Lors de l’hymne national avant la rencontre Algérie-Zambie, Carl Medjani a pleuré à chaudes larmes. La raison, l’un des capitaines des Verts pensait prendre part à son dernier match en sélection, lui qui avait intégré le groupe à l’occasion de la coupe du monde 2010 sous l’ère Rabah Saâdane.
Depuis, Medjani était convoqué de façon régulière en équipe nationale, exception faite pour la dernière CAN au Gabon où Georges Leekens a surpris tout le monde en écartant les deux premiers capitaines des Verts, à savoir lui et Sofiane Feghouli. Et bien, lors de ce stage, plus précisément après la défaite en Zambie suite à laquelle notre équipe nationale n’avait plus aucune chance de se qualifier pour le Mondial, et du fait que la prochaine coupe d’Afrique des nations est prévue dans près de deux ans (été 2019) au Cameroun, et au vu de son âge actuel (32 ans), Carl Medjani a parlé avec le staff technique national et le président de la FAF Kheiredine Zetchi les informant qu’il souhaiterait mettre un terme à sa carrière internationale, préférant ainsi laisser la place à d’autres joueurs sur lesquels l’EN pourra compter à l’avenir.
En 2019, il aura 34 ans, il préfère laisser la place aux jeunes
Une décision pas du tout évidente pour un joueur qui a toujours fait ses choix de carrière en fonction de notre équipe nationale, préférant toujours opter pour de bons championnats européens et ne pas s’expatrier au Moyen-Orient afin de rester dans le haut niveau. Néanmoins, malgré le vœu de ne plus revenir en sélection, on devrait encore retrouver Carl Medjani lors des deux prochaines rencontres de notre équipe nationale.En effet, la Fédération algérienne de football ainsi que le staff technique national veulent offrir la meilleure sortie possible au joueur. Ces derniers veulent être reconnaissants envers tout ce qu’a donné Medjani à la sélection lors des sept dernières années en annonçant son départ dans un match et sur le terrain face au public algérien, comme cela se fait dans tous les pays du monde. La FAF ne veut surtout pas commettre l’erreur d’offrir une sortie comme celle de Ziani, Antar Yahia, Belhadj, Meghni et tous les autres.Ce qui est sûr, avec le départ de Madjani, c’est un autre pilier du groupe qui s’en va, notamment dans les vestiaires. Bravo donc à Medjani. Espérons que le public, qui sera présent contre le Nigeria, lui réservera le plus beau des hommages.
A. H. A.
Il a fait le point sur son mercato agité
Ghezzal : «J’ai bien fait d‘attendre»
Formé à l'Olympique Lyonnais, Rachid Ghezzal a quitté le Rhône, cet été, sans aucune indemnité de transfert, en raison de la fin de son contrat. Présenté officiellement à la presse, hier, jeudi, l'international algérien a expliqué son choix de rejoindre le Rocher...Pour la première fois de sa carrière, à aujourd'hui 25 ans, Rachid Ghezzal a pris son envol en quittant son club formateur, l'Olympique Lyonnais. Le milieu offensif, qui avait en main une prolongation de contrat, s'est finalement engagé libre avec l'AS Monaco en toute fin de mercato. Le Fennec, qui portera le numéro 7, a expliqué son ressenti aux journalistes présents : «C'était une situation que je découvrais, quitter mon club. C'est un sentiment assez particulier. Je sais que ça fait partie de la carrière d'un footballeur d'évoluer, d'être amené à partir. Le chemin entre l'OL et moi se séparait.» «Il y a eu beaucoup de chamboulements dans l'effectif, comme Lacazette, Tolisso ou Gonalons. Il faut aller de l'avant. Je signe chez le champion de France, demi-finaliste de la dernière Ligue des Champions. Jouer une nouvelle fois la LDC, c'est une évolution pour moi. Ça sera à moi de tout donner pour gagner ma place». Alors qu'il était libre depuis la fin du mois de juin, Ghezzal a pris son temps avant de choisir ses futures couleurs. Une situation nouvelle pour lui, mais qu'il ne regrette pas aujourd'hui. «J'ai connu un mercato assez agité, on m'a annoncé un peu partout. On m'a fait voyager sans bouger de chez moi (rires). Ça fait partie de la vie d'un joueur, d'avoir des négociations compliquées, etc. Je sais à quoi m'attendre pour le futur. Être sans contrat, je ne pense pas que ce soit si confortable que ça. Aujourd'hui, on est dans une nouvelle ère et les clubs peuvent acheter les joueurs s'ils en ont la capacité», explique-t-il. «J'ai toujours été serein dans ma tête, même si c'est vrai que ça n'a pas été facile. Surtout avec l'entraînement. J'ai pris mon temps pour faire mon choix et faire les choses proprement et correctement. J'ai bien fait d'attendre pour signer à Monaco».
M. A.