En octobre 2015, l’équipe algérienne dirigée par Gourcuff avait montré ses limites sur la pelouse du 5-Juillet. La modeste équipe de Guinée s’était imposée devant un public qui en avait gros sur le cœur et qui a déclaré la guerre au Français, ce dernier rendait le tablier 5 mois plus tard.
Le départ de Gourcuff était le début de la fin de Raouraoua qui a enchaîné les erreurs de casting, l’actuel coach de Rennes était l’une de ses grandes bévues, s’en est suivi celles de Rajevac puis de Leekens, ce qui a précipité son départ, après l’intervention du MJS. Zetchi est venu ensuite prendre les commandes, avec un projet remarquable, il a promis un coach d’envergure dans les 2 ou 3 semaines qui suivaient mais peu à peu il s’est rendu compte que cela n’était pas accessible, les salaires des entraîneurs étaient immenses, et il a dû revoir àn la baisse ses plans, un peu trop même, au point de faire intervenir l’omniprésent ministre Ould- Ali qui déclarait début avril : « Mon point de vue est clair, il faut consulter. Ce n’est pas obligatoire, mais de préférence il faut coordonner et consulter », avait-il expliqué avant d’enchaîner avec un message codé relatif à la gestion de Raouraoua : « Le temps des décisions unilatérales et personnelles est révolu. Il faut que le nouveau président consulte et écoute en même temps. Cela concerne le dossier du futur sélectionneur national de football, et ma décision est claire : il faudra une parfaite coordination, la mission sera plus facile et le résultat meilleur, le peuple algérien attend la nomination d’un entraîneur de renom. »
Une feuille de route non respectée
Les directives du MJS étaient donc arrêtées, Zetchi les connaissait mais il a préféré agir seul, c’est déjà un écart déplorable, mais le MJS n’a rien dit et a digéré tant bien que mal l’annonce de l’arrivée d’Alcaraz. Le coach chassé de Grenade a été récupéré quelques heures après son éviction pour driver la sélection de tout un pays, représentant plus de 42 millions d’Algériens, c’était là la première grossière erreur, et comme il fallait s y attendre ça ne pouvait pas être la dernière.
La langue encore et toujours
Raouraoua a compris au bout de quelques semaines que Rajevac était un flop rien qu’avec le problème de langue qu’il avait, il ne pouvait pas communiquer, Zetchi, qui le savait, avait dans un premier temps décidé de prendre un entraîneur pouvant communiquer en français, mais face à la pression des autorités et du temps, il a pris le premier venu, commettant une erreur qui fait souffrir actuellement le groupe. Alcaraz a promis d’apprendre le français, mais ça n’a pas été facile pour lui, les Espagnols ont cette tendance à détester les langues et de s’accrocher à la leur, résultat des courses : dans le vestiaire à la mi-temps des rencontres, Alcaraz essaye tant bien que mal à parler, à se faire comprendre, mais le charabia prononcé par le coach ibérique n’est compris par personne, des sources du vestiaire nous ont fait savoir qu’il donnait l’impression de parler dans le vide, un désintérêt total s’empare alors du groupe, les joueurs ne suivent plus, et dans des conditions pareilles, ça ne peut pas marcher.
Une solitude qui isole le groupe
L’autre point remarqué dans la personnalité du coach, c’est le fait qu’il soit un peu trop isolé, on nous apprend qu’au CTN il est souvent dans un bloc à part, toujours loin des joueurs, aucune proximité entre les deux camps, nos sources révèlent qu’Alcaraz ne voit que rarement ses poulains, juste lors du travail sur le terrain ou durant les séances de visionnage video, soit la même méthode d’un coach clubiste, un des risques à prendre en optant pour un entraîneur et non pas un sélectionneur.
Manque de charisme, il ne fait pas peur
Dans ce registre là, on cherche encore et encore quelqu’un comme Vahid, on ne le retrouvera pas, le Bosniaque avait le contrôle de son groupe, il savait être à la fois l’ami du joueur et le dur prof, et ce, tout dépend des situations, il dégageait de ce fait un certain charisme qu’on ne voit pas chez l’actuel entraîneur malgré de faux airs d’un entraîneur dur, avec son silence et son manque de communication avec eux, cela lui joue un mauvais tour, car même si Mbolhi veut nous faire croire que le problème est dans les joueurs, il n’en demeure pas moins que ce coach ne leur fait pas peur, et dans un groupe comme celui de l’EN, pleine « d’adolescents » capricieux, le contrôle du groupe relève presque de l’impossible dans de telles conditions.
