Le sélectionneur national s’est présenté devant la presse après la fin de la rencontre et a répondu aux différentes questions. Il n’a pas raté l’occasion de remercier les joueurs pour leur rendement et insiste sur le grand travail qui l’attend. Cependant, il se veut optimiste pour la suite, à commencer par le match de mardi face à la Centrafrique.

Pas de dernier baroud d’honneur pour les Verts qui ont dû se contenter d’un point pour la dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde-2018 en Russie. Présent en conférence de presse, Rabah Madjer est revenu sur la rencontre et a tenu dans un premier temps à livrer son sentiment sur le déroulement de la partie. «Je parle du comportement de mon équipe, les joueurs ont fait un bon match face à une bonne équipe. Je suis fier de mes guerriers mais dans le même temps, il y a beaucoup de travail à faire. J’ai vu de bonnes choses qui vont nous permettre de repartir sur des bases solides car on a connu beaucoup de problèmes dernièrement. On a parlé avec les joueurs et ils ont fait les choses en bien. Ils étaient motivés pour faire un bon match et gagner.»

 

«Le changement de Nessakh est d’ordre tactique»

Chemseddine Nessakh a débuté la rencontre dans la peau d’un titulaire, mais il n’a joué que 30 minutes avant de céder sa place à Abdellaoui. Interrogé sur le sujet, Madjer a assuré : «Pas de problème. J’ai opté pour un changement tactique. L’adversaire était fort tactiquement et j’ai dû changer. C’est une chose naturelle. Nessakh reste un joueur de qualité. J’ai aussi changé Mahrez qui était fatigué et je le remercie pour ses efforts. Egalement Bounedjah qui s’est dépensé sans compter. Je n’aime pas parler des joueurs, je parle de l’effectif.»

 

«On aurait pu marquer le 2^e but»

L’équipe a eu beaucoup de mal mais pour le coach national, elle aurait pu gagner et mettre ce second but. «On a eu des occasions de but et on n’a pas concrétisé. Je ne remercierai jamais assez les joueurs car on aurait pu marquer le  but de la victoire. La disponibilité de nos joueurs est une très bonne chose. J’ai déjà dit qu’un grand travail nous attendait On a encore des matchs à jouer et on va préparer comme il se doit le match face à la Centrafrique», dira-t-il avant de parler de son retour sur le banc de touche : «Ça a été drôle. Mais ça fait plaisir. Etre sur le banc avec les joueurs, rentrer à Constantine une ville où j’ai beaucoup de bons souvenirs, où j’avais marqué un but face au Nigeria. Je remercie le public pour son soutien. C'est dommage, car on voulait lui offrir la victoire.»

 

«Si Chaouchi est avec nous, c’est qu’il l’a mérité»

Comme prévu, le dernier rempart du Mouloudia a débuté la partie en tant que titulaire. Voulant avoir son avis sur sa prestation, le coach national a tenu à faire comprendre qu’il n’a pas fait de cadeau au natif de Bordj Menaïel. «Si Chaouchi est revenu en équipe nationale, c’est qu’il le mérite. Il a fait son match et le but encaissé peut arriver à n’importe qui car les meilleurs gardiens prennent des buts de la sorte. Ce que je peux dire de sa prestation c’est qu’on a senti sa présence dans ce match. On a 3 gardiens en EN mais Chaouchi reste l’un des meilleurs du championnat.»

 

«On reconstruit, on a besoin de voir tous les joueurs»

Des joueurs qui n’étaient pas spécialement titulaires ont été testés comme Ferhat, Bennacer ou encore Chafaï. Madjer tient à assurer qu’il va encore donner la chance aux joueurs pour le match amical face à la RCA. «Déjà, je leur ai donné une chance. Abdellaoui est entré, Bounedjah aussi, Ferhat a débuté. J’ai pris beaucoup de risques face au Nigeria car j’avais une énorme confiance en les joueurs. Mardi, on verra tous les joueurs. Je reconstruis une équipe. Un joueur qui a des qualités sera convoqué et il se fondra dans le groupe. C’est notre objectif, reconstruire une équipe nationale forte.»

 

«Un grand travail m’attend»

Les Verts sont dans le dur depuis des mois maintenant et pour le sélectionneur national, pas de recette magique, il demande du temps et sait qu’il a du pain sur la planche. «Que voulez-vous que je vous dise ? Cela fait 10 jours que je suis là. Un grand travail nous attend, mais je suis confiant pour l’avenir. On a affronté une grande équipe. Mes joueurs ont fait montre d’une grande détermination. Ils ont joué avec un grand cœur et n’ont pas voulu revenir en arrière car ils voulaient gagner le match coûte que coûte.»

