Madjer : «Un bel avenir nous attend»

Madjer, qui a proposé par le passé le projet du club de l’EN, pense sérieusement le relancer.

Il sait qu’il y aura des difficultés par rapport à la disponibilité des joueurs, mais il veut tout de même assurer un regroupement par mois : «J’ai toujours été pour le joueur local, il y a un bel avenir qui nous attend ; on fera beaucoup de stages et j’espère que les clubs vont adhérer. On a toujours dit que je préfère le joueur local, mais ce n’est pas exactement ça, je préfère que le local intègre la sélection nationale ; après les pros, c’est un acquis, avec les locaux il faut aller doucement, leur ouvrir la porte et leur donner la confiance, il y a un bel avenir qui nous attend. »

«Fini le temps où le coach joue un match et disparaît pendant 5 mois »

Madjer compte s’investir pleinement pour réussir son pari ; il s’autorise un nouveau tir sur les anciens coachs qui avaient délaissé le joueur local et l’ont marginalisé : « Fini le temps du coach qui prend l’EN et qui joue un match et disparaît juste après pour 4 à 5 mois. C’est à exclure ; on organisera des regroupements, les locaux seront tout le temps en contact avec nous. On organisera un seul stage par mois au moins. On a la chance d’avoir des entraîneurs algériens, ils seront toujours là, mais il faut savoir que ce n’est pas parce que j’encourage les joueurs locaux que je vais écarter les pros, jamais ! »

«Voilà comment on doit gérer le club de l’EN »

« Pour moi, ce club on doit le gérer comme un club de championnat. Il faut des stages de préparation, des prises de contact. Donc, chaque mois on fait des regroupements, la première semaine et la dernière du mois, et bien sûr on prépare des matches amicaux en Afrique. La prise de contact va être là, les joueurs pros, c’est difficile de les avoir, alors on se contentera de ceux qui sont ici », conclut-il.

  1. M. A.

 

 

Il fait allusion aux critiques ayant ciblé Alcaraz concernant la présence des joueurs du PAC et de l’USMA en EN

« Personne ne m’imposera de joueurs, quitte à perdre mon poste »

«Fini le social !»

Madjer avoue que grâce à la nomination d’un staff local, des choses vont changer ; il n’y aura plus de favoritisme, seul le niveau sera pris en considération. Il fait allusion aux pressions exercées par le passé pour imposer X ou Y en sélection ; il dit que cela fait partie du passé : « Le coach local peut apporter un plus, ne serait-ce que par un sourire ; on va ramener les meilleurs, il n’y aura pas de social. Je peux vous le promettre, ils seront tous traités sur un pied d’égalité, qu’il soit un joueur du CRB, du MCA ou de Porto. » Et de continuer : « Tout joueur qui va entrer en sélection ça passera par nous. Personne ne peut nous en imposer, je peux vous le promettre même si je dois perdre mon poste.»

  1. M. A.

 

 

Madjer fuit la question sur Rajevac

« Je ne me souviens pas avoir critiqué l’engagement de Rajevac parce qu’il était chômeur »

Même si les preuves matérielles existent, Madjer n’a pas voulu donner sa réponse à une question relative à une de ses déclarations concernant l’engagement de Rajevac, alors que celui-ci était chômeur depuis 2011. Madjer a préféré fuir la question, pour le moment : «Je ne me souviens pas avoir déclaré quelque chose dans ce sens, je vous en dirai plus la prochaine fois », s’est-il contenté de répliquer.

 

 

L’entraîneur imposé par les pouvoirs publics ?

Le coach ne nie pas et déclare : «Ce serait un honneur pour moi »

Les pouvoirs publics avaient une main dans la nomination de Madjer, ce dernier n’a pas voulu trop polémiquer et évoquer ce point, mais il a dit qu’une telle réflexion est un manque de respect envers Zetchi : « Si c’est vrai, alors je dis, c’est un honneur pour moi que le gouvernement m’installe comme sélectionneur ; c’est une preuve de la confiance que l’Etat a en ma personne. Mais je pense qu’accuser la FAF de ça est une insulte pour M. Zetchi et son BF qui ont fait ce choix ; je les remercie au passage.»

