C’est fait, le stage d’Autriche a enfin commencé, le sélectionneur et son staff vont pouvoir s’attaquer au contenu du programme de ce stage qui intervient après une interruption de 11 longs mois.
Au moment de l’arrêt, l’EN avait atteint un niveau très appréciable, Benlamri, Mahrez et autres Mbolhi ont fait vibrer la population, à commencer par la CAN gagnée avec brio en Egypte suivie d’une série de rencontres notamment celle devant la Colombie où Belmadi et ses joueurs ont réussi une vraie démonstration, la suite, face au Botswana, n’était qu’une simple formalité, le tout avec un effectif, voire même un onze, quasiment stable, ça reste la plus grande satisfaction d’ailleurs, le coach national a réussi à dégager un onze-type tout en réussissant aussi à maintenir le niveau, et entamer la progression, celle-ci était programmée pour le début de la nouvelle année avant l’arrivée inattendue du Covid-19.
Après l’euphorie…
C’est donc quasiment 11 mois plus tard que la reprise est intervenue, 11 mois où certains ont chômé, d’autres l’ont été moins, le groupe a donc été divisé, c’est donc la raison pour laquelle le sélectionneur va récupérer le groupe amoindri par l’absence de quelques éléments de valeur à l’image de Benlamri et Belaïli, 2 titulaires indiscutables qui vont le mettre a rude épreuve, il faut dire que la sélection va aborder ce stage avec la ferme intention de continuer la série d’invincibilité, mais aussi montrer de nouvelles choses, c’est peut-être la raison d’ailleurs du choix des deux sélections : l’une africaine, l’autre sud-américaine, un cocktail qui a étonné plus d’un, car Belmadi a demandé initialement des matches contre des sélections africaines, il voulait replonger dans le bain, dans l’environnement habituel des joueurs lorsqu’il sont en vert, mais pour les raisons que tout le monde connaît, il a accepté la proposition mexicaine, pas de problème, semblait dire le coach, l’EN a en tout cas abordé une seconde phase, celle de la préparation de la Coupe du monde, celle-ci consistera à entrer en contact avec davantage de sélections mondiales, car le but sera certes de défendre sa couronne dans un peu plus d’une année au Cameroun, mais aussi entamer les éliminatoires de la Coupe du monde avec la nette envie d’élever le niveau et se mettre dans la peau d’un mondialiste.
Phase de perfectionnement
En optant pour le Mexique, Belmadi se voit déjà du côté de Doha, non pas chez lui mais en Coupe du monde avec son équipe, il s’y projette déjà, c’est pour cette raison que cette phase attaquée hier sera celle du perfectionnement, le stage en Autriche et en Hollande n’est qu’un premier pas vers cette 2e phase de son plan à la tête de l’EN, la première étape a été pliée avec plus de succès que prévu, elle a débuté face au Bénin (date de la dernière défaite de la sélection sous sa coupe), voire contre le Togo où le coach avait déjà entamé mettant son empreinte sur le groupe, il a mis la main sur les défaillances qui freinaient la sélection, notamment dans l’axe de la défense ou dans la récupération, voire même sur le côté gauche, il a lancé dans le bain les Benlamri, Chita et autres Belaïli, et il a réussi son pari, l’Afrique a découvert la mayonnaise très rapidement, appréciant la solidité du Roc Djamel, qu’il joue avec Tahrat ou avec Mandi, ou encore de Bennacer dans un nouveau costume taillé sur mesure, que dire alors de Guedioura auquel il a redonné une seconde jeunesse, ou même Belaïli qui est monté sur le toit des pyramides au point où le Ahly continue de rêver de son retour, cette fois pour s’engager.
Rajeunir sans affaiblir
Avec les absences de Benlamri et Belaïli, Belmadi devra trouver les solutions de rechange, l’objectif sera de maintenir la même solidarité, et avoir le même rendement dans le même moule à savoir le 4-3-3, voire plus, tout en remplaçant quelques pièces maîtresses, ça ne sera pas du gâteau, mais comme l’état d’esprit au sein de la sélection est bon, il se lancera dans ce chantier qui va se poursuivre lors des prochaines dates, car le coach n’oublie pas que dans son groupe, certains joueurs ont atteint la trentaine, la plupart tiennent bon, mais au fil des mois, des changements vont s’imposer, les Benlamri, Slimani, Feghouli et autres Guedioura seront suivis de très près, et il y aura en même temps du renfort, peut-être à chaque date, histoire de préparer la relève (l’exemple Zerkane et Medioub en est la parfaite illustration) tout en préservant le même esprit et la même intention de progresser à l’approche du coup d’envoi des éliminatoires de la Coupe du monde (prévu en juin prochain), l’examen du Nigeria et du Mexique permettra déjà de se familiariser un peu plus avec le niveau mondial, l’EN risque d’ailleurs de ne plus affronter de tels adversaires avant mars 2022, d’où l’importance de la partie contre les protégés de Tata Martino qui lanceront officiellement le début de la 2e phase du plan de Djamel Belmadi.
S.M.A