Les joueurs de l’EN n’avaient sûrement pas imaginé un jour que leur première visite à Constantine, ville choisie par la FAF pour devenir le QG de la sélection au lieu de Blida allait être aussi cauchemardesque.

Quelques heures après la débâcle de Lusaka, l’avion spécial de l’EN a décollé du tarmac de cette ville pour s’envoler en direction de Constantine, c’est ainsi que la FAF a décidé afin de mettre toutes les conditions favorables  du côté de l’EN, mais c’était compter sans le coup de massue reçu par l’équipe et qui a entraîné une démobilisation générale dans les rangs des Verts. Ainsi et après près de 9 heures de vol dont une escale de ravitaillement du côté de Djanet, l’équipe nationale est arrivée à Constantine.

 

Silence de cathédrale…

Il était exactement 4h25 du matin hier quand l’avion d’Air Algérie a atterri à l’aéroport Mohamed-Boudiaf de Constantine, les joueurs ont vite rejoint le salon d’honneur où ils ont été accueillis quand même par le wali de Constantine, à savoir Saïdoune Abdessamie, le temps que ce dernier souhaite à ses invités la bienvenue, et de les encourager au max pour faire de ce retour dans la wilaya après plus de 27 ans d’absence une réussite.

Tête baissée, visage figé,

la présence des autorités de wilaya et sécuritaires n’ont visiblement pas changé la donne, les joueurs affichaient une grise mine, il faut dire que pour la plupart le choix était encore là, malgré les 9 heures de voyage, il leur a été difficile de se débarrasser des traces du revers de la veille.

 

Une seule envie aller dormir pour… rêver

Pas plus de 10 minutes après leur apparition dans le salon d’honneur de l’aéroport, les joueurs ont reçu l’ordre de sortir et commencer à affronter la dureté des regards des Algériens, plus que jamais déçus par leur équipe, par ces joueurs longtemps portés en triomphe, les journalistes étaient nombreux, mais les Verts étaient visiblement pressés de rentrer à l’hôtel pour dormir, pour une 2^e mi-temps de sommeil, histoire de continuer le rêve ou peut-être le cauchemar.

Avec des oreillettes en main, c’est devenu une habitude, les Medjani, Taïder suivis de Hanni, Hassani Mandi, Saadi et autre Attal se sont frayé un chemin tracé par le cordon de sécurité impressionnant déployé pour la circonstance, il y avait en effet, des policiers, des gendarmes mais surtout beaucoup d’agents de sécurité en civil.

 

Brahimi ne perd les bons réflexes

Et au milieu de tous ces officiels, quelques fans qui attendaient avec impatience cette venue de l’EN dans leur ville se sont placés au milieu de la foule, un garçon de 15 ans environ a même pu dribbler le cordon sécuritaire pour arracher une photo avec Brahimi, l’auteur du seul but de l’EN samedi a bien voulu s’arrêter pour immortaliser le moment, avant de rejoindre le reste du groupe qui quittera l’aéroport vers le Marriott vers 5h du matin.

Cette virée par l’aéroport qui aura duré quelque 30 minutes est passée illico presto, on n’a pas entendu un mot du coach encore moins des joueurs ou des responsables, à vrai dire ce n’était pas évident de les trouver, car il y a des jours comme ça où il vaut mieux se taire de peur de s’enfoncer.

S. M. A. et R. G.

 

Mahrez et Ounas ont repris avec le groupe

La sélection algérienne a effectué hier soir une séance d’entraînement sur la pelouse principal du stade Chahid Hamlaoui. Douze joueurs ont pris part à cette séance dont 3 gardiens de but.  Cette séance a vu la présence de Ryad Mahrez et Adam Ounas qui ont réintégré le groupe après  leur absence samedi à Lusaka. En effet,  L’attaquant de Leicester a été autorisé par la FAF à quitter le stage de L’EN  pour négocier son transfert  alors que le joueur de Naples a  déclaré forfait  pour le match aller à cause d’une forte  bronchite. Le sélectionneur espagnol Lucas Alcaraz a dirigé cette séance qui a débuté par un petit échauffement puis des exercices avec ballon.  Les joueurs ont fait un travail également  devant la cage. Malgré le huis clos, un grand nombre de supporters a tenu à suivre la séance à partir des collines  environnantes. Une sixte a été improvisée lors de cet entraînement sur la largeur de la pelouse. On ignore pour l’instant les intentions du coach espagnol sur les éventuels changements qu’ils comptent apporter pour le match retour mais ce qui est sûr, c’est que Mahrez et Ounas sont prêts physiquement pour jouer la rencontre de mardi soir.

 

Les autres joueurs ont effectué un décrassage

Si pour la séance d’hier 12 joueurs (9 joueurs  de champ et 3  gardiens) étaient présents, par contre les autres joueurs qui ont joué l’intégralité du match aller se sont contentés d’un décrassage pas loin de leur lieu de résidence .Les Verts vont effectuer ce soir à18H00 leur ultime séance d’entraînement à Constantine avant leur RDV du match retour face à la Zambie qui aura lieu mardi à partir de 20H30.

 

Les 12 joueurs présents hier  sont : Mbolhi – Salhi- Jeannin- Benguit - Mahrez -  Ounas – Ghezzal – Boudebouda –Hassani- Medjani

S.M.A

 

Le wali de Constantine veut éviter une autre débâcle

Saïdoune Abdessamie (wali de Constantine) : «Constantinois venez nombreux »

La ville de Constantine qui a sorti les drapeaux hier semble vouloir faire l’effort de soutenir l’EN même si la rencontre n’aura presque aucun enjeu.

Le wali de Constantine qui a tout manœuvré pour offrir aux Verts les conditions qu’il faut dans sa ville, a même fait le déplacement tôt le matin d’hier à l’aéroport pour accueillir la délégation et encourager les joueurs après leur amère défaite.

Saïdoune Abdessamie, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a profité de l’occasion et de la présence massive des journalistes pour lancer un appel aux gens de l’est en général et les Constantinois en particulier pour venir nombreux demain soir au stade pour donner de la voix et encourager les équipiers de Brahimi : «On a tout mis en œuvre ici depuis que la FAF a décidé de domicilier l’équipe dans la ville pour que les choses se passent comme il se doit, et voilà maintenant que l’équipe est arrivée chez nous, et malgré le résultat en Zambie je crois qu’il est de notre devoir de continuer à l’encourager, essayer de l’aider à traverser cette mauvaise passe, c’est pour ça que je lance un appel aux supporters et aux Constantinois spécialement de venir aider l’équipe et l’encourager mardi, après tout c’est la sélection de notre pays», a-t-il tenu à dire.

R. G.

 

 

Après la déroute des Verts contre la Zambie 

Les techniciens expriment leur grosse déception

Le public sportif algérien est sous le choc. Sa sélection nationale vient, une nouvelle fois, de le décevoir après la déroute de Lusaka s’inclinant devant les jeunes loups zambiens sur le score net de 3 buts à 1. Une défaite qui aura grandement hypothéqué les chances de qualification des Verts à la Coupe du monde 2018 en Russie. Les coéquipiers d’Yacine Brahimi ont besoin désormais d’une véritable surprise pour espérer renverser la situation. Comptabilisant un petit point depuis l’entame de la campagne qualificative à la Coupe du monde (un nul contre le Cameroun et deux défaites devant le Nigeria et la Zambie) avec une peu glorieuse dernière place au classement de la poule, l’Algérie n’a plus cette fière allure. Grosse désillusion. Les techniciens algériens ne cachent pas, d’ailleurs, leur amertume. Les entraîneurs interrogés hier par Compétition se sont accordés à dire que les coéquipiers du gardien Raïs-Ouahab M’bolhi sont passés complètement à côté de la plaque samedi dernier à Lusaka. Ils appellent désormais à revoir le dossier de l’équipe nationale afin de trouver les solutions nécessaires pour que les Verts puissent retrouver leur forme. Les techniciens ont refusé d’imputer la responsabilité de la défaite à l’entraîneur espagnol, Lucas Alcaraz. A leurs yeux, c’est l’absence des ingrédients d’une bonne préparation aussi bien sur le plan managérial que technique qui ont fait que l’EN soit fantomatique le jour J. Maintenant que les carottes sont cuites pour l’Algérie, il va falloir tourner la page pour ouvrir une autre, celle de la résurrection et du retour de la sélection au devant de la scène internationale.

