Depuis son arrivée à la tête des Verts en août 2018, Belmadi a alterné entre le 4-1-4-1 et le 4-2-3-1, il n’a jamais pris de risques, préférant apporter de la flexibilité sur ces deux schémas au lieu d’innover. Il faut dire que la série d’invincibilité l’a pénalisé et empêché de faire des folies, hier donc il était dans la meilleure config’ depuis 3 ans pour changer de tactique : il a recouru à un schéma avec 3 défenseurs centraux, un 5-4-1 en situation défensive, qui se transforme en un 3-4-3 en position d’attaque, avec un soutien offensif de Bennacer, incorporé sur la même ligne avec Zerrouki. Cela nous rappelle les propos du coach lors de son avant-dernier point de presse lorsqu’il a encensé son milieu milanais, louant sa générosité aussi bien défensive qu’offensive. L’autre choix inattendu du coach, c’est ce onze composé intégralement de joueurs ayant pris part à la dernière CAN.
Alors qu’on s’attendait à des changements dans le onze de départ et l’incorporation d’au moins un revenant, comme Guedioura ou Belfodil, voir un nouveau comme Benyattou, finalement le coach et son staff ont opté pour une autre stratégie : compter sur ce qu’il avait sous la main à la CAN et prendre à contre-pied Song et Mignet. Une autre façon de dribbler et de devenir imprévisible, cela prépare le terrain pour le match retour et crée des soucis pour l’adversaire qui devra travailler plusieurs éventualités, et lui fera perdre du temps.
A noter que dans cette tactique à 3 défenseurs centraux, le coach national a choisi de faire confiance à Mandi, mais contre toute attente il l’a aligné dans une position axiale, pourtant au Bétis son ancien club, à chaque fois que ce schéma du 3-4-3 est adopté, Mandi occupe une position à droite, cela le met très à l’aise étant donné que ça lui rappelle les années où il jouait latéral droit. C’est Bedrane qui a joué à ce poste, alors que Benlamri a évolué à gauche, proche de Bensebaini.
- M. A.