Depuis le 2 juin 2016 et la victoire face aux Seychelles, notre équipe nationale n’a pas gagné le moindre match hors de ses bases.

la série se poursuit puisque non seulement l’EN n’a pas gagné hier, mais elle s’est inclinée face à une équipe qui, pourtant, ne l’avait pas battue depuis plusieurs décennies, et qui lui réussissait bien. Pour preuve, la dernière défaite des Béninois chez eux à domicile fut contre l’Algérie en 2013 pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Hier, ce fut un début de match complétement raté que nous ont livré les Verts au stade de l’Amitié de Cotonou. Des Béninois qui ont montré leurs intentions dès la première minute de jeu en exerçant un pressing dans la défense de notre équipe nationale. Des attaques à répétition pour les poulains de Michel Dessuyer qui finissent par payer à la 16’ de jeu. L’ancien milieu de terrain du Paris Saint Germain Stéphane Sessègnon, âgé de 34 ans, réussit à dribbler tous les joueurs de l’EN qui ont tenté de le stopper, à commencer par Ramy Bensebaïni et Rachid Ghezzal. Sessègnon poursuit son incursion et centre pour Sessi d’Almaida dans la surface ; ce dernier ne se prive pas de tromper Mbolhi et ouvre la marque pour son équipe.  Avec 1 à 0 après 16’ de jeu, le score aurait pu être plus lourd au vu de toutes les attaques et offensives dont ont bénéficié les Béninois.

 

Et pourtant, le Bénin a joué à 10 pendant 45’

A la 26’, Michael Poté a failli doubler la marque de la tête, mais heureusement que le ballon est passé juste à côté de la cage de Raïs Mbolhi. A la 37’, le même Sessègnon, qui a constitué un véritable poison pour notre défense, aurait pu lui aussi inscrire un but suite à un coup franc bien botté. Une très grosse première période des Ecureuils. D’ailleurs, ils bénéficient de plusieurs corners tantôt à droite et tantôt à gauche à partir de la 40’, fort heureusement sans succès ; sinon le score aurait été plus lourd. Il faut dire que si la mission des Ecureuils a semblé aussi simple, c’est surtout parce qu’en face, il y avait des joueurs manquant de volonté, de combativité et qui paraissaient surtout complétement perdus sur le terrain. Certes, la pelouse ne permettait pas de produire du beau jeu, mais cela n’excuse pas le visage pâle qu’ils ont montré lors des premières 45’. Après la pause citron, Djamel Belmadi décide de changer son système de jeu en optant pour un 4-4-2 avec l’entrée de Baghdad Bounedjah à la place de Rachid Ghezzal. Du coup, c’est une équipe algérienne plus offensive qui rentre pour la seconde période après que le coach national a opté pour un 4-3-2-1 la première période. L’attitude des Algériens est donc différente par rapport à ce qu’ils ont montré avant la pause. Mohamed Farès, qui était incontestablement le meilleur joueur algérien sur le terrain, en gagnant presque tous ses duels face à Michael Poté, est monté d’un cran.

 

Beaucoup de déchets et d’imperfections devant

Un apport devant qui a permis à Brahimi and Co d’avoir plus d’occasions. A la 49’, le milieu de terrain du FC Porto frappe, mais ça passe juste à côté. Il faut dire que les Verts ont été plus dangereux durant les quatre premières minutes de la seconde période que pendant toute la première mi-temps. A la 54’, on pensait que ça allait être le tournant du match avec l’expulsion du meilleur élément béninois Stephane Sessègnon, mais il n’en fut rien. Certes, Djamel Belamdi a pris plus de risques en faisant sortir Nabil Bentaleb, remplacé par Ryad Mahrez à la 62’, avec un peu plus d’audace devant, mais le score n’a pas changé. Pendant 45’, les Verts ont joué en supériorité numérique, mais face à la solidité des Béninois et l’inefficacité dont ont fait preuve nos joueurs, les poulains de Michel Dussuyer ont réussi à garder leur avantage au score. Un match où les Verts ont montré un visage complétement différent de celui qu’on a pu voir vendredi soir lors du match aller. C’est donc une décevante équipe algérienne qui a perdu face au Bénin hier. L’arbitre du match a décidé de rajouter 10’ de temps additionnel, mais on avait presque l’impression qu’on pouvait jouer pendant deux heures sans marquer le moindre but. On retiendra malgré tout la bonne entrée d’Adam Ounas, pas du tout intimidé par l’ambiance et les conditions africaines. Le milieu de terrain napolitain aurait même pu égaliser n’était le poteau qui a sauvé le gardien du Bénin. Une défaite qui ne compromet en rien les chances de qualification des Verts à la prochaine CAN, mais devra servir à Djamel Belmadi pour tirer les enseignements en prévision des prochaines sorties dans le continent.