Que dire de la lecture des matches !
Alcaraz nous a laissé entendre durant ses conférences qu’il est l’incontournable maître-analyste tant recherché, il n’a pas hésité à faire valoir sa maîtrise de l’outil informatique et grâce à ses adjoints payés 5 000 euros/mois, et qui font visiblement plus que son travail, lui qui touche 60 000 euros, mais à la fin, le résultat sur la pelouse est catastrophique. Il faut dire que l’une de ses récentes déclaration nous a permis de comprendre que cet entraîneur est tout sauf normal, lorsqu’il a dit que le travail d’un sélectionneur se fait à 90% en dehors du terrain, cela prouve qu’il a mal compris ce que c’était être sélectionneur, il confond les deux fonctions, et cela état visible en Zambie, car l’ancien entraîneur de Grenade nous a paru pris au dépourvu par une entreprenante équipe zambienne, il a fait une fausse lecture du match, ouvrant le jeu et ignorant la possibilité de renforcer son axe central par une sentinelle qui pouvait nous éviter la honte. Alcaraz, comme Gourcuff, refuse de voir les choses en face et comprendre que jouer le foot européen en Afrique n’est pas normal, il décide de se rattraper cette fois chez lui en mettant 3 milieux défensifs à Constantine face à un team venu défendre très bas, lui offrant la possibilité de lire le jeu, puis de le piéger par des contres en 2e mi-temps.
Taillé pour être un entraîneur ou sélectionneur de jeunes
Il est donc presque évident, Alcaraz n’est pas un sélectionneur, Zetchi a commis une énième erreur de casting au nom de la FAF, il croyait bien faire en tentant un coup après la réussite de celui de José Maria avec son club du Paradou, mais Alcaraz ne lui a pas donné raison, et le problème qui se pose à pressent c’est que la FAF ne peut pas le remercier sans que lui ne donne son accord, au risque de perdre le beurre et l’argent du beurre avec un entraîneur taillé sur mesure pour prendre un club ou au pire des cas une sélection de jeunes avec un projet à moyen ou à long terme. L’EN est toute proche d’échéances importantes, telles que les éliminatoires de la CAN, malgré le bon départ de juin contre le Togo, le visage terne montré lors du dernier stage prouve que la mission d’aller à la première CAN estivale ne sera pas une sinécure, surtout face à des durs du continent tels que la Gambie, le Togo et le Bénin, Zetchi a compris qu’il a fauté mais aura-t-il l’opportunité de corriger son erreur ?
S.M.A
Ils ont peur pour leur avenir
Les adjoints d’Alcaraz dans l’expectative
Au moment ou ça parle de l’avenir de la sélection et qu’Alcaraz est sur le point de se réunir avec Kheireddine Zetchi pour tracer le bilan de ce dernier stage et essayer de sortir avec une solution aux récents problèmes de résultats, les membres du staff technique des Verts suivent de près les événements, non sans être inquiets. Après la débâcle subie contre la Zambie, une source proche de l’EN nous a révélé que les adjoints espagnols d’Alcaraz étaient perdus, ils ont affiché une grise mine qui en dit long sur la situation d’incompréhension dans laquelle ils se trouvent après les récentes secousses. Canadas et Campos, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, étaient totalement perdus à leur retour au CTN de Sidi Moussa mardi soir après une rencontre cauchemardesque. Les deux coachs qui suivent Alcaraz dans toutes ses aventures ont senti le danger venir, ils savent désormais qu’ils peuvent sauter à n’importe quel moment, et cela les met dans une situation critique, d’autant plus qu’il ont cru être sur la bonne voie après un premier stage de juin réussi, mais les choses se sont accélérées dans le mauvais sens avec le retour de la campagne de qualification à la Coupe du monde, ils doivent maintenant attendre et croiser les doigts, leur avenir dépend de l’entraîneur en chef, le maintien de ce dernier leur donnera une nouvelle chance. Rappelons que la FAF a récemment réservé un article et une vidéo sur son site officiel dans lequel l’instance fédérale a encensé le travail académique accompli par le duo en question qui essaye tant bien que mal d’apporter une touche de modernité au travail du staff et d’Alcaraz mais ce dernier trouve des difficulté à traduire les chiffres et les statistiques en actions concrètes.
S.M.A