Virtuellement, les Verts sont éliminés

Les Verts sont virtuellement éliminés de la Coupe du monde 2018 en Russie. La défaite concédée hier à Lusaka contre la Zambie a compromis grandement leurs chances.

Tout comme le dernier match au Nigeria, l’Algérie s’est inclinée hier à Lusaka sur le même score de 3 buts à 1 mettant, du coup, au grand jour la déchéance dangereuse et constante de cette équipe. Le coach espagnol Alcaraz n’aura su trouver les solutions à une équipe qui perd vraiment du terrain continentalement. Dernière de sa poule avec un tout petit point, l’équipe d’Algérie lui faudra désormais un véritable miracle pour espérer renverser la vapeur. Début de match sans épilogue pour les deux équipes. Les Chipolopolo vont droit au but à la recherche d’un but d’entrée. Sakala a mis en péril la défense algérienne, mais le danger est écarté (2’). Mwila rate d’ailleurs, de très peu l’ouverture du score sur une tête rageuse qui a heurté le poteau gauche de Mbolhi (5’). Le même Mwila revient à la charge une minute plus tard, mais cette fois-ci il ne rate pas le cadre donnant, sur une tête bien placée, l’avantage aux locaux. Sur ce but, la charnière centrale des Verts semblait complètement absente, dépassée suite au rythme imposé par les Zambiens. Maintenant leur pressing, les capés de Nyirinda passent à côté d’un deuxième but sur ce tir puissant de Silwimba qui passe à coté (13’). Pendant ce temps, les Algériens cherchent la solution par le biais des balles arrêtées. En vain. Les erreurs  défensives des visiteurs se multiplient, Mulenga a failli en profiter, mais sans tire va dans les décors. La première occasion claire des Algériens est intervenue à la 21e minute sur ce tir puissant de Taïder entre les bras de Mweene. Les protégés d’Alcaraz reviennent peu à peu dans le match. Une tête de Slimani a failli faire mouche (26’). Une minute plus tard, Taïder aurait pu tromper la vigilance de Mweene sur un centre-tir dangereux. Le danger zambien se fait, du coup, moins persistant. Alors qu’on s’attendait à l’égalisation algérienne, les Zambiens enclenchent une contre-attaque éclair qui leur permettra de creuser l’écart par ce poison de Mwila (33’). Profitant des graves carences de la défense visiteuse, Mulenga a raté de peu le troisième but sur un tir mal cadré à l’intérieur de la surface (40’). Un scénario catastrophe se profile à l’horizon.

 

En supériorité numérique, les Verts n’y arrivent pas

De retour des vestiaires, les Algériens passent à côté de la réduction du score juste une minute après le coup de starter de l’arbitre. Sur une passe de Soudani, Hanni a raté l’égalisation pendant qu’il se trouvait en pole position. L’expulsion de Sakala (56’) profitera aux Verts puisque Brahimi saura trouver le chemin des filets sur un terrain parfaitement cadré (57’). L’espoir renait. Slimani aurait pu remettre les pendules à l’heure quand sa balle est déviée par un défenseur en corner (61’). L’ancien joueur du CRB est revenu à la 73e minute d’une tête rageuse après un retrait d’Attal, mais sans succès. Les Ghezzal et consorts poussent, en quête d’égalisation. Les Chipolopolo réagissent par des contres dangereux. Le match est ouvert de part et d’autre. Saâdi passe tout près de l’égalisation sur un tir qui passe de quelques millimètres des buts adverses (84’). Les locaux réussiront, par ailleurs, à sceller le sort du match par Mwepu à une minute de la fin (89’).

A. H. A

 

Eliminatoires du Mondial 2018 :

Zambie 3 – Algérie 1

 

Stade National Horoes (Lusaka)

 

Buts : Mwila (6’ et 33’), Mwepu (89’) Zambie. Brahimi (57’) Algérie

 

Algérie 

Mbolhi,

Bensebaïni (Saâdi 81’),

Mandi,

Hassani (Attal 46’),

Ghoulam,

Bentaleb,

Taïder,

Hanni,

Brahimi,

Soudani (Ghezzal 56’),

Slimani

Ent. : Alcaraz

 

Zambie :

Mweene,

Sunzu,

Kapumbo,

Tembo,

Mtonga,

Mulenga (Ngoga 80’),

Lungu (Mwempu 58’),

Silwinba,

Daka,

Sakala,

Mwila (Kabwe 69’)

Ent : Nyirenda

 

Affluence nombreuse, pelouse en bon état, arbitrage angolais de Helder Martins De Carvalho assisté de Ivanildo Meirelles et Julio Gancalvas

 

Averts : Sakala (43’ et 56’), Daka (90’+7) Zambie. Hassani (38’), Attal (51’) Bensebaïni (70’), M’Bolhi (71’) Algérie

 

Expls : Sakala (56’) Zambie

 

 

Le match dans un climat clément

Le match d’hier entre l’Algérie et la Zambie s’est déroulé à Lusaka dans un climat le moins que l’on puisse dire très favorable. Au coup d’envoi de l’arbitre du centre, le mercure affichait un clément 27° C. Le taux d’humidité ne dépassait pas les 25%. La qualité de la pelouse est globalement acceptable pour les Verts dans la majorité évoluent dans les somptueux stades du vieux continent.  

