De quoi a peur Madjer ?

Ainsi donc, Madjer ne semble pas vouloir jouer de matchs amicaux dans l’immédiat ! C’est ce qui se dégage de la décision du sélectionneur national de ne pas vouloir remplacer le match annulé contre les EAU par un autre, a-t-on appris d’une source proche du staff technique national.

 Et pourtant, les responsables de la FAF sont prêts à entrer en négociation avec diverses fédérations africaines dont celles concernées par le championnat d’Afrique des nations prévu au Maroc en janvier prochain. Parmi ces équipes, on compte la Libye qui serait tout à fait prête à faire le déplacement à Alger, à condition seulement que son déplacement soit pris en charge par la FAF. Une histoire d’argent qui ne dépassera pas les 120 millions de centimes, une somme plus que dérisoire au vu de ce que pourrait coûter un match en dehors du pays. De plus avec la Libye, la FAF ou même Madjer pourrait même se permettre le luxe de jouer non un mais deux matchs amicaux en l’espace de quatre jours. Une équipe qui, rappelons-le, nous a éliminés sous l’ère Alcaraz en nous battant même à domicile. L’idée royale n’est-elle pas d’héberger une équipe aussi solide en lui offrant les commodités nécessaires à sa progression et bénéficier d’un sparring-partner à longueur d’année.

 

Pourtant c’est l’occasion ou jamais pour donner du temps de jeu aux locaux

Que signifie ce refus inexplicable de jouer des rencontres amicales, alors que c’est ce même Rabah Madjer qui clamait sur tous les toits la nécessité des matchs amicaux afin de permettre aux joueurs locaux de prendre confiance et surtout de gagner du temps de jeu en sélection, eux qui se plaignent depuis quelques années de ne faire que de la figuration, en présence des sélectionnés issus des championnats européens ?

Pourquoi refuser de jouer un match amical ?

L’expérience du terrain nous a appris que cela s’expliquerait soit par la peur de déstabiliser son équipe, tant au niveau du staff technique que pour celui des joueurs qui ne sont pas encore arrivés à maturité (tout comme le projet d’ailleurs), pour en découdre avec plus forts sur le papier.

On peut aussi légitimement justifier cela par une volonté du staff technique à vouloir éviter qu’on lui rajoute une couche de pression supplémentaire, lorsqu’on connaît la tension extrême que vit Madjer depuis sa nomination.

Evidemment, si cela était le cas, l’on est en mesure de se demander si Rabah Madjer ne commence pas à fléchir quelque peu, perdant par la même, la volonté farouche et la fraîcheur avec laquelle il est arrivé.

Nonobstant la personne de Madjer, ce qui gêne dans ce refus de jouer des matchs amicaux, c’est justement cette contradiction flagrante entre ce qu’il avait annoncé et ce qu’il a décidé de faire aujourd’hui. A son intronisation, Madjer avait réclamé de faire regrouper régulièrement les «locaux» (une fois par mois) et surtout de leur offrir des adversaires africains, afin de leur redonner confiance, tout comme cela se faisait avec les joueurs issus du cru, lors des années 80.

 

Est-il arrivé au constat que sans les pros, l’EN ne fait pas le poids ?

Il est donc plus que nécessaire que Madjer s’explique sur ce revirement à 180 degrés dans sa stratégie en un temps aussi réduit. Ce n’est pas normal qu’il dise une chose et fasse son contraire en si peu de temps. Surtout que tout cela avait été annoncé en grande pompe et avec une assurance à refiler de la confiance aux plus désespérés d’entre nous. Comment Madjer va-t-il faire pour nous expliquer ces contradictions ?

Sauf si le coach ses Verts s’est heurté à la dure réalité des terrains,  à savoir que le joueur local issu d’une formation approximative au cours de ces dernières années et cela à tous les niveaux, exception faite pour quelques éléments, n’a pas le niveau pour faire face à des équipes nationales africaines, y compris celles constituées que de joueurs locaux comme celles qui vont disputer le prochain CHAN au Maroc le mois prochain.