Naoufel A.

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Belmellat : « L’Algérie a été éliminée après le match contre le Cameroun »

L’ancien talentueux gardien international, Farid Belmellat, est, à l’instar de l’ensemble des Algériens, déçu par la sortie ratée de l’EN dans le cadre de la troisième journée des éliminatoires de la Coupe du monde-2018 en Russie. Il pense que la défaite concédée à Lusaka est venue compromettre un peu plus les chances algériennes, car, note-t-il, le rêve russe a commencé précocement à se vaporiser après le match nul enregistré, lors de la première journée, à domicile contre les Lions indomptables du Cameroun. « Je pense que l’élimination de l’Algérie est due, en particulier, au match nul contre le Cameroun », lâche d’emblée l’ancien keeper des Verts. « Pour le match contre la Zambie, je crois que notre sélection a fait montre d’excès de précipitation en voulant marquer d’entrée. Dans ce genre de rendez-vous, il ne faut pas trop s’aventurer. La Zambie en a profité marquant deux buts. Je dirais aussi que le réveil algérien en deuxième période est dû essentiellement au repli de l’adversaire. En somme, l’Algérie a manqué d’hargne et a perdu aussi son jeu. Le mauvais casting des entraîneurs a influencé négativement sur notre équipe nationale », analyse l’ancien gardien du RFC Liège (Belgique) entre 1992 et 1993 qui refuse d’imputer la responsabilité de la défaite à Lucas Alcaraz, mais il souligne l’handicape de la langue sur la transmission rapide et efficace de l’information aux joueurs sur le terrain. Belmellat est allé, dans sa lecture, à lancer un appel pour la « réhabilitation d’une sélection locale renforcée par les meilleurs joueurs évoluant à l’étranger ». Sur la prestation de M’bolhi, Belmellat estime que le portier de Rennes montre des signes palpables de manque de compétition.  N.A.

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Belloumi : « Tout le monde est responsable de la débâcle »

L’ancien maître à jouer des Verts, Lakhdzr Belloumi, cache mal sa déception après la défaite à Lusaka sanctionnée par une élimination de la Coupe du monde. Dès que nous l’avions contacté, l’ancien Ballon d’Or africain exprime sa désolation. « Franchement, je suis très déçu par la performance de notre équipe nationale ce samedi contre la Zambie. C’est le cas aussi pour l’ensemble des Algériens, amoureux de leur patrie », se remonte l’élégant et inégalable numéro 10 de l’EN lors des années 1980 précisant, dans son intervention, que la responsabilité de la déconvenue revient à tous ceux qui gravitent autour de l’équipe, à savoir dirigeants, techniciens et joueurs. Tout en dénonçant, en effet, « la politique de travail prônée par les responsables », l’ancien membre du staff technique de la sélection nationale a indiqué que « la sélection nationale nécessite bien une façon de travailler digne de sa stature. Travailler pour une EN n’a rien à voir avec celle d’un club ». Et de poursuivre : « Je crois que notre équipe bénéficiait d’une politique de travail très adéquate en témoignent ses performances. Les disfonctionnements relevées ces derniers temps se sont répercutés négativement sur l’équipe. Sa prestation contre la Zambie a été une véritable catastrophe, c’est tout simplement honteux. » Pour Belloumi, il ne faut pas se contenter de pleurer notre sort, car, dit-il, « il va falloir reprendre vite les esprits pour entamer une nouvelle ère afin de mettre sur pied une sélection conquérante en mesure de retrouver sa place internationale ». Belloumi revient également sur le débat concernant le joueur local appelant les responsables du football national à lui donner plus de considération à l’avenir. N.A.