 

 

Le coach évoque la discipline au sein du groupe

«Le respect est plus fort et plus rentable que la peur»

La discipline n’est pas parfaite au sein du groupe de l’EN, cela a donné lieu à des écarts disciplinaires. Madjer ne cache pas son admiration pour ses joueurs ; il évoque le respect mutuel qui doit être instauré dans le groupe : « On était de grands joueurs, mais on ne l'est plus, maintenant c’est eux les stars. C’est eux les grands joueurs. Maintenant, on doit les respecter en tant que tels, car le respect est plus fort et plus rentable que la peur. Les respecter en tant que grands joueurs et en tant que professionnels et on attend d'eux du respect aussi.»

 

 

Renforcement du staff

Madjer : « J’ai proposé à Hanached de renforcer le staff »

«On a choisi de garder Aziz Bouras ; c’est quelqu’un de très compétent, je l’ai connu au Qatar, mais on a vu qu’il fallait renforcer le staff des gardiens. On a proposé Mhamed Haniched qui a une grande expérience aussi, sans oublier un préparateur physique qui va nous rejoindre également.»

Madjer : «Non, je n’ai aucune revanche à prendre» 

Pour ceux qui ne le savent pas, Rabah Madjer a eu déjà à entraîner à deux reprises notre équipe nationale. Deux fois où l’ancienne gloire des Verts est partie dans des conditions très particulières. A la question de savoir s’il ne revient pas à la tête des Verts avec un esprit revanchard, Madjer dira : «J’ai eu le privilège à chaque fois d’être cité et choisi, et c’est quelque chose qui m’honore beaucoup. De mon côté, je me suis toujours montré disponible pour l’équipe nationale. Maintenant, pour revenir à ce qui s’est passé avant, en 1994, j’ai été choisi pour driver les Verts. A l’époque, je n’avais que 32 ans. D’ailleurs, j’étais le plus jeune sélectionneur au monde. Je reconnais avoir commis des erreurs car j’ai géré l’équipe nationale avec l’expérience du joueur, et non celle de l’entraîneur, mais je n’ai pas refusé l’équipe nationale de mon pays. A l’époque, j’étais à l’étranger et j’ai tout laissé tomber pour rentrer ; je n’en connais beaucoup qui l’auraient fait. Je suis revenu en 2000 pour la CAN en pompier et je leur ai dit à la FAF ça ne sera pas mon objectif. Mais je leur ai précisé qu’après 2002, je bâtirai une grande équipe. On a joué contre la Belgique en plein boom à l’époque qui avait battu la France, championne du monde ; on a fait match nul et j’ai été remercié après cela, et tout le monde sait ce qui s’est passé. Pour répondre à votre question, je n’ai aucune revanche à prendre, moi mon objectif, c’est de bâtir avec mes amis une grande équipe nationale et rendre la joie aux Algériens», a-t-il affirmé.

  1. A.

« Mahrez, Slimani et Bentaleb, il ne faut pas être ingrats vis-à-vis d’eux»

Comme tout le monde le sait, l’ancien sélectionneur national Lucas Alcaraz avait décidé d’écarter trois joueurs-cadres pour le match du Cameroun. Trois joueurs-cadres, et qui ne sont pas des moindres puisqu’il s’agit d’Islam Slimani, Ryad Mahrez et de Nabil Bentaleb. Interrogé quant à cette mise à l’écart et si Rabah Madjer allait lui aussi se passer de leurs services, le coach national dira : « Ce qui s’est passé avant notre arrivée ne relève pas de notre responsabilité. Donc, moi je préfère tourner la page et redémarrer à zéro. Par contre, je voudrais préciser une chose. Il ne faut pas se montrer ingrat vis-à-vis de ces joueurs qui ont beaucoup donné à cette équipe nationale. Il ne faut pas les marginaliser car il y a un malentendu avec X ou Y. Ce sont des choses qui arrivent ; ça nous est même arrivé à nous quand nous étions joueurs et on a su régler les problèmes et on a gagné des trophées. Donc, il faut être clément, nous on est là pour rassembler car notre but c’est de construire une famille», a-t-il confié.

  1. H. A.

 

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