Pendant la conférence de presse qu’il animée, l’entraineur national a dévoilé le programme de préparation en prévision de la CAN, qui se déroulera en janvier prochain en Côte d’Ivoire.

L’une des décisions qui a été prise est de faire un stage dans l’un des pays voisins de la Côte d’Ivoire, avant le début du tournoi continental. «Il y aura un stage avant la CAN dans l’un des pays voisins de la Côte d’Ivoire, pour se familiariser avec le climat», lâche Djamel Belmadi avant d’ajouter : «Le choix du pays qui abritera ce stage se fera en fonction du tirage au sort de la CAN, on va pouvoir prévoir le lieu et les matches amicaux». A noter que notre sélection nationale avait préparé les deux précédentes CAN à Doha (Qatar), alors pourquoi, le coach national a décidé de changer le lieu du stage cette fois ?

CAN 2021 : l’EN a été perturbée par le virus Omicron

Tout le monde se rappelle qu’après le fiasco de Douala (Cameroun) où l’EN a été sortie dès la phase de groupes avec deux défaites concédées, dont l’une, qui a été qualifiée d’humiliation face à la modeste sélection équato-guinéenne (0-1). Pour justifier ce naufrage, on a dans le camp algérien, déploré l’état de la pelouse de Japoma (stade de Douala), mais paradoxalement quelques semaines après, les Verts avaient battu le Cameroun 0-1 (aller des barrages de la Coupe du monde 2022). On peut toujours dire qu’entre la CAN et ce match de barrage, la pelouse de Japoma a été retapée. En réalité, ce cuisant échec à la CAN 2021 a pour principale cause la domiciliation à Doha du stage d’avant la CAN du Cameroun. En effet, pendant le séjour de l’EN au Qatar, le virus Omicron circulait à grande vitesse. D’ailleurs, pour la petite histoire, le Paris Saint Germain, qui appartient au groupe qatari QSI, avait annulé son stage à cette période à Doha à cause de la propagation de ce virus. Par ailleurs, quand l’EN a débarqué à Douala, il y avait une vingtaine de joueurs qui avaient chopé ce virus. Avant chaque match des trois disputés au Cameroun, le staff médical de la sélection en association avec celui de la CAF, faisait le maximum pour qu’au moins une partie de l’effectif soit en mesure de jouer. On a aligné des joueurs qui étaient diminués par cette maladie, ainsi tous les moyens étaient bons pour éviter le report des matches, sinon pour le problème d’acclimatation, aller à Doha où il fait chaud pratiquement tout au long de l’année, cela ne pose absolument pas de problèmes !

En 1980, un long regroupement au Bénin

Ce ne sera pas la première fois que l’EN va se regrouper dans un des pays limitrophes du lieu de la CAN. En 1980, Mahiedine Khalef avait emmené ses troupes au Bénin. Pendant un mois, les coéquipiers de Salah Assad avaient préparé dans la plus grande sérénité la CAN 1980 du Nigeria, et le parcours accompli par les Verts a été excellent, avec deux victoires mémorables sur le Maroc d’abord dans la phase de poules à Ibadan (but de Lakhdar Belloumi à la dernière minute) puis en demi-finale aux dépens de l’Egypte (2/2, victoire aux TAB) et l’EN aurait pu rentrer au pays avec le trophée, si elle n’avait pas croisé en finale le pays organisateur, le Nigeria (3-0), mais quelques années plus tard, des joueurs de l’époque ont révélé qu’il était impossible de battre le Nigeria et même qu’un haut responsable algérien avait dit, dans son discours, avec des mots à peine voilés, qu’une victoire de l’EN plongerait le Nigeria dans le… chaos, sinon si cette finale s’était déroulée dans un contexte favorable, l’EN l’aurait facilement emporté. D’ailleurs, une année plus tard, les Verts arracheront la 1^re qualification en Coupe du monde 1982 aux dépens des Super Eagles. Cela pour affirmer que la décision de Djamel Belmadi de programmer un stage d’acclimatation dans l’un des pays avoisinant la Côte d’Ivoire, ne sera que bénéfique pour les coéquipiers de Ramy Bensebaini qui postulent pