Les Verts ont continué à éblouir le monde. Cette fois sans gagner, mais en résistant contre une très forte équipe mexicaine à 10, l’EN s’est contentée d’un nul (2-2) au terme d’un match solide.

Comme il fallait s’y attendre, le coach national Djamel Belmadi a opéré plusieurs changements et s’est rabattu à l’occasion de ce match du Mexique sur son onze-type. 6 joueurs absents contre le Nigeria ont refait leur apparition. Belmadi, qui a visiblement pris au sérieux cette rencontre, a choisi de ne prendre aucun risque. C’est donc avec son 4-3-3 et Guedioura en position de sentinelle qu’il a commencé la partie ; le même onze qui a permis aux Verts de dominer l’Afrique en Egypte l’année passée, avec comme seul absent le duo Belamri-Belaili. L’équipe nationale a commencé le match très fort en choisissant de jouer sur la moitié du terrain des Mexicains et les presser dans leur camp. Il s’agit exactement de la méthode du coach Tata Martino qui lui a permis de terroriser les Néerlandais chez eux, il y a une semaine.

Un pressing à 7

7 joueurs ont donc pris leur place dans le camp mexicain, poussant ces derniers à rester dans leur camp. Même Corona a dû descendre d’un cran pour apporter son soutien. A ce moment-là, il était clair que Belmadi avait décidé de priver l’adversaire de son point fort, mais, en même temps, rester sur ses gardes derrière, car le potentiel offensif du Mexique est indéniable. Il a fallu 8 minutes pour voir Corona Tecatito arriver pour la première fois dans la zone de réparation vite intercepté par Bensebaini qui veillait au grain, et 16 minutes pour voir Jimenez tenter sa chance de loin ; le verrouillage a fonctionné. 

Jeu équilibré

Dans un match où l’on n’a pas senti de grandes différences dans le niveau des deux teams, malgré les 20 places qui séparent les équipes au classement de la FIFA, l’Algérie a trouvé des difficultés à attaquer. Il faut dire que Brahimi a réalisé une première moitié de match catastrophique en perdant plusieurs ballons et en trouvant des difficultés à servir Bounedjah dans de bonnes conditions. Que dire de Mahrez qui est resté à l’ecart là-bas sur son côté droit, mal servi et ne prenant l’initiative que très rarement. Les occasions de l’EN se sont résumées en une frappe contrée de Guedioura à la 36’, mais surtout un face-à-face de Bounedjah, après une passe lumineuse du très remuant Bennacer. L’attaquant d’Al Sadd à la limite du hors-jeu, et pourtant très bien placé, a eu besoin de toucher le ballon plusieurs fois au lieu de tirer ou lober le portier adverse, laissant le temps à son vis-a-vis de revenir.

Le missile

Comme dans le foot, quand on ne marque pas dans un match serré, on finit par encaisser, Mandi rate son tacle sur Jimenez à la 42’. Tahrat s’est laissé emporter par l’action et a oublié Corona. Le poison mexicain s’est retrouvé seul face à Mbolhi et lui a grillé la politesse d’une belle pichenette (42’). Fort heureusement, la réaction de l’EN ne s’est pas fait attendre. C’est Bennacer qui a sonné ce retour après un bon travail de Mahrez, qui remet  plein axe vers Feghouli, lequel a servi le Milanais qui frappe et remet les pendules à l’heure.

Revoilà Brahimi et Mahrez !

De retour des vestiaires, l’EN a changé de look. Certes, Belmadi a pris les mêmes et a recommencé, mais avec des consignes visiblement strictes, le rendement de Brahimi et Mahrez s’est métamorphosé. On le vérifiera très vite avec un slalom du Citizen qui finit en corner suite à une main ferme du gardien Rudolfo, puis c’était au tour de Brahimi de sonner sa révolte, avec un de ses numéros qu’on a eu le plaisir d’apprécier quand il jouait à Porto. Il y est allé lui aussi d’une série de dribbles mettant dans le vent 3 défenseurs avant de croiser une petite frappe qui s’est écrasée sur la base du poteau adverse (48’).

Le fait marquant

L’EN était sur la bonne voie, mais l’expulsion de Guedioura a tout remis en cause. Belmadi a dû repositionner quelques éléments comme Feghouli, Mahrez et Brahimi, qui ont serré les lignes, sans opérer aucun changement de joueurs. Et ça a bien fonctionné, puisque l’EN est même allée marquer le 2^e but par Mahrez qui a reçu un caviar de Bensebaini. Il glisse parfaitement le cuir entre le gardien et un défenseur (1-2).

Les Verts ont ensuite géré, mais la fatigue a fini par perturber la défense. Suite à un moment de flottement dans l’axe, Lainez reçoit un ballon entre Mandi et Tahrat et trompe Mbolhi. Les Mexicains pouvaient même arracher la victoire après un poteau (89’) et une transversale, mais c’était écrit : l’Algérie allait enchaîner son 19^e match sans défaite, le 20 pour Belmadi (avec le match du Qatar en A’). La belle série continue et l’EN a pu rivaliser avec un adversaire de taille. Belmadi peut se féliciter d’avoir réussi son stage en attendant le prochain à Alger et le retour de la compétition officielle, avec comme objectif d’en finir avec la qualification à la CAN en arrachant les 6 points mis en jeu contre le Zimbabwe.

1. M. A.