Carl Medjani était le plus bavard lors de la conférence de presse animée par Bounedjah, Arous et lui. Fidèle à ses habitudes, il a analysé parfaitement la situation actuelle de l’EN, il nous apprend qu’il a décidé de continuer son aventure avec les Verts jusqu’à la prochaine CAN, des réponses franches à des questions qui n’ont pas toujours été faciles, Suivons-le.
Vous avez annoncé votre retraite internationale, est-ce qu’on comprend par là que vous allez jouer votre dernier match ou bien vous avez décidé de continuer et donc répondre favorablement à la demande formulée par le sélectionneur ?
Comme vous le savez tous, après le match contre la Zambie j’avais décidé d’arrêter ma carrière internationale, je m’étais expliqué et exprimé à travers les medias, quand le coach Madjer a été élu entraîneur de l’EN il m’a appelé au téléphone, pour discuter avec moi et tout simplement me dire qu’il n’avait pas envie d’arrêter la sélection aujourd’hui, qu’il voulait que je revoie ma position et que je continue à accompagner l’équipe au moins jusqu’à la CAN 2019, il m’a demandé d’y réfléchir, de se concerter avec ma famille et mes proches pour savoir ce que je voulais faire par la suite, on s’est ensuite réunis le président de la FAF, Hakim Medane, le coach et moi durant ces 2 jours pour pouvoir discuter de tout ça et expliquer le projet, et donc on a convenu tous ensemble que j’allais continuer avec cette équipe au moins jusqu’à la CAN incha Allah et poursuivre l’aventure avec l’EN tout simplement.
Vous avez travaillé avec beaucoup de staffs, qu’est-ce que vous pensez ou c’est quoi votre première idée concernant la méthode du nouveau staff et du travail du nouveau sélectionneur ?
Pour vous le dire aujourd’hui après une journée de travail, c’est un peu prématuré, maintenant il faut le prendre comme une richesse, c’est une grande satisfaction d’avoir un entraîneur comme Rabah Madjer et comme ses deux adjoints, d’abord parce qu’ils sont des Algériens, comme nous tous, donc aujourd’hui on ne pourra pas dire qu’on ne donne pas la chance à un entraîneur local et qu’on va chercher un entraîneur étranger, ça a été un très grand joueur, ça tout le monde le reconnaît et je sais que tous mes coéquipiers et toute mon équipe veulent en faire un très grand entraîneur, je pense qu’aujourd’hui on est tous dans le même bateau, on veut tous redorer le blason de notre équipe, tout le monde sait aujourd’hui qu’on a une équipe qui est malade, on a la chance aujourd’hui d’avoir un staff technique et des joueurs qui ont été internationaux, tous les trois étaient coachs que ce soit en équipe nationale ou dans les clubs, donc ils ont une grande expérience du football algérien et du football en général, donc on prend ça comme une grande chance pour nous, et incha Allah tous ensemble on réussira à redorer l’image de l’équipe, et repartir de l’avant.
Le coach dit qu’il jouera le Nigeria comme étant le premier match des éliminatoires de la Coupe du monde, vous en tant que capitaine quel sera votre discours ?
Ces derniers mois je crois qu’on a beaucoup parlé, on vient en conférence de presse pour vous dire on va faire ceci et on va faire cela, et au final nous n’avons pas répondu aux attentes que nous-mêmes nous espérions, et que tout le peuple et les supporters algériens espéraient, je ne sais pas ce que je vais leur dire, seulement, on est conscients de la situation dans laquelle on se trouve, et si l’on fait pas, sur et en dehors du terrain, ce qu’il faut pour redresser la barre, on peut tenir tous les discours mais la seule verité c’est celle qui est sur le terrain, je sais que ce match comme vous le dites et que le coach le dit est très important, déjà pour une question d’honneur, mais il le sera aussi pour lancer définitivement le projet du coach et de son staff.
On parle souvent de Carl la sentinelle, peut-on savoir si vous avez parlé au coach sur le poste que vous préférez occuper ?
