Le président de la FAF Kheireddine Zetchi a choisi d’innover Lors de la conférence de presse, il a certes mis les points sur les i pour ce qu’est de certains dossiers épineux, mais il a en même temps, montré indirectement les erreurs de son prédécesseurs, en optant pour une nouvelle stratégie qui met fin à certaines pratiques qui encourageaient le gaspillage de l’argent de la FAF.
Ainsi, et en plus du gros pactole économisé après la décision d’annuler la construction de l’hôtel de la FAF qui allait mettre environ 600 milliards dans du béton armé, le patron de la Fédération a pris la décision de signer des conventions avec les fédérations africaines qui permettront dans le futur à la FAF d’éviter de jeter des euros par les fenêtres.
Avantages
Comme on le sait, la FAF a toujours mis le paquet pour mettre les joueurs dans les meilleures conditions possibles lors des déplacements en Afrique noire, des éclaireurs notamment le responsable Djahid Zefzef effectuait jusqu’ici à chaque fois le déplacement, soit avec Sadi du bureau précédent, ou avec Medane pour tout arranger, mais Zetchi a, semble-t-il, trouvé ça un peu exagéré, d’autant que la FAF se retrouve perdante en fin de compte, car elle y met beaucoup d’argent et en devises (souvent entre 10 000 et 20 000 euros) au moment où le but de tous en cette période d’austérité c’est d’éviter justement cette saignée de devises : «Auparavant, tous les déplacements de la sélection A se faisaient en dépensant l’argent sur le compte en devises de la FAF. J’ai changé cette habitude, j’ai commencé à la faire avec le Togo où une convention a été signée entre la FAF et la Fédération togolaise pour la prise en charge respective de nos délégations. Nous ferons de même avec d’autres fédérations lorsque notre sélection jouerait contre leur sélection. Des conventions de réciprocité seront donc signer dorénavant pour éviter des dépenses en devises puisque nos deux fédérations prendront en charge en monnaie locale la délégation hôte. Même si la Fédération possède de l’argent en devises, mais ce n’est pas une raison pour dilapider les finances existantes.»
L’ancien président avait choisi d’interdire aux joueurs africains le championnat algérien pour économiser au pays des euros, voilà Zetchi, à son tour, qui met en exécution son propre plan qui a des avantages mais qui a aussi des inconvénients.
L’EN ne devra continuer à envoyer ses éclaireurs plusieurs semaines avant le match pour visiter les infrastructure proposé par la fédération hôte, mais pas pour réserver et payer les chambres, c’est la fédé locale qui s’en occupera, le premier partenariat a été conclu avec les Togolais, ils ont tout trouvé prêt à leur arrivée, d’ailleurs même Leroy avait remercié la FAF pour l’accueil et les conditions qu’ils ont préparées, la FAF s’est même permise de leur offrir le Sheraton, il faut dire que les économies sont sûrement grandes, notamment à long terme, en plus cela entraînera d’autres économies à l’image des frais du voyage des émissaires, sans oublier le climat de confiance qui s’installe entre les deux parties, cela éloignera les pressions et détendra le climat entre les deux camps avant les rencontres, même l’adversaire s’en sort gagnant puisqu’il évitera lui aussi les dépenses ici en Algérie, surtout pour des fédé’ vraiment très limitées financièrement.
Inconvénients
Si cette décision a été grandement saluée par la plupart surtout qu’elle fait largement les affaires de la FAF financièrement, en revanche cela risque de se répercuter sur certains points, notamment le confort et le contrôle qui ne sera plus comme l’a toujours privilégié la Fédération.
En effet, on sait tous que le but principal de l’envoi des éclaireurs en ‘’territoire ennemi’’ était dans le but de choisir le bon hôtel en matière de confort, de tranquillité et de sécurité, mais Zefzef et ses accompagnateurs ont souvent calculé certains facteurs pour déterminer le nom de l’hôtel, à l’image de la proximité du stade principal, parfois du stade de l’entraînement aussi, et même de l’aéroport, et ce, dans le but de faciliter les déplacements, des simulations avaient été effectuées pour ne rien négliger, aussi, la fédé a aussi toujours mis le calme et l’éloignement du centre de la ville dans ses plans, et ce, pour éviter le bruit, de nombreux pays africains ont en effet de mauvaises habitudes visant à perturber l’adversaire, surtout la veille d’une rencontre capitale, et cela est plus facile à faire si l’hôtel se situe en pleine ville, les fans algériens pourront aussi réserver dans le même établissement, ce qui ne se faisait pas autrefois, c’est dire que la décision peut avoir son côté négatif, en attendant de connaître les grandes lignes des conventions signées avec les homologues des fédérations étrangères.
Nos stars pourraient être contrariées
La prochaine sortie de l’EN en Zambie verra donc l’entrée en vigueur de cette convention, puisque les Zambiens ont signé l’accord avec plaisir. Il paraît même que l’idée est partie d’eux, puisque c’est eux qui auraient proposé cette idée aux émissaires de la Fédération qui l’ont suggérée à leur patron qui, à son tour, l’a validée.
Ceci dit et malgré cet accord, la FAF ne se privera pas d’envoyer comme d’habitude le cuisinier et le vétérinaire en terre adverse, quelques jours avant l’équipe, et ce, pour éviter les mauvaises surprises, l’accord pour l’atterrissage des avions privés a aussi besoin de déplacement, voire même de frais…
Ce qui est sûr, c’est que les imprévus, y seront à coup sûr, et cela implique une dégradation des conditions d’hébergement par rapport à ce qui se faisait auparavant, les joueurs seront les plus grands perdants, «ils étaient jusqu’ici plus que gâtés», parole d’un proche de la nouvelle FAF, et cela n’a visiblement pas plu aux responsables, ils devront dorénavant redescendre sur terre et apprendre à faire face aux vraies conditions africaines, ça sera un test, et les plus aguerris et les plus courageux y survivront. Certains d’entre eux pourraient être sérieusement contrariés
S. M. A.