Le feuilleton Ghoulam pourrait connaître son épilogue ce week-end avant même le match des Verts ce samedi face au Cameroun à Yaoundé.
Un feuilleton qui a commencé le premier jour du stage des Verts, lundi dernier, suite à l’absence du défenseur napolitain au centre technique national de Sidi Moussa.
Faouzi Ghoulam devait prendre le même vol à partir de Rome au même titre que le nouveau venu Farès Mohamed, mais, finalement, seul le joueur de Vérone s’était présenté à la salle d’embarquement au niveau de l’aéroport de la capitale italienne.
En fait, pour ceux qui n’ont pas suivi cet épisode, tout a commencé la veille, c’est-à-dire trois minutes avant la fin de la rencontre de Naples en championnat contre Cagliari, lorsque le joueur algérien a demandé à être remplacé à la 86’ de jeu. Dans la foulée, le club de Naples publie un communiqué expliquant que Ghoulam souffrait d’une très forte fièvre qui l’a poussé à quitter la pelouse avant le coup de sifflet final de l’arbitre.
Dans la matinée de lundi, c’est-à-dire le lendemain, des proches du joueur prennent attache avec la FAF et le médecin du club pour leur expliquer que Faouzi était incapable de se rendre à Alger, car très fébrile, son état ne le lui permettait pas.
Arrêt maladie de 7 jours
Quelques minutes plus tard, c’est le médecin du club italien qui contacte son homologue algérien pour lui expliquer la situation de Ghoulam, affirmant que l’état du joueur était tellement inquiétant la veille qu’ils étaient contraints de l’emmener à l’hôpital. Le responsable du staff technique médical demande alors l’envoie du diagnostic médical avec les examens médicaux que le joueur a effectués au moment de son hospitalisation, soit un dossier médical complet. Durant toute la journée et la soirée de lundi, la FAF a attendu cette correspondance. C’est finalement très tard dans la nuit que le club de Naples saisit la FAF avec une correspondance expliquant juste l’état de santé du joueur accompagné d’un certificat médical avec à l’appui un arrêt maladie de près de sept (7) jours.
Et c’est à ce moment-là que la FAF décide de publier un communiquer sur son site officiel.
Un communiqué que tout le monde a pu lire mardi dernier, et dans lequel la Fédération algérienne de football met clairement en doute la maladie du joueur et les affirmations du club de Naples publiés sur le site officiel du club. La FAF est même allée jusqu’à dire qu’elle n’hésiterait pas à dépêcher un médecin sur place afin d’examiner le joueur comme le prévoit la réglementation en vigueur.
Et c’est ce qui a été fait, comme rapporté dans nos colonnes hier.
Communication
En effet, la première instance du football national a dépêché un médecin à Naples. Ce dernier s’était envolé avant-hier à 4h du matin. Un écrit a été envoyé par la FAF la veille dans la soirée, informant Naples de ce déplacement. Le club, de son côté, répond dans la matinée, précisant qu’une personne sera à l’accueil à l’aéroport pour transporter le médecin chez le joueur qui était chez lui, alité.
Et c’est ce qui a été fait. Le médecin algérien examine Ghoulam, lui fait faire même des tests sanguins et rentre le même jour tard dans la nuit. Il fait son rapport hier et l’envoie au médecin chef. Dans ce dernier, d’après une source proche de la FAF, il confirme le diagnostic établi par le staff médical de Naples, à savoir que Ghoulam souffrait bel et bien d’une forte grippe avec comme effets vomissements, diarrhée et fièvre. Une confirmation qui vient donc innocenter le joueur quant à une simulation ou à une absence injustifiée lors du stage en prévision de la rencontre face au Cameroun.
La cellule de Com de la FAF s’est–elle donc précipitée en publiant un communiqué mardi dernier en s’attaquant d’abord au club, mettant en doute ses affirmations, et aussi en accusant le joueur d’absence injustifiée, et cela avant d’attendre la confirmation ou l’infirmation du staff médical algérien.
En tout cas, pour ce stage, Ghoulam est bel et bien forfait. Reste à savoir maintenant quel sera son avenir en équipe nationale après la discussion tendue entre lui et le président Kheiredine Zetchi à Constantine, mais aussi après ce feuilleton qui a plus intéressé les Algériens au cours de ces derniers jours que le match lui-même.
Asma H. A.