reviens, ce sera pour quelque chose de bien défini et non pas dans la même situation que Madjid.
Donc, pour le moment vous ne pensez pas encore à votre retraite ?
Pour le moment, je joue et puis on verra pour la suite comment ça va se passer.
M. K.