Comment Madjer et son staff vont meubler l’arrêt forcé

La Confédération africaine de football (CAF) décide de reporter les matches des éliminatoires de la coupe d’Afriques des nations 2019 initialement prévus en mars prochain, pour après le Mondial russe. La nouvelle date retenue par l’instance du Malgache Ahmad Ahmad est le mois d’octobre prochain.

Du coup, les Verts sont tenus d’observer un arrêt forcé de presqu’une année des compétitions officielles. Le sélectionneur national Rabah Madjer et les membres de son encadrement technique seront-ils obligés d’observer un « chômage technique » de plusieurs mois ? Ce ne sera pas le cas d’autant que la Fédération est tenue de s’acquitter des mensualités du staff technique national. Tout en affirmant que le report des matches du mois de mars n’est pas pour arranger les affaires de l’EN, Rabah Madjer a indiqué qu’il va exploiter la date FIFA du mois de mars prochain pour l’organisation de deux joutes amicales contres des sélections nationales, même mondialistes soient-elles.  Ce ne sera pas tout le staff technique national. Ce dernier entend aussi organiser des stages cycliques pour les joueurs locaux d’autant que sa détermination est telle en vue de revoir à la hausse la représentativité des joueurs locaux en sélection. L’autre dossier qui sera sérieusement pris en charge par Madjer et ses lieutenants en cette période d’arrêt est d’accentuer le travail de scooting. Les matches de la Ligue 1 et ceux de la Ligue 2 Mobilis verront la présence des membres du staff technique national pour trouver les joueurs susceptibles de jouer en sélection. Comme c’était le cas d’ailleurs hier lors du match CRB- USMB ayant enregistré la présence du sélectionneur national et de son adjoint, Meziane Ighil.

  1. D.

 

 

Madjer : «Je ne ressens aucune pression»

Présent hier après-midi au 20-Août, le sélectionneur national, Rabah Madjer a indiqué que les sorties sur le terrain étaient programmées depuis un certain temps : «Tout a été programmé. Après la première conférence de presse, j’avais dit qu’après les deux matchs, je me déplacerai au stade avec mon staff technique afin de voir les joueurs susceptibles de renforcer la sélection. On aura l’occasion de se déplacer dans d’autres stades prochainement. Aujourd’hui, on est au 20-Août pour suivre Blida-CRB et on ira autre part pour voir d’autres rencontres.

Interrogé sur une quelconque pression, le coach national assure : «Sur un plan personnel, je dois dire que je ne ressens aucune pression sur mes épaules. On travaille dans de bonnes conditions avec le staff et les joueurs. Les joueurs évoluant à l’étranger sont connus. Maintenant, on s’intéresse au championnat local et le joueur pouvant apporter le plus en sélection nationale. Je pense qu’il y a de bons joueurs qui sont actuellement blessés et qui pourraient apporter le plus. Au moment voulu on prendra attache avec les joueurs concernés.»

 

Après un début de saison plutôt calme

Les contestations ébranlent le corps arbitral

 

L’arbitrage s’ébranle. La vague de contestations se fait sentir depuis quelques petites semaines. Après un début de saison relativement calme où l’arbitrage semblait avoir retrouvé ses repères de rigueur et d’impartialité, les choses ne sont plus les mêmes à présent. Des dirigeants, des joueurs et des entraîneurs se joignent la voix pour contester les erreurs d’arbitrage dans les différentes compétitions du football national. Une situation qui risque de connaître des retombées néfastes si jamais la commission compétente ne venait pas à réagir pour mettre le holà. Alors que les critiques étaient sporadiques, ces deux dernières semaines se font de plus en plus fréquentes. L’USM Alger en serait victime. Lors du match de jeudi dernier perdu à domicile contre la JS Saoura (0-2), l’entraîneur usmiste, Miloud Hamdi, et son joueur Faouzi Yaya n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour stigmatiser le directeur de jeu, Aouina. «N’était le mauvais arbitrage, le sort de la rencontre aura été tout autre», dénonce le successeur de Paul Put. Des propos soutenus et étayés par l’ancien joueur du MO Béjaïa qui déclare, avec un grand sentiment d’amertume, que «l’arbitrage n’a pas été à la hauteur et c’est vraiment malheureux de le dire». Un Faouzi Yaya qui aura été, lui personnellement, au milieu de décisions discutables d’arbitrage lors du match également à domicile perdu contre le CS Constantine (1-2). Suite à une erreur d’appréciation de Ghorbal, pourtant irréprochable dans tous les matches officiés jusque-là, ne sifflant par une faute de Derfalou sur l’adversaire, Yaya reprend victorieusement le retrait ouvrant la marque pour son équipe. Ce même Yaya qui sera privé d’un penalty limpide après l’égalisation constantinoise en seconde période. Un mauvais jugement arbitral qui aura influencé le résultat final du choc entre l’USMA et le CSC puisque ce dernier parviendra à marquer, par la suite, le précieux but de la victoire. Même cas de figure pour l’arbitre Bekouassa qui aura privé l’Olympique de Médéa d’un but contre la JS Kabylie, provoquant une violente contestation des locaux qui s’est prolongée même après la fin de la première période. Tout comme le championnat d’élite, la Ligue 2 Mobilis vie, elle aussi, ces deux dernières semaines sur un regain de contestations des clubs pointant du doigt l’arbitrage. Comme c’était le cas du match MCS-JSMS (1-0) où l’arbitre Zouaoui aura provoqué l’ire des Skikdis. Le même constat est soulevé du côté du stade Messaoud Zeggar d’El-Eulma où l’arbitrage a été fortement rouspété par les Eulmis s’estimant victimes de la hogra de l’arbitre Benabdellah et son assistant Bouhassoun validant un but pour l’AS Aïn M’lila (leader) entaché de position de hors-jeu. Tout en condamnant la réaction d’une rare violence de certains joueurs du MCEE, ces derniers sont allés agresser l’arbitre du centre et son assistant. Un grave incident ayant entraîné l’intervention des forces de l’ordre qui ont appréhendé les agresseurs. Les divisions inférieures ne sont pas en reste. Et pour cause, un grave incident est déploré lors du match de la DNA entre Khenchela et l’US Chaouia quand le directeur de jeu Bachir et son, assistant Abid ont été victimes d’une agression de certains joueurs.

 

La nécessaire réaction de la CFA

C’est dire combien la situation du corps arbitral enregistre une dégénérescence dangereuse ces dernières semaines nécessitant l’intervention rapide et énergique de la Commission fédérale des arbitres (CFA), présidée par Ghouti, histoire de mettre fin aux carences et réfléchir, du même coup, sur des mesures à même de permettre un retour à la normale. Il faut noter, dans ce sillage, que la gestion du dossier relatif aux désignations laisse à désirer. Loin de vouloir remettre en cause l’expérience indubitable de l’ancien arbitre international, Amalou, dans le monde de l’arbitrage, il est utile toutefois de se poser des questions sur la désignation d’un même arbitre pour trois matches du même club en 12 journées seulement. Il s’agit, en effet, de l’homme en noir Arab qui a officié hier son troisième match de l’Entente de Sétif depuis l’entame de saison. Une désignation qui pourrait être le fruit d’un simple hasard, mais le climat de « suspicionnite»  qui envenime le mode de l’arbitrage laisse souvent place à des interprétations provoquant souvent des sentiments de culpabilité.

Adlène D.  

 

 

 

 

 

 

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