Djabou-Bounedjah, 2 nouvelles options pour l’attaque des Verts

 

Le staff technique national a entamé le travail tactique hier à l’occasion du retour au travail au CTN de Sidi Moussa après le break de 24h accordé aux joueurs.

Avant la séance d’aujourd’hui prévue à 18h au stade du 5-Juillet, Madjer a profité du déroulement de la séance d’hier au CTN pour entamer une série de changements dans son onze. Comme promis par l’ancien joueur de Porto, la programmation du 2e match amical contre la Centrafrique a pour but de donner du temps de jeu à tout le groupe, ceux n’ayant pas pris part au match de vendredi auront une chance demain et il semble que parmi ces éléments Djabou aura les plus grandes prérogatives. En effet, le staff technique a mis le joueur de l’ESS dans les plans, le meneur de jeu sétifien qui jouait samedi à Blida avec son club n’a pas eu le temps de souffler qu’il a eu à assumer une nouvelle mission.

 

Duo d’avant-centres ?

Jeudi passé à la fin de la séance d’entraînement, Madjer avait déjà testé un onze où Djabou était aligné sur le côté gauche, c’est sur ce côté là aussi qu’il se pourrait qu’il soit reconduit cette fois-ci.

Bounedjah qui n’a eu droit qu’à quelques minutes à Constantine s’apprête a être titularisé en 2e attaquant avec Slimani, Madjer l’a testé, comme il avait testé aussi jeudi dernier Hanni dans cette même position, on voit mal d’ailleurs ce dernier continuer à chauffer le banc alors que l’attaque alignée vendredi n’a rien montré de bon, une ligne inédite avec ce trio et Ferhat comme ailier droit n’est pas à écarter.

 

Benguit et Ferhani reviennent

Laissé sur le banc lui qui n’avait pas le moral pour jouer après la perte de son père pendant le stage, Benguit va faire son grand retour, le milieu usmiste devrait être aligné dans son poste dans la récupération, alors que Ferhani retrouvera les plans du coach après avoir été relégué au 3e rang après Nessakh et Abdellaoui. Pour les autres postes, l’on se dirige vers une titularisation de Salhi dans les bois, Arous pourrait lui aussi avoir sa chance alors que la charnière centrale ne devrait pas connaître un chamboulement, Madjer essayera de la stabiliser : Cadamuro et Chafaî sont donc bien partis pour être associés de nouveau. Madjer profitera aujourd’hui du dernier entraînement pour faire sa mise en place tactique, et c’est en fonction de sa stratégie que chacun de ces éléments saura dans quel registre il va jouer sachant que l’EN avait alterné contre le Nigeria le 4-1-4-1 et le 4-2-3-1.

  1. M. A.

 

Le Togo écrase l’Ile Maurice 6 à 0

La sélection togolaise battue en juin dernier à Blida par les Verts pour le compte de la 1re journée des éliminatoires de la CAN affrontait hier en amical l’équipe de l’Ile Maurice. Le Togo a joué avec un onze au complet y compris Adebayor et a pu atomiser son vis-a-vis 6 à 0 au terme des 90 minutes, avec notamment un quadruplé de Laba aux 25', 60', 88' et  91', un but de Dossevi à la 19’ et un autre d’Adebayor à la 76’. A noter qu’en mars, l’EN ira défier la Gambie chez elle, alors que le Togo va recevoir le Bénin.

Travail devant le but et jeu en triangle au menu hier

Avant de passer au match d’application et aux exercices tactiques, les joueurs ont travaillé devant le but, des combinaisons pour parfaire le jeu en triangle ont été effectuées.

 

 

Séance de décrassage hier matin

Après un quartier libre de 24h, les joueurs de l’EN ont regagné le CTN pour reprendre le travail et la préparation du match devant la RCA. Les 21 éléments ont eu droit dans la matinée d’hier à une séance de décrassage, de la musculation avant de refouler le terrain le soir.

 

Le groupe au complet hier soir

Malgré la participation des locaux aux matches joués par leurs clubs samedi en championnat, le groupe était au complet hier soir aux entraînements. Aucun joueur ne s’est blessé au grand bonheur de Madjer qui se plaignait de la cascade de blessures qui a frappé son équipe et qui ne lui a pas trop laissé le choix pour composer le onze qu’il voulait.

 

 

Ferhani et Salhi, les premiers à retrouver le CTN après avoir joué samedi

L’une des conditions posées par Madjer avant-hier pour accorder du repos aux joueurs notamment aux locaux pour aller jouer à Constantine c’est de rentrer juste après le match et passer la nuit à Sidi Moussa. Les joueurs ont respecté cela, les joueurs de la JSK et du CRB ont même battu le record en rentrant tôt, ils ont même pu dîner avec leurs équipiers.