 

Les Algériens réclament un penalty

Entrée en seconde période à la place de Hassani, Attal est fauché à l’intérieur de la surface (54’). L’arbitre angolais ne bronche pas. Les coéquipiers de Soudani ont contesté la décision arbitrale. Quelques minutes plus tard, les Verts seront, une nouvelle fois, privée d’un penalty quand la balle a touché la main d’un défenseur de la Zambien à l’intérieur de la surface (59’).

 

Le bus des Verts a fait 40’ de retard

Le bus qui transportait l’équipe nationale au stade n’a pu arriver à temps. Il a accusé, en effet, un retard de 40 minutes. Selon les informations recueillies auprès de la délégation algérienne, le bus a fait du retard en raison de l’encombrement dans la ville de Lusaka.

 

Un stade de Lusaka bien rempli

De retour à Lusaka après avoir joué pendant longtemps à Ndola, la sélection zambienne sait toujours drainer la grande foule. Le stade de Lusaka aura enregistré une grande affluence où la population de la capitale zambienne a exprimé son soutien aux Chipolopolo.

 

Nyirenda ne s’assoit pas

Bien que son équipe mène au score dès le début du match, l’entraîneur des Zambiens, Nyirenda, ne s’est pas assis. Même au moment fort de la domination de ses capés, le technicien en question ne cessait de prodiguer des conseils. Ce n’est qu’après que le troisième but qu’il a repris ses esprits tirant un grand ouf de soulagement à l’issue de l’exploit de ses poulains.

 

Retour immédiat au pays

Parti à Lusaka jeudi dernier à bord d’un vol spécial, l’équipe nationale est retournée au pays directement après le match. Les Soudani et consorts devaient arriver à Alger très tôt dans la matinée pour reprendre directement la préparation contre la Zambie en prévision du match retour prévu mardi prochain.

 

Soudani pas satisfait de son changement

En réalisant une bonne production, Soudani sera ‘’sacrifié’’ pendant la deuxième période, remplacé par Ghezzal (56’). Un changement qui n’a pas été du goût du joueur qui montrait des signes d’insatisfaction, mais dans la limite de la correction.

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Les Verts sur une courbe descendante

Après deux participations consécutives en Coupe du monde 2010 et 2014, la sélection algérienne  ne sera pas présente à celle de 2018 en Russie, à la suite de sa défaite hier face à la Zambie à Lusaka  sur le score de 3 à 1 face à une équipe pourtant largement à notre portée. Le public algérien sentait depuis le nul concédé contre les Lions indomptables du Cameroun le 9 octobre de l’année passée à Tchaker  qu’un ressort s’est cassé dans cette équipe .Malgré le limogeage de Rajevac et l’arrivée de Leekens les choses n’ont pas évolué,  au contraire l’équipe a sombré au Gabon lors de la dernière CAN avec un bilan négatif sur toute la ligne . On pensait que les joueurs allaient se ressaisir et relever le défi après le tournoi africain mais rien n’a changé. L’arrivée de Kheireddine Zetchi à la tête de la structure de Dely Ibrahim à la place de Mohamed Raouraoua au mois de mars passé nous laissait penser que le parton du PAC est venu avec une meilleure stratégie et des idées nouvelles  dans le but  de recréer une certaine dynamique au sein de l’EN pour qu’elle reprenne de plus belle .Le choix d’un coach espagnol a surpris plus d’un, mais le public algérien n’a pas voulu  juger le technicien  ibérique  préférant lui donner sa chance et attendre. Ne maîtrisant pas le français, l’ex- entraîneur de Granada avait des difficultés pour faire passer son message aux joueurs. Déjà contre le Togo au mois de juin passé, l’EN algérienne n’a pas été convaincante  contre un adversaire pourtant  faible. Hanni a sauvé les Verts sur un éclair dans la grisaille. Beaucoup d’observateurs et de spécialistes ont prédit que cette EN a perdu beaucoup de sa verve et ce n’est pas Alcaraz qui  pouvait provoquer le déclic escompté. Hier, à Lusaka, on s’est rendu compte une nouvelle fois que les Verts ont beaucoup régressé depuis la Coupe du monde 2014 au Brésil et la plupart des joueurs donnent l’impression qu’ils n’ont plus faim. Se faire battre à la régulière par une sélection zambienne quelconque donne beaucoup à réfléchir et nous pousse à  tirer la sonnette d’alarme  car si ça continue comme ca on va droit vers  le mur.

K.H.

 

 

 

 

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