EN : Dégager une hiérarchie pour la CAN

La sélection nationale achève son stage d’Alger et se déplace aujourd’hui à Doha pour un dernier stage d’avant-compétition, qui sera ponctué de deux rencontres amicales, face respectivement au Burundi et au Mali.

La dizaine de jours (8-18 juin) au Qatar sera très importante pour le sélectionneur national, qui devra dégager un noyau de 17 joueurs sur lesquels il va compter durant la compétition. Si pour le poste de gardien de but, la hiérarchie est établie depuis que M’bolhi a repris la plénitude de ses moyens. Reste à savoir qui sera le numéro deux. Doukha part avec un léger avantage puisque son expérience dans ce genre de compétition pourrait prendre le dessus, sachant que l’enfant d’e Chattia (Chlef) va disputer sa quatrième CAN. Ceci dit, rien n’est sûr avec Belmadi surtout qu’Alexandre Oukidja possède des atouts à faire valoir, lui qui a terminé la saison par une accession en Ligue 1 française et un statut de meilleur gardien de but de la Ligue 2.

 

La défense est pratiquement réglée

En défense, on connaît pratiquement les titulaires et les subalternes sur les côtés. Atal est intouchable à droite et c’est Zeffane qui assurera les arrières en cas de pépins. A gauche, ce sera très difficile pour le coach de choisir entre Farès et Bensebaïni, qui ont réussi à forcer Belmadi à laisser le numéro 1, Ghoulam, à la maison sans regret. Il est clair que la titularisation de l’un ou de l’autre joueur se fera en fonction des caractéristiques de l’adversaire. Les deux matches amicaux à Doha seront déterminants dans le choix du coach. Dans l’axe, hormis Halliche qui aura plus un rôle d’encadreur, Benlamri, Mandi et Tahrat sont de potentiels titulaires. Reste à savoir maintenant quel système va choisir le sélectionneur. Dans le cas où il opterait pour le 3-5-2, les trois joueurs seront titulaires, mais dans l’hypothèse d’une défense plate, le duo Mandi -Tahrat est bien indiqué pour jouer, même si Benlamri avait laissé de bonnes dispositions lors des dernières confrontations des Verts. Mieux encore. La polyvalence de Ramy Bensebaïni offre au premier responsable du staff technique des Verts une solution de qualité. Il est clair que Belmadi va choisir sa défense en fonction de l’adversaire, car on ne défend pas de la même manière face aux feux follets kenyans et tanzaniens que face aux géants sénégalais.

 

Abeïd, Belkebla, Guedioura, qui sera la sentinelle ?

Depuis les blessures de Chita et Lekhal, destinés pour ce poste de sentinelle, et la méforme de Bentaleb et Taïder, Belmadi a chamboulé tout son dispositif au milieu de terrain pour le rôle de récupération. La question est de savoir s’il va encore compter sur une sentinelle ou non ? Il a rappelé Guedioura, qui n’espérait certainement pas d’être du groupe qui sera présent en Egypte. Le milieu de terrain de Nottingham Forest pourrait même prétendre à une place de titulaire. Surtout que Mehdi Abeïd revient à peine de blessure après trois mois de convalescence et quelques minutes de compétition. Belmadi va certainement opter pour un dispositif en fonction de l’adversaire car un Guedioura par exemple est plus utile face aux géants sénégalais de par son impact physique. Le jeune Boudaoui et le nouveau Belkebla pourraient aussi prétendre à une place.

 

Mahrez, Brahimi, Ounas, Belaïli, que du beau monde

Dans l’animation du jeu sur les côtés, le sélectionneur aura l’embarras du choix. Il dispose de talentueux joueurs, qui sont également en super forme en cette fin de saison, à l’image de Feghouli, Brahimi, Mahrez, Ounas et Belaïli. Belmadi devra trouver l’alchimie en alignant les joueurs dont le profil sied au système à préconiser. Si Riyad Mahrez et Yacine avec leur statut de superstars mérité tout de même semblent intouchables, les autres peuvent gagner des places ou du moins rester sur leurs gardes car ils seront appelés à rentrer à n’importe quel moment de la rencontre. Brahimi et Bennacer devraient être les métronomes de l’équipe et la clé du jeu des Verts devrait leur être confiée. Il leur faudra, néanmoins, mettre plus de punch.

 

Bounedjah ok, mais ne pas enterrer Slimani

En pointe de l’attaque, la seule certitude c’est que le titulaire est incontestablement Baghdad Bounedjah. Seule une blessure que tous les Algériens ne lui souhaitent pas pourrait le déloger de son piédestal. Cependant, il ne faut surtout pas enterrer Islam Slimani, pour le moment avec le statut de doublure de Bounedjah. Slimani possède une énorme personnalité pour lui permettre de défier tout le monde. D’ailleurs, il le dit clairement sur son compte Instagram : "Attendez-moi à la CAN". Il faut savoir que le dernier buteur de l’équipe nationale dans une CAN c’était lui lorsqu’il avait claqué un doublé face au Sénégal lors de la 3e et dernière journée de la phase des poules au Gabon en 2017.

Ilyès Nassim

 A lire aussi :

La FAF motive les joueurs avec la prime de la qualification à la CAN

Classement