 

EN : pourquoi il faut un préparateur physique en sélection

Alors que les autres sélections comptent plus de 4 préparateurs physiques dans leurs rangs, Madjer ou la FAF n’ont pas jugé utile ou important d’engager un. Il est vrai qu’Ighil et Menad ont l’expérience et relativement les connaissances pour le faire, mais ça, c’était en club. Le rôle d’un préparateur physique en sélection est complètement différent. Au temps où Vahid était à la tête des Verts, Cyrile Moine son préparateur physique était en contact permanent avec tous les préparateurs physiques en chef des clubs où jouaient nos internationaux.

 

Des fiches personnalisées, des stats et des tests 

Il avait des fiches et des stats sur chaque joueur. Bobos physiques, charge de travail, programme en club, minutes jouées…L’objectif était d’avoir une idée précise sur la forme de chacun avant d’arriver à Alger. Cyrile Moine se basait sur ces données pour faire son programme et déterminer la charge de travail qu’il faut faire subir à chacun de ses éléments pour éviter les blessures ou le surmenage. A l’arrivée des joueurs en stage, le préparateur fait effectuer des tests physiques à tous les joueurs pour déterminer la forme de chacun. Un joueur comme Bentaleb, par exemple, arrivé alors qu’il revenait de blessure devait avoir un traitement différent et un programme à la carte. La même chose pour Benguit qui a fait 1 200 km en deux jours ou les trois locaux ayant participés à des matchs intenses avec leurs clubs ce week-end. Tout ça, c’est le travail du préparateur physique et du staff médical formés spécialement pour gérer ce genre de cas.

 

Des rapports hebdomadaires à l’entraîneur en chef

L’entraîneur en chef recevait des rapports chaque semaine sur l’état des joueurs et ce n’est qu’après les avoir lus et étudiés qu’il faisait sa liste de joueurs à convoquer et à faire jouer. La même chose peut être dite sur le staff médical. Ce dernier est en contact permanent avec les médecins des clubs et ils font les mêmes rapports à l’entraîneur en chef. La communication entre le préparateur physique et le médecin du club doit être perpétuelle aussi. Si Bentaleb s’est blessé en plein stage, c’est peut être à cause de la charge à laquelle il a été soumis. Son ancienne blessure s’est réveillée à Sidi Moussa et son club employeur a tout à fait le droit de penser qu’il a été mal pris en charge à cause de l’ignorance de ses antécédents médicaux.

 

Personne pour assurer l’échauffement !

C’est pour dire l’importance d’avoir un préparateur physique dans ses rangs en sélection. Son rôle n’est certes pas le même en club ou avant une compétition, mais il est indispensable. Aussi, et c’est important de le signaler, lors du dernier match joué à Hamlaoui face au Nigeria, les joueurs se sont échauffés tout seuls, ce qui est une «hchouma» à ce niveau. En effet, les remplaçants ont dû assurer leur échauffement sans la présence d’un membre du staff technique… La température cette nuit-là se rapprochait du zéro. On ne sait pas si Madjer avait demandé à Menad ou Ighil d’assurer cette mission, ou s’il n’y a pas pensé du tout, mais ce qu’on sait par contre c’est que c’est indigne d’une sélection, surtout si cette dernière s’appelle Algérie.

  1. K.

 

A la mi-temps, Madjer aux joueurs

«Gagnez pour moi !»

Nous avons appris de sources sûres que Rabah Madjer a axé son discours à la mi-temps sur l’aspect psychologique. Il a essayé de motiver ses joueurs en faisant appel à leur nationalisme et fibre patriotique, mais pas que. Il leur a demandé de gagner ce match pour lui. «Gagnez pour moi, faites-moi plaisir, offrez-moi ce cadeau pour ma première en sélection. » Les joueurs ont essayé de le faire, sans succès. Ils ont même failli perdre ce match, n’était le penalty trop généreux sifflé par l’arbitre de la rencontre.

 

Les joueurs ont rejoint Sidi Moussa avant 23h

Samedi était quartier libre pour les joueurs. Certains ont rejoint leurs familles respectives, comme Chafaï, Medjani et Abdellaoui, d’autres ont appelé des amis à l’instar de Bounedjah, Nessakh et autres Benguit. Mahrez avait un spot publicitaire à tourner et Ferhani, Djabou et Salhi ont pris part aux matchs de leurs clubs respectifs. Madjer avait demandé à tout le monde d’être à Sidi Moussa avant 23h, ce qui fut. Tous les joueurs ont  déjeuné et dîné hors Sidi Moussa.

 

 

Ils ont joué après une nuit blanche

Ferhani, Djabou et Salhi ont pris de gros risques

Arrivés à Alger dans les alentours de 4h du matin, Ferhani et Salhi ont directement rejoint leurs clubs à Tizi Ouzou. Ils ont été titulaires tous les deux alors qu’ils avaient passé presque une nuit blanche. C’est un gros risque pris par les joueurs et leurs clubs en décidant de les titulariser. C’était un danger pour leur santé mais aussi pour le club. Si Salhi a bien assuré dans les bois, Ferhani était hors jeu ce jour-là. La même chose peut être dite de Djabou qui a pris part à tout le match USMB-ESS. On remarquera que les deux matchs étaient importants et engagés. Les trois joueurs ont rejoint juste après leur match Sidi Moussa dans un état de fatigue extrême. Ils sont censés se préparer pour le match devant la RCA lors duquel ils sont annoncés titulaires. Incroyable, mais vrai !