L’ancienne gloire du football algérien est-elle arrivée en si peu de temps au constat, qui est que son team sans les joueurs professionnels, ceux qui évoluent à l’étranger, n’est pas capable de rivaliser avec des adversaires même dont le niveau est tout juste moyen ?

Si tel est le cas, tout porte à croire que la Fédération algérienne actuelle poursuivra la même stratégie adoptée au cours de ces dernières années, à savoir compter sur un maximum d’éléments professionnels.

 

La FAF va-t-elle mettre sa crédibilité de côté pour ne pas contrarier le coach national ?

En tout cas, du côté de la fédération, et comme précisé hier dans nos colonnes, et suite à l’annulation du match des Emirats Arabes Unis, il y a va de sa crédibilité pour organiser une autre joute amicale, même si le coach national n’est pas d’accord.

La FAF prendra-t-elle donc le risque d’aller ne pas contrarier son sélectionneur en respectant son choix qui est de ne pas jouer de match amical cette fin du mois ?

Ou décidera-t-elle malgré tout d’organiser un match pour prouver que l’équipe dirigeante actuelle est tout à fait capable de jouer avec n’importe quelle équipe africaine ou autre disponible, et que finalement l’équipe d’Algérie n’est pas tombée aussi bas en recevant un courrier de la part de la fédération émiratie dans lequel cette dernière s’est juste contentée d’informer la FAF que le match du 23 décembre a été annulé.

  1. H. A.

Saâdane : «Le changement d’entraîneurs a déstabilisé l’EN»

Au cours de son intervention, le DTN Rabah Saâdane a encore une fois mis l’accent sur la nécessite d’accorder du temps à l’entraîneur national pour travailler et mettre en œuvre son projet de jeu : «Je dis et je redis, la régression de l’EN est due à l’instabilité qui a touché la barre technique ces dernières années. On ne peut pas demander l’impossible à un sélectionneur en l’espace de quelques semaines. L’entraîneur a besoin au minimum de 6 mois pour connaître les joueurs. Nous avons de bons joueurs qui ont bénéficié d’une excellente formation. Je ne comprends pas pourquoi on est en train d’orienter les débats vers d’autres sujets subjectifs. Si l’on veut avoir une bonne EN, on doit  faire confiance au sélectionneur et lui accorder le temps nécessaire pour faire progresser l’équipe. La stabilité de l’entraîneur est une condition primordiale pour avancer dans le sens positif», a souligné l’ex-sélectionneur national.

  1. H.

Les comptes de l’OCO bloqués !

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, les comptes du complexe olympique sont bel et bien bloqués à cause d’une facture non payée à un prestataire de services dans un évènement sous l’égide du MJS.

L’affaire date de l’ancienne direction de Kara. Il s’agissait d’une manifestation organisée sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des Sports qui s’est tenue à l’office du complexe olympique. L’évènement se nommait Dar Dzair. Le MJS avait alors décidé de faire le bon de commande au nom de l’OCO. Cette dernière devait par conséquent régler le prestataire de services. Cependant, rien de cela n’est arrivé puisque ce dernier n’ayant pas encaissé son argent a décidé de faire ce qu’il faut et a bloqué les comptes. Une situation que personne n’attendait mais le prestataire n’a pas voulu patienter encore plus et a donc pris ses dispositions en bloquant les comptes. Les conséquences se font ressentir à présent puisque les employés n’ont pas été payés depuis un certain temps et la situation se complique davantage.

 

Hadj Ali dans l’embarras

Dans tout cela, on retrouve le nouveau directeur de l’OCO, Hadj Ali, qui se retrouve clairement dans l’embarras par rapport à cette situation. Il subit une grosse pression de la part des salariés qui veulent être payés. Il faut dire que tout le monde est en train de payer pour cette histoire de bon de commande et cette facture non réglée puisque le directeur ne peut pas demander aux employés de travailler alors qu’ils ne sont pas payés. De plus, l’autre conséquence, c’est cette décision de ne pas faire jouer plus d’un match au temple olympique par semaine. D’après une source au fait du dossier, c’est à cause de cette histoire que l’OCO a pris cette décision puisqu’avec la pression des salariés, le directeur ne peut leur demander de travailler plus et se contenterait du strict minimum.

  1. Z.

 

 

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