Comme nous vous le faisions savoir la veille du match, Lucas Alcaraz a décidé d’apporter des changements dans son dispositif, des joueurs ont été testés au dernier entraînement dans des positions inhabituelles et comme nous l’avons prédit, le coach voulait juste voir leurs capacités à s’adapter dans une partie précise du terrain.
Soudani qui a été mis en position de latéral droit, lors du dernier exercice, a fini par se retrouver sur le même flanc mais en attaque, lui qui ne peut jouer qu’en attaque, mais ce qu’il faut retenir, c’est que cette position ne réussit pas trop bien au Chélifien, contrairement aux gauchers connus pour leur maîtrise lorsqu’il s’agit de repiquer au centre en se basant sur leur bon pied, Hilel n’a pas eu ce reflexe contre le Cameroun, il était souvent perdu, gêné il faut dire par la présence de Feghouli sur le même couloir.
Encombrement
En effet, l’association Feghouli-Soudani sur ce côté droit n’a pas été fructueuse, il faut dire que ces deux éléments ont toujours été loin l’un de l’autre, Hilel étant habitué à évoluer sur l’autre côté, rarement donc où on a vu les deux éléments proches sur une pelouse. Samedi, la présence de Soudani à droite n’a donc fait ni ses affaires ni celles de Feghouli qui était étouffé sur son propre secteur d’activité, il faut dire que les gens n’arrivent toujours pas à comprendre pourquoi Alcaraz ne veut toujours pas aligner Hilel dans sa position préférée, celle où il évolue à Zagreb, là-bas il est très efficace quand il vient du côté gauche, tel un numéro 11 d’autrefois, ou même en position de 2e attaquant excentré gauche, Alcaraz a même eu le courage d’écarter Slimani l’avant-centre à Constantine pour y mettre Hilel, mais il ne veut toujours pas le mettre dans son poste de prédilection. Qu’est-ce qui motive donc cette attitude du coach ?
Une place au chaud ?
Le rendement de Soudani n’est plus le même et le joueur ne marque plus, même en l’absence de Slimani il n’a pas pu profiter, certes avant-hier il a avait 2 ou 3 possibilités de la mettre dedans mais ça reste très peu pour ce joueur qui a l’habitude de se retrouver un peu plus souvent face au gardien adverse, alors les questions à poser sont : pourquoi Hilel ne joue pas dans son vrai poste ? Pourquoi Alcaraz s’entête-t-il à ne pas le faire jouer dans ce poste ?
A vrai dire, les observateurs pensent que cela a un lien avec les bonnes relations entre le coach et son ancien joueur à Grenade Yassine Brahimi, ce dernier a émis le souhait de jouer sur ce côté depuis le début, et Alcaraz ne se voit pas se mettre à dos un élément qui est censé être son relais dans le groupe, il a installé Yassine confortablement comme joueur du couloir gauche, et malgré les piètres prestations, Yassine reste tout de même un joueur très rentable avec ses 2 buts marqués durant ces éliminatoires, les seuls de tous les matches joués à l’extérieur, d’ailleurs son absence samedi a été payée cash, et l’équipe nationale n’a pas trouvé quelqu’un d’autre pour secouer les filets.
Alcaraz qui est en train de connaître de mieux en mieux son groupe ne va pas lâcher pour autant son «guide» en sélection, c’est pour ça qu’on a l’impression que la place d’ailier gauche a été laissée au chaud pour Yassine, car y mettre Hilel aurait pu mettre le staff dans l’embarras vu les performances du pensionnaire du championnat croate dans ce poste, cela laisse entendre que Hilel est et demeurera victime de la présence de Brahimi en sélection, du moins tant qu’Alcaraz est encore là…
Démonstration de force du COCAN 2019
C’était un match à avant-goût de CAN
Avant la partie de samedi, on vous parlait des raisons qui poussaient les Camerounais à viser la victoire.
Il y avait en effet plus que l’enjeu d’un simple match de foot entre deux équipes éliminées.
Broos a étalé ses arguments à lui en évoquant la nécessité de ne pas terminer dernier, mais à vrai dire, la FECAFOOT voulait gagner et surtout impressionner ses invités en réussissant la meilleure organisation possible dans ce match.
Notre petite expérience dans la couverture des coupes d’Afrique des nations nous a appris à sentir l’ambiance qui règne dans une telle compétition, et bien pour le match de samedi passé, on a senti pratiquement la même chose, tout était organisé par le pays hôte de façon à ce qu’il nous montre qu’il sait parfaitement organiser ce rendez-vous.
D’abord, la veille du match, tout le monde travaillait d’arrache-pied pour rendre la pelouse la plus praticable possible, et elle était parfaite, malgré les pluies qui se sont abattues sur Yaoundé, il y a aussi les essais de diffusion des hymnes des deux pays à 3-4 heures avant le match, chose qui se fait à chaque fois durant les CAN, on pouvait d’ailleurs les entendre à un kilomètre du stade.