 

 

Sortie de Nessakh

Le staff pas sur la même longueur d’onde

La sortie de Nessakh après seulement 30 minutes de jeu a surpris plus d’un. Parce que Madjer a demandé au médecin de l’équipe de l’accompagner au banc de touche, on a cru qu’il était blessé. Meziane Ighil auquel les journalistes ont demandé des réponses avait répondu qu’il ne se sentait pas bien et que c’était lui qui avait demandé à sortir, une version que Madjer a désapprouvée en conférence de presse puisqu’il a répondu à la même question par ceci : «La sortie de Nessakh est d’ordre tactique. » Pourtant, ce fut un changement poste par poste puisqu’Abdellaoui n’a pas joué dans l’axe ou comme milieu de terrain ou en attaque comme arrière gauche classique ? Rien n’a changé dans l’organisation de jeu des Verts. Nous nous sommes renseignés auprès de quelques joueurs et membres des différents staffs de l’EN et on a eu une autre version de l’histoire. En fait, Madjer a senti que Nessakh était dépassé par les événements. Il a raté son premier duel face à l’attaqua nt qu’il était censé marquer en début de match, ce qui l’a fait sortit du match. Parce que Nessakh était très lent par rapport à l’ailier droit du Nigeria, Madjer a jugé utile de le remplacer de peur qu’il cause notre perte. Les prises de balle paniquées et la précipitation et le placement approximatif montrés par Nessakh ont conforté le sélectionneur dans sa décision. Il a donc pris la décision de le faire remplacer. Après, pour ne pas briser le joueur ou le démoraliser, Ighil a décidé de dire une demi-vérité. «Il ne se sent pas bien» et Madjer une autre demi-vérité «changement tactique». Nous, on dit que Nessakh n’aurait jamais dû jouer, même Madoui avait décidé de ne pas le titulariser face à la JSK la veille du début du stage.

Zafour : «Maintenant, Madjer sait ce qu’il doit changer»

- «Il faut qu’il trouve la bonne osmose entre locaux et expatriés»

- «Il sait comment motiver ses joueurs»

 

Entretien réalisé par

ISLAM Z.

 

L’ancien international a joué sous la houlette de Rabah Madjer. En connaissance de cause, il sait que ce dernier peut relever le pari. Pour lui, la première rencontre lui a donné des enseignements pour la suite du parcours, l’invitant par la même occasion à trouver la bonne homogénéité entre les joueurs locaux et ceux évoluant à l’étranger. 

 

Qu’avez-vous pensé du match de l’EN face au Nigeria ?

Je trouve que cela a été un test enrichissant pour l’EN. On a pu voir que les joueurs se sont donnés à fond au cours de cette partie et ont tout fait pour aller gagner le match. L’effectif était équilibré et on aurait pu même gagner vu qu’on s’est créé plus d’occasions que le Nigeria. Les joueurs ont montré un bon visage au cours de cette partie et c’est une bonne chose.

 

Qu’en est-il des premiers choix de Madjer ?

Je pense qu’il a choisi les joueurs qui étaient selon lui les plus aptes à disputer cette rencontre. Maintenant, c’est lui l’entraîneur en chef, on doit respecter ses décisions. Cela lui a permis d’avoir une meilleure idée sur son équipe et je crois qu’il a eu les enseignements nécessaires pour la suite du parcours.

 

Mardi, l’EN dispute une joute amicale face à la RCA. Doit-on s’attendre à des changements ?

Comme je viens de vous le dire, le coach a tiré les conclusions nécessaires sur ses joueurs après ce match contre le Nigeria. La rencontre devant la Centrafrique est amicale et ce sera encore une fois l’occasion pour lui de voir les joueurs dans un autre registre et notamment essayer ceux qui n’ont pas été alignés face au Nigeria.

 

Les joueurs locaux auront-ils une chance au cours de ce match ?

Il y a des joueurs locaux qui ont été choisis pour débuter au cours de la rencontre de vendredi et je trouve qu’ils se sont donnés à fond. Maintenant, dans une rencontre comme celle face à la RCA, ce sera une occasion pour les joueurs locaux de donner une idée sur le football local au sélectionneur national. On s’attend à des changements car le coach a tiré les conclusions nécessaires. De plus, il faut que le coach trouve le mix parfait entre les joueurs locaux et ceux qui évoluent à l’étranger.

 

Pensez-vous que Madjer peut redresser la situation ?

Sincèrement, oui. Je trouve que c’est un entraîneur très accrocheur qui sait comment motiver ses joueurs. Il a besoin de temps pour mener son projet à terme et à bon port. De mon côté, je crois en lui et je suis derrière lui pour qu’il fasse de belles choses et atteigne son objectif.

  1. Z.

 

 

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