1. S.

 

Stade de l’Amitié de Cotonou

But : D’Almeida (16’)

 

Temps chaud, pluvieux et humide, affluence nombreuse. Arbitres : ?????

 

Averts :

Bénin : D’Almeida (80'), Adenon (90'+1), Sessègnon (exp. 55’)

Algérie : Gudiouara (76’)

 

Bénin

Farnolle

Verdon

Adenon

Imorou

Barazé

(Chaona 84')

D’Almeida 

Sessegnon (c)

Adeoti 

Pote

(Azankpo 72')

Mounié

Dossou

(Djigla 90')

Ent. : Dussuyer

 

Algérie 

Mbolhi

Farès

Bensebaïni

Tahrat

Mandi

Bentaleb

(Mahrez 61')

Guedioura

Brahimi

Feghouli (c)

Ghezzal

(Bounedjah 46')

Belfodil

(Ounas 73')

Ent. : Belmadi

 

 

L’EN passe du 4-2-3-1 au 4-4-2 en 2^e mi-temps

Menés au score en première mi-temps après un quart d’heure de jeu, les Verts ont eu des difficultés à s’imposer dans le match. Débutant avec un 4-2-3-1, les Verts sont passés au 4-4-2 en seconde période avec l’incorporation de Bounedjah à la pointe de l’attaque. Voyant que le système de jeu employé durant la première période n’a pas porté ses fruits, Belmadi a changé de tactique pour déstabiliser l’adversaire et essayer de revenir à la marque. Le premier joueur à avoir été remplacé est Ghezzal, auteur d’une première période en dessous de la moyenne.

Le sélectionneur des Verts a donc opéré un changement au début de la seconde période ; constatant que Ghezzal n’était pas dans son meilleur jour, le coach a préféré le remplacer par Bounedjah, plus percutant en attaque. Cependant, ce n’était pas un changement poste pour poste puisque Ghezzal évoluait sur le côté gauche de l’attaque algérienne. C’est donc Brahimi qui est passé sur l’aile, qui était occupée par le joueur de Leicester, tandis que Belfodil est passé en neuf et demi, ce qui a permis à Bounedjah de passer en pointe. Tout le monde a trouvé son compte puisque chacun des trois joueurs a retrouvé son poste de prédilection, ce qui a amélioré le rendement des Verts en seconde période, notamment en attaque qui s’est réveillée. Reste maintenant à savoir ce qu’il adviendra de Ghezzal, qui pourrait avoir grillé ses chances de devenir titulaire.  

 

L’Algérie en 4-2-4 après la sortie de Sessègnon

C’est le troisième schéma tactique employé par Belmadi dans ce match. Cela prouve qu’il a de la suite dans les idées et qu’il adapte son jeu selon les conditions du match. En effet, après la sortie de Sessègnon qui a écopé d’un carton rouge, le sélectionneur national a fait rentrer Mahrez à la place de Bentaleb. Jouant le tout pour le tout, Belmadi remarquant le repli en défense des Béninois voulait revenir à la marque en faisant rentrer Mahrez. Il est carrément passé au 4-2-4, laissant seulement Feghouli et Guedioura au milieu. Avec quatre joueurs à vocation offensive, l’EN a eu plus d’occasions et une meilleure maîtrise de jeu. Le Bénin, en infériorité numérique, était de ce fait obligé de défendre et de subir le jeu et d’essayer de préserver son avantage au score, tandis que Belmadi a montré qu’il visait la victoire et rien d’autre.

 

1. A.

Pourquoi Belmadi a sermoné Guedioura

Si l’on se demande pourquoi Belmadi perd la voix après chaque match, il faut  voir comment il crie après ses joueurs au cours du jeu. Après Rachid Ghezzal qui en a eu pour son grade, Guedioura n’y a pas échappé non plus. Jouant de trop longues balles, le coach l’a rappelé à l’ordre et n’a pas hésité à lui montrer son mécontentement. Il lui a demandé d’arrêter de jouer les longues balles, vu que le Bénin était en infériorité numérique, et de jouer court surtout que l’Algérie avait plus le contrôle du ballon.

Certains joueurs l’ont déçu

Belmadi se prépare à faire le tri

 

Le manque d’implication de certains joueurs a mené l’équipe nationale vers une nouvelle défaite hors de ses bases ; ce qui pousse Djamel Belmadi à faire le tri.