Je ne suis pas revenu en demandant quoi que ce soit, en demandant une place de titulaire, de sentinelle, non, je suis revenu parce qu’on m’a demandé de revenir, et parce qu’on m’a dit Carl on a besoin de toi, je n’ai pas dit on a besoin de moi, ou moi je sais qu’on ne peut pas avoir un discours patriotique si on va en sélection pour exiger quelque chose, je serai sur le terrain si je mérite d y être, et si je ne le suis pas, et bien je serai le premier supporter et je serai le premier coéquipier pour encourager mes partenaires, donc aujourd’hui oui, vous avez dit que j’ai eu une belle période en tant que sentinelle, c’est la vérité, en toute modestie c’est une chance pour un staff d’avoir des joueurs polyvalents qui peuvent jouer en défense, au milieu, au même titre que Cadamuro qui est polyvalent et d’autres éléments qui peuvent avoir cette polyvalence, moi aussi je peux jouer là où on me demande de jouer, et j’accepterai le statut qu’on m’accorde.
Feghouli avait fait des déclarations fracassantes lors de la dernière date FIFA, vous en tant que capitaine, qu’en pensez-vous ?
Après pour ce qui est des déclarations des uns et des autres, ça c’est des cas qui sont personnels, je dirais qu’aujourd’hui on vit dans un monde où chaque déclaration et chaque phrase peuvent être commentées, mais moi je sais que Sofiane c’est mon coéquipier, s’il a dit ces choses, ce qu’il ressentait le besoin de les dire, après les commenter ça ne sera pas moi qui le fera, et chaque déclaration faite par les uns et les autres est personnelle, et c’est à lui même quand vous le verrez qu’il faudra poser la question.
Le match face au Nigeria sera sans enjeu, dans quel état d’esprit l’équipe abordera la rencontre sachant que ça sera avec un nouveau staff technique ?
Pour nous ça ne sera pas un match amical, pour la simple raison qu’on sait qu’on est attendus par tout le monde, parce qu’on n’a pas eu les résultats escomptés récemment et parce qu’on a un nouveau coach et un nouveau staff, donc ce match doit se traduire par des intentions et un nouvel élan qu’on veut donner a l’EN, aujourd’hui il y a un constat qui a été fait, il y a eu un changement de direction, donc il va y avoir forcément un changement du comportement des joueurs et un changement de niveau parce que si on veut redevenir une belle équipe en Afrique, ça passe par ce match là, et j’espère que ce match là sera le commencement du nouveau projet.
Après les cassures et les chamboulements, est-ce que le groupe vit bien ? Est-ce qu’il y a une joie de vivre dans l’équipe ?
Ça fait 7 ans que je suis en EN, la situation dans laquelle on se retrouve actuellement est exactement la situation qu’on avait connue après l’échec contre le Maroc et l’arrivée de Vahid, on a fait un stage de 3 jours à Marcoussis, beaucoup de choses ont été dites, beaucoup de réunions ont été faites pour arriver à faire un état des lieux, et il me semble que son premier match c’était en Tanzanie et on va faire match nul en Tanzanie, et ce match-là allait être le départ d’une nouvelle aventure, avec les échecs que vous connaissez parce que il ne faut pas oublier qu’on est passés par des échecs avec Vahid aussi, mais aussi avec tous les succès qu’on a eus aussi, alors oui il y a un engouement positif, et c’est naturel car quand il y a un changement, il y a une remise à niveau de tout le monde, il y a quelque chose de positif, je pense, qui va se passe. Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui quand on change quelque chose, on change pour des raisons, moi j’ai eu un entretien avec le coach, j’ai eu un entretien avec le président, où j’aurais aussi exprimé à titre personnel ce que je pensais de notre équipe actuelle, sur son état d’esprit, sur ce qu’on a fait de bien, mais aussi de moins bien, et une fois vous avez fait un état des lieux et que vous avez ciblé le problème, il faut trouver la solution, aujourd’hui on a un staff compétent, qui connaît le football algérien, et le plus important qu’il connaisse le foot africain pour nous donner des solutions pour gagner des matches, je m’adresse à la volonté des joueurs, du staff, des supporters et de vous la presse pour qu’on nous mette dans les meilleures conditions pour essayer de redevenir une bonne équipe en Afrique, car, actuellement, on est une équipe moyenne, c’est malheureux de faire ce constat mais on est une équipe moyenne, on est malades mais on a toutes les clés en main pour se reprendre et concurrencer n’importe quelle équipe en Afrique, aujourd’hui sur papier peu d’équipes ont le potentiel qu’on a, à nous de faire les choses correctement pour pouvoir se lancer, et juste permettez-moi d’ajouter une chose.
