Avant le match des barrages de dimanche soir contre Dijon, le Lensois Mehdi Tahrat montrait la voie et déclarait qu’il fallait marquer très tôt.
Il faut dire que le score de 1 à 1 au match aller à Lens ne laissait pas le droit à l’erreur aux Lensois ; il fallait coûte que coûte gagner ou au minimum faire un nul en marquant des buts. Le scénario espéré par l’international algérien n’a pas eu lieu puisque après avoir résisté et subi le jeu pendant 28 minutes, Dijon a marqué. Certes, il y a eu ensuite l’égalisation des visiteurs qui les a remis dans le match, mais c’était compter sans l’abnégation des coéquipiers d’Abeid qui ont enchaîné deux buts pour une victoire finale (3 à 1) et un maintien inespéré décroché par les Dijonnais.
Abeid rejoue enfin !
Au-delà du score de ce match et cette accession ratée par Lens de Tahrat et Mesloub et du maintien d’Abeid et son équipe en Ligue 1, on retient deux points essentiels : la participation de Tahrat à cette partie et le retour à la compétition d’Abeid après plusieurs mois d’absence. Lors de la dernière conférence de presse animée par Belmadi, il a expliqué comment Abeid a pu revenir de loin, guérir de sa blessure, puis reprendre l’entraînement. Il avait assez de séances dans les jambes pour pouvoir rejouer au plus haut niveau, mais comme l’équipe jouait son maintien, le staff technique a préféré jouer avec des éléments rodés. Il a donc payé les frais de sa longue convalescence en ne rejouant pas les derniers matches du championnat et même le barrage aller, avant de réapparaître dimanche soir pour le match de la saison qui a permis à Dijon de se maintenir. Il a certes été aligné pendant les trois dernières minutes du match seulement, contribuant symboliquement à ce maintien, mais le plus important dans tout cela pour l’EN, c’est cette preuve de son rétablissement total. Il faut dire qu’au milieu, c’est une des clés que compte utiliser Belmadi lors de la CAN et surtout lors de la préparation. Le joueur manque certes de temps de jeu, lui qui n’a plus débuté un match depuis le 26 mars et la partie contre la Tunisie, et le 3 mars en club contre Reims. Mais la forme, il a pu la récupérer ; il aura seulement besoin d’attention et d’un travail spécifique. D’ailleurs, le joueur, qui a rejoint le CTN hier, ne bénéficiera pas du même traitement de faveur accordé aux retardataires. A l’image de Tahrat, ce dernier sera ménagé dans un premier temps afin de lui permettre de récupérer ; ça ne sera pas le cas d’Abeid qui subira un programme chargé et devrait même avoir un temps de jeu conséquent lors des deux joutes amicales de Doha, surtout avec son statut de seule sentinelle ou presque disponible dans la liste des 23.
Tahrat s’est bien rattrapé
Absent pendant trois mois à la suite d’une blessure contractée en janvier, Tahrat est revenu lui aussi de loin. Il a même eu plus de chance qu’Abeid pour ce qui est du temps de jeu. En effet, rétabli en avril et déclaré apte par le médecin de l’équipe de Lens, Tahrat a réalisé un retour tonitruant. Il faut dire que rares sont les joueurs ayant bénéficié d’un assez large temps de jeu après un tel retour de blessure. Il a réussi d’abord à revenir sur les pelouses avec les espoirs le 20 avril dernier contre Bobigny, avant d’enchaîner cinq matches durant le mois de mai. Un record pour un joueur qui revient de blessure. Tahrat a commencé par un premier match en tant que remplaçant face à Clermont le temps de rassurer Montanier, qui lui a fait confiance pendant quatre matches, pour ensuite jouer cette finale des play-offs en deux manches. Ce qui nous donne un total de 8 matches depuis le 20 avril dernier. La bonne nouvelle cependant, le joueur a retrouvé sa forme très vite et il a pu se préserver pour le stage de l’EN. Ce qui veut dire qu’il rejoint Sidi Moussa et le stage des Verts en étant en superforme. Un peu fatigué peut-être à la suite de l’enchaînement des matches, mais le staff médical gérera son cas et fera en sorte de lui accorder le repos qu’il faut pour pouvoir le mettre définitivement à la disposition de Belmadi. Le sélectionneur mettra ensuite tout le monde à l’essai, car si jusqu’à décembre dernier, Tahrat était considéré comme un titulaire à part entière après ses brillantes sorties, notamment contre le Togo, sa blessure a permis au coach de redistribuer les cartes. Ce qui a d’ailleurs remis Mandi dans la course et a même réussi son examen. Ce qui fait que la bataille sera rude entre ces deux-là et Benlamri pour deux places, Halliche se préserve le droit de tout chambouler.
- M. A.
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