 

«On n’est peut-être pas venus au bon moment, mais on est optimistes»

« Sincèrement, on marche par étape. On a commencé dernièrement. On est venus avec une nouvelle stratégie et une nouvelle philosophie. On n’est pas venus au moment opportun. Après la Centrafrique, on préparera les éliminatoires de la CAN. On va voir les joueurs locaux et ceux qui entrent dans nos critères. On verra ce que le joueur peut apporter. Même les joueurs qui étaient présents peuvent rester ou être remplacés. Je ne dirais pas que je ferai sortir l’équipe de la crise mais ce qu’on a vu sur ce match, on est optimistes. Les joueurs ont retrouvé la solidarité et la rigueur. Actuellement, on va construire une équipe qui ressemble à une famille. On voulait rattraper le temps perdu ces derniers mois. On a travaillé tactiquement mais aussi la communication pour remonter le moral des joueurs et les remettre d’aplomb. Les joueurs ont répondu sur le terrain. Ils voulaient gagner la rencontre et je le redis encore, ils ont fait un bon match. Il reste encore du travail à faire. » 

 

«Prêt à jouer n’importe où»

Mardi, l’EN revient au 5-Juillet. Le Tribunal qui reste un mauvais souvenir pour les joueurs en 2015 après leur défaite face à la Guinée. Cependant, Madjer est clair sur ce sujet. «Je n’ai aucune préférence, je suis prêt à jouer n’importe où. J’ai joué à Constantine, on va aller au 5-Juillet. Je me concentre sur le rendement qui sera encore meilleur. Je trouve que le 5-Juillet est très beau et la présence des supporters ne fera que galvaniser les joueurs. Il n’y a pas de problème.»

 

«L’équipe a besoin de renforts»

Sur le groupe qu’il a à sa disposition, l’entraîneur des Verts assure : «On se doit d’être modeste. On a vécu des mois difficiles avec l’élimination de l’EN et des choses pas vraiment faciles à accepter. On a des joueurs importants qui étaient absents. Sur ce match, la chance ne nous a pas souri parce qu’on avait 6 joueurs blessés. Cependant, il y a d’autres joueurs qui ont tout donné et on va voir encore d’autres joueurs. Possible que certains joueurs partent. On va voir les joueurs, car l’équipe a besoin d’être renforcée. Le Nigeria est une équipe de qualité et on l’a vu. De notre côté, on va continuer à voir les éléments capables de renforcer l’équipe. On verra en France, en Angleterre tous les joueurs susceptibles de renforcer le groupe.»

1. M. A.

 

Rohr : «Je voulais terminer par une victoire»

L’entraîneur du Nigeria est satisfait de ce résultat, même s’il avoue qu’il aurait préféré finir sur une victoire. «J’ai aligné une équipe dont la majorité des joueurs évoluent hors du Nigeria avec seulement un élément qui joue dans le championnat local. Pour la rencontre, je voulais terminer les éliminatoires par une victoire mais c’est comme ça. Je suis tout de même satisfait de la prestation et notamment celle d’Ogu par pour son but mais beaucoup plus pour sa prestation de qualité.»

1. G.

 

Absence de Ferhani : un choix inexplicable

Alors qu’on s’attendait à voir le joueur de la JSK débuter la rencontre, c’est finalement Chemseddine Nessakh qui a pris la place de titulaire. Un choix qui en a surpris plus d’un d’autant plus que ce dernier n’a joué qu’une demi-heure avant de céder sa place à Abdellaoui. Maintenant, ce qu’on ne comprend pas, c’est que Ferhani a été appelé à la base pour être le premier choix en cas de défection de Ghoulam. C’est ce qui s’est passé mais le latéral gauche kabyle a finalement été éjecté. Le sélectionneur national n’a pas jugé utile de le faire jouer alors que la logique aurait voulu qu’il soit titulaire surtout qu’il est en forme. A travers cela, on a l’impression que Madjer a versé dans le populisme. Devant cette situation, le coach national aurait dû laisser le joueur à la disposition de son club qui a un match important à disputer aujourd’hui car personne n’a vraiment compris cette mise à l’écart. On se demande maintenant si vraiment le sélectionneur national avait besoin de ses services pour la rencontre d’hier et pour celle de mardi.

 

Le 10 gardé au chaud pour Feghouli

Aucun joueur de l’équipe nationale n’a porté le maillot floqué du numéro 10. Si Bentaleb était présent, il aurait peut-être pris le maillot en question. Cependant, son absence a fait que ça n’a pas été le cas. Il semble bien que le numéro 10 a été gardé pour Sofiane Feghouli écarté sans aucune explication pour ces deux matchs.