Binationaux : la FAF doit bouger

 

Dans un championnat national qui n’arrive plus à produire des joueurs de talent, la prochaine Coupe d’Afrique des locaux (CHAN), qu’abritera notre pays, devrait servir de baromètre pour juger le niveau des joueurs locaux.

 

Toujours est-il que pour bâtir une sélection compétitive, cela passe inéluctablement par le projet de doter tous les clubs professionnels du pays d’un centre de formation. C’est le seul moyen pour avoir à l’avenir des joueurs de talent. Toutefois, dans l’immédiat, l’EN a plus que jamais besoin de joueurs de talent pour retrouver son meilleur niveau. Ce qui fait qu’on doit battre le rappel des footballeurs sortis des centres de formation européens, plus particulièrement de France, une référence en matière de formation à travers le monde. Le Maroc, s’il est parvenu jusqu’en demi-finale de la Coupe du monde, c’est en partie grâce à la volonté de sa Fédération qui a récupéré de nombreux joueurs binationaux qui jouent en France, en Belgique et en Hollande. La FAF doit faire de même, suggèrent les spécialistes en Algérie. Certes, ces derniers temps, si l’on se réfère aux déclarations de Djamel Belmadi, on est en train de piocher pour déceler les meilleurs talents algériens éparpillés partout en Europe.

 

Recruter des renifleurs de talent

Chez nous depuis longtemps, il a toujours fallu que la presse mette la pression pour que la FAF bouge pour récupérer des joueurs binationaux. Parfois, la pression médiatique n’est pas suffisante pour faire bouger les choses. Djamel Belmadi se fâchait même lorsque les journalistes l’interrogeaient sur Houssam Aouar. Sauf que, maintenant avec les déboires de la sélection nationale en 2022, le coach national a fini par changer de discours en ‘rouvrant’ la porte aux binationaux. Il s’est engagé à enfin changer une équipe qui est sur le déclin depuis plus d’une année. A cet effet, la FAF ne peut compter seulement sur la volonté de Djamel Belmadi à ramener des éléments binationaux. Elle doit agir en conséquence en recrutant des renifleurs de talent, notamment en France. « Dans les catégories jeunes de l’Olympique lyonnais, il y a plein de talents d’origine algérienne. Il y a même un phénomène qui sera en principe dans moins d’un an dans l’équipe première de l’OL », a indiqué l’ancien international Salim Arrache dans un récent entretien accordé à Compétition. Arrache propose même ses services à la FAF pour lui filer des informations précieuses sur des jeunes footballeurs d’origine algérienne. «Pour mon pays, je suis prête à le faire ; les talents pullulent dans les centres de formation français que nous devons dès maintenant solliciter et convaincre de jouer pour l’Algérie », ajoute Salim Arrache. Par exemple, le phénomène Kylian Mbappé était éligible pour jouer avec l’Algérie, le pays d’origine de sa maman. Pour éviter de perdre d’autres talents, la FAF doit recruter des scouts quand on sait que des anciens internationaux assurent cette fonction avec d’autres clubs en Europe comme Chérif Oudjani qui travaille pour les Glasgow Rangers, ou Yazid Mansouri qui a été recruté par le club grec Olympiakos et tant d’autres qui peuvent donner un sérieux coup de main à la FAF en matière de prospection. Il est temps de recourir à leurs services pour ramener de binationaux de talent à l’avenir, pas uniquement pour l’équipe nationale A mais pour son antichambre (A’), voire toutes les sélections de jeunes.

  1. S.

 

 

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