Après avoir fait rêver les supporters lors des matchs face à la Gambie et au Bénin à Blida, l’équipe nationale a raté une nouvelle fois de revenir avec une victoire d’un déplacement. Pourtant, les Verts avaient battu cette même équipe du Bénin cinq jours plus tôt au stade Mustapha-Tchaker sur le score de 2 buts à 0. Cette fois, quelques changements n’auront pas fait l’unanimité. Comme tout le monde le sait, Djamel Belmadi a apporté des modifications à son onze, mais il semble être très déçu par certains joueurs. Ce dernier n’aurait pas apprécié le manque d’implication de ces joueurs qui ne se sont pas donnés à fond pour l’équipe. Certains ont évité les duels et n’ont pas apporté le plus que le sélectionneur attendait d’eux ; ils n’ont pas apporté l’impact physique qu’il aurait fallu face à cette sélection béninoise. Ce match aura donc montré quelques lacunes et des joueurs qui se sont donnés pratiquement à moitié lors d’un rendez-vous aussi important que celui d’hier. Le sélectionneur national devrait donc faire le ménage et pourrait ne plus convoquer quelques joueurs. Même si les noms n’ont pas encore été donnés, des joueurs à l’image de Rachid Ghezzal pourraient ne plus être appelés par Djamel Belmadi. Il faut savoir que pour l’attaquant algérien de Leicester City, ce match était sa meilleure chance afin de gagner sa place et surtout de s’imposer au sein des Verts. Avec l’absence d’Islam Slimani et de Hilal Soudani, il aurait pu faire la différence en s’impliquant plus et peut-être gagner sa place. Mais il est passé à côté de sa première mi-temps, et Djamel Belmadi l’a fait sortir au tout début de la seconde période. En tout cas, d’autres joueurs attendent leur chance ; le coach devrait être intransigeant après la défaite du match d’hier face au Bénin. Un tri devrait donc être opéré par Djamel Belmadi qui veut qualifier son équipe à la Coupe d’Afrique des nations 2019.

1. K.

Bentaleb et Brahimi ne se sont jamais trouvés

Hier face au Bénin, deux joueurs de notre équipe nationale n’ont jamais réussi à se trouver sur le terrain. Il s’agit de Nabil Bentaleb et de Yacine Brahimi. En effet, le joueur de Schalke 04 n’a à aucun moment de la partie pu servir en profondeur son coéquipier. Par moments c’était même usant de voir à quel point ça ne marchait pas au niveau de la relance de notre milieu de terrain.

 

Les Verts interdits d’inspecter le terrain

Le moins qu’on puisse dire c’est que les Béninois ont tenté de déstabiliser les Verts y compris à leur arrivée au stade de l’Amitié avant le match.

En effet, et alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer sur le terrain pour inspecter la pelouse, des employés du stade leur ont barré la route leur précisant qu’ils ne devaient pas rentrer sur le terrain et qu’ils devaient attendre le moment de l’échauffement. Des petits échauffourées entre les agents de sécurité de l’EN et ces mêmes employés ont donc eu lieu et les joueurs ont pu difficilement accéder à la pelouse pour un petit tour rapide.

 

La pluie cesse, le taux d’humidité augmente

Pendant plusieurs heures avant le coup d’envoi du match, la pluie n’a pas cessé de tomber sur la ville de Cotonou. Mais quelques minutes après le coup d’envoi de la rencontre, celle-ci s’est arrêtée, et c’est à ce moment précis qu’on a ressenti le taux d’humidité s’élever d’un coup. Par moments, on avait presque l’impression qu’on était dans un bain maure.

 

Retour hier après le match

Tout de suite après le match, les Verts ont rejoint leur hôtel pour prendre une douche et dîner. Juste après ils se sont dirigés vers l’aéroport pour prendre le vol sur Alger. La délégation algérienne devait arriver tôt dans la matinée.

 

Un match à caractère politique

Comme nous l’avions annoncé hier, l’entrée au stade hier était gratuite. Une décision prise par le ministère des Sports du Bénin. Il faut dire que cette décision était plus politique, et cela afin de soigner l’image du président de la république du pays.

 

Bounedjah piégé

Sur une action dangereuse des Verts, Baghdad Bounedjah aurait pu inscrire son troisième but d’affilée après celui marqué contre la Gambie le mois dernier, et vendredi soir lors du match aller face au Bénin. Mais malheureusement pour l’attaquant d’Essad, il a stoppé net son action en raison d’un coup de sifflet qu’il a entendu. Ce dernier émanait des tribunes et non de l’arbitre du match. Bounedjah a donc été piégé par les supporters présents.

 

Une pluie de projectiles à la fin du match

C’est une fin de match houleuse à laquelle nous avons pu assister hier au stade de l’Amitié de Cotonou. En effet c’est une pluie de projectiles qui est tombée sur la pelouse au coup de sifflet final de la partie, et c’est sous escorte que les poulains de Djamel Belmadi ont quitté la pelouse.