Fan zone
Le service media de la fédé et même l’Association des journalistes sportifs camerounais était au four et au moulin, ses membres nous demandaient à chaque fois si on ne manquait de rien, une disponibilité qui en dit long sur ce dispositif mis en place dans le but d’impressionner, même pour la billetterie, la vente s’est faite dans le calme sous une surveillance policière impressionnante, il y avait même des « fan zone » et une scène sur le parking du stade où un groupe musical a chanté et a fait danser les présents, chose qu’on retrouve même en Coupe du monde, le stade s’est rempli petit à petit, il n’a pas fait le plein, ce qui est peut-être le seul bémol de la soirée pour nos amis camerounais, mais ils ont réussi à remplir une bonne partie des gradins en ouvrant les portes du stade après le coup d’envoi de la partie.
Intimidation
Pour la salle de presse, on a presque eu honte d’y être, car tout simplement que chez nous on n’a pas plus beau, des micros qui fonctionnent, une connexion wifi qui porte encore le nom de la CAN, celle des U20, que le pays a organisée il n’y a pas longtemps, et qui était une sorte d’entraînement pour le pays avant la CAN des grands.
Les menaces d’Ahmad ont, semble-t-il, réveillé la FECAFOOT ou ses nouveaux locataires, après l’intervention musclée de la FIFA récemment, et l’arrivée de Hayatou dans le comité d’organisation a apporté les épices manquantes, selon des indiscrétions c’est lui qui n’avait pas apprécié la déclaration de Zetchi qui affirmait que l’Algérie était prête à succéder au Cameroun en cas de désistement ou retrait de la part de la CAF, d’où l’envie de briller devant l’Algérie, devant l’Afrique et surtout devant la CAF.
Ce qui est sûr, c’est qu’à Douala le Cameroun est prêt à accueillir la CAN dès demain, reste à savoir pour ce qui est des autres sites, surtout avec le nouveau cahier des charges, Paul Biya le président camerounais a promis que son pays allait terminer ses projets et clore les chantiers dans les délais, joindra-t-il le geste à la parole ?
- M. A.
mettre le staff dans l’embarras vu les performances du pensionnaire du championnat croate dans ce poste, cela laisse entendre que Hilel est et demeurera victime de la présence de Brahimi en sélection, du moins tant qu’Alcaraz est encore là…
- M. A.
35 joueurs locaux convoqués par Alcaraz
Un stage qui n’a aucun sens
La sélection A’ a entamé hier un stage de 3 jours au CTN de Sidi Moussa sous la houlette du sélectionneur espagnol Lucas Alcaraz. Ce dernier a convoqué 35 joueurs évoluant dans notre championnat pour évaluer leur forme et situer leur niveau.
La question qu’on voudrait poser au technicien espagnol est de savoir quel est l’objectif recherché à travers ce rassemblement sachant bien que la sélection A’ n’a aucune échéance sur le court terme puisque cette sélection doit attendre le second semestre 2019 pour jouer les éliminatoires du CHAN 2020. En plus de cela, organiser un stage alors que le championnat vient d’achever sa 5e journée constitue une maladresse. La preuve, le match USMA-USMH programmé pour ce mardi a été reporté à une date ultérieure à cause de la présence de 4 Usmistes dans la sélection A’. L’autre aspect qui paraît incohérent, c’est la convocation d’un aussi grand nombre de joueurs pour les évaluer sur place alors que la meilleure manière d’évaluer les joueurs, c’est de les superviser dans les matches officiels. Il est clair que le bricolage continue au niveau de la FAF et ce stage a été organisé uniquement pour faire croire aux gens que le sélectionneur espagnol est en train de travailler pour mettre en place une sélection A’ compétitive composé de joueurs locaux à la hauteur.
Chaâl et Gasmi
La convocation du gardien du MCA, Chaâl, pour le stage des A’, est surprenante surtout lorsqu’on sait qu’il n’a pas joué le moindre match avec son équipe depuis l’entame de la saison. On se demande sur quelle base Alcaraz a retenu ce gardien de but qui, certes, a beaucoup de qualités, mais il n’est pas compétitif. Un gardien comme Zeghba, qui est en train de confirmer avec l’ESS et qui a un gros potentiel, ne figure pas dans la liste de l’Espagnol. C’est à ne rien comprendre. La présence de l’attaquant du Nasria, Ahmed Gasmi (33 ans), est plus qu’énigmatique, car si on suit une certaine logique, pour le CHAN 2020, il aura 36 ans.
Olympiques
Pour un grand nombre d’observateurs et de spécialistes il est inconcevable d’organiser un stage pour les A’ dans cette période précise pour cette équipe qui n’a pas d’échéances immédiates alors que la sélection olympique qui sera appelée à disputer les éliminatoires des JO 2020 l’année prochaine reste inactive et le pus grave c’est qu’elle ne possède même pas un entraîneur. Tout le monde s’est réjoui lorsque la sélection algérienne U21 s’est bien comportée lors des Jeux de la solidarité islamique disputés au mois de mai passé à Bakou. On pensait que la FAF allait investir dans cette jeune sélection et lui donner tous les moyens pour qu’elle se forge et prépare les JO, finalement, c’est le bricolage qui perdure.
- H.