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Bouali : « C’est une faillite générale »

L’actuel entraîneur de la JS Saoura, Foued Bouali, dresse un constat noir de la dernière mission de l’équipe nationale en terre zambienne. Tout en exprimant sa « déception, comme tous les Algériens, après la défaite à Lusaka », le technicien en question qualifie l’échec des Verts de « faillite générale ». Et d’ajouter : « Difficile de mettre de loin la main sur le mal. Y a-t-il eu un problème d’adaptation pour les joueurs avec l’environnement en Zambie ? Est-ce une question de baisse de forme de l’équipe ? Ce qu’il faut retenir, selon mon humble point de vue, reste cette faillite générale constatée sur la surface de jeu. Rien n’a fonctionné pendant le match. L’équipe est passée à côté de la plaque. Le bloc a bien failli. J’ai relevé que le système défensif de notre équipe s’est basé uniquement sur les défenseurs. Les joueurs des deux autres compartiments n’ont pas participé au travail défensif global de l’équipe. Cela aura été fatal sur le terrain. Nous avons remarqué l’existence de brèches. L’adversaire n’en demandait pas plus pour enclencher des offensives dangereuses. » Poursuivant sa lecture, l’ancien coach du MCA, du CRB, du MCO et du WAT est allé jusqu’à remettre en cause la préparation de l’équipe pour le match devant la Zambie. « Je crois que la préparation de notre sélection n’aura pas été à la hauteur de l’évènement », estime-t-il, mais il refuse de commenter le choix des joueurs en déclarant : « Par mesure de déontologie, je m’abstiens de commenter le travail du coach. Si le résultat était positif, tout le monde l’aurait applaudi. Une chose est sûre toutefois : Alcaraz doit assumer pleinement ses choix pour ce match contre la Zambie. »

N.A.

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Djelloul : « La préparation n’a pas été à la hauteur »

L’ancien mondialiste avec les Verts en 2010, Zoheir Djelloul, enrichit le débat sur cette équipe nationale qui vient de consommer ses chances de qualification à la prochaine Coupe du monde, et ce, après avoir participé aux deux dernières éditions en 2010 et en 2014. D’entrée, Djelloul affirme que « notre équipe nationale n’a pas bien préparé son match contre la Zambie. Devant un adversaire jeune, coriace et fortement motivé par le challenge du match contre un mondialiste, l’Algérie n’a pas pu se hisser à la hauteur de l’enjeu du match. Nous étions obligés de gagner, la pression était très forte. Ce paramètre n’a pas été bien pris en charge. » L’ancien adjoint de Rabah Saâdane qui refuse de critiquer Alcaraz qui a besoin, estime-t-il, de plus de temps pour bâtir une équipe, n’a pas manqué de souligner les carences de la défense. Un problème qui persiste en ajoutant que « l’Algérie n’a plus eu une défense si costaude depuis l’ère Saâdane ». L’ancien coach de l’USM Blida précise, dans ce sillage, que « la titularisation de Hassani en défense ne devait pas avoir lieu de sitôt. Il était trop tôt de le mettre dans le bain surtout que le match revêtait un cachet si particulier. L’enjeu futur de l’entraîneur national est de trouver la bonne formule pour créer l’équilibre entre les trois compartiments de l’équipe. » Zoheir Djelloul a tenu, par ailleurs, à préciser qu’il serait peu judicieux de « fustiger Zetchi » appelant à la retenu laissant ainsi le temps nécessaire aux responsables de la fédération et techniciens des Verts pour pouvoir remettre les Verts sur les bons rails de la performance.  N.A.