Allez-y…
Aujourd’hui, autour de moi, il y a un grand débat sur les binationaux et les locaux, je suis né en France, j’ai une mère française, mais je me sens a 100% Algérien, aujourd’hui on ne doit pas regarder qui est Algérien, qui est né en France ou qui est né en Algérie, le meilleur joueur algérien ayant un passeport algérien doit être appelé en sélection et venir avec le plus grand intérêt. Mon discours, si vous êtes Algériens, vous avez été appelés, donc vous méritez d’être ici et vous méritez une chance, comme on l’a donnée à Halliche, à Soudani, à Slimani, à Djabou, ils ont su saisir leur chance, à vous de la saisir, et ceux qui ne sont pas là, comme l’a dit Feghouli : les absents ont toujours tort, les 23 doivent assumer et faire le boulot, ceux qui ne sont pas convoqués doivent travailler pour revenir en sélection, il n’y a que comme ça qu’on retrouvera la sélection, il faut tous qu’on travaille dans le même sens, il y a un projet, une ligne directrice, il faut la suivre, celui qui ne peut pas l’assumer, il s’écarte de l’EN.
Vous avez choisi par le passé de quitter le 5-Juillet et aller à Blida, et vous voilà contraints de retrouver le temple algérois, qu’avez-vous à dire là-dessus ?
On n’a pas contesté le fait de jouer au 5-Juillet ou ailleurs, on a juste émis le souhait, c’était pour un match qualificatif de rester dans un stade où nous avions nos repères, ce n’était pas par rapport à un stade ou un autre, ça fait très longtemps que nous les joueurs nous voulions jouer en dehors d’Alger, aujourd’hui l’EN n’appartient pas à Blida, ou au 5-Juillet, on a envie de jouer devant tout notre public et donner la possibilité a tout le public de l’EN de venir nous voir jouer, le fait de jouer au 5-Juillet, je ne pense pas que ça pose un problème à quiconque, simplement oui on a dans nos têtes ce qui a pu se passer avec Christian Gourcuff, maintenant j’ai envie de vous dire, la réaction du public ne va être que celle qui sera sur le terrain, si mardi on arrive à emballer le match et on arrive à produire un jeu plaisant qui plaise aux supporters, je ne vois pas pourquoi ça se passerait mal, on a toutes les clés en main, et toutes les clés pour que le 5-uillet soit à nous, comme on l’a fait à Blida, comme on l’a fait contre la Zambie, il faut le dire, l’ambiance à Constantine était magnifique, j’ai joué contre le Maroc à Annaba, c’était exceptionnel, donc j’ai envie de dire, où on joue ce n’est pas important, mais plutôt ce qu’on fait sur le terrain pour que nos supporters nous suivent.
Point de presse du sélectionneur du Nigeria
Conformément à la réglementation de la FIFA, le sélectionneur du Nigeria animera un point de presse de 15 minutes jeudi à 20h15 au stade Mohamed-Hamlaoui de Constantine, à l’occasion de la séance d’entraînement de veille de match. De même, les 15 premières minutes de l’entraînement de la sélection du Nigeria seront ouvertes aux médias.
Attal effectue sa rééducation au CNT de Sidi-Moussa
Victime d’une blessure au genou la semaine passée, le défenseur international algérien Youcef Attal a subi une ablation du ménisque. Avec l’autorisation de son club, KV Courtrai, il effectue actuellement sa convalescence au centre médical du Centre technique national de Sidi-Moussa, sous la supervision du médecin de la sélection et président de la commission médicale de la Fédération algérienne de football, Dr Ali Yekdah. Il retournera en fin de week-end en Belgique afin de terminer la rééducation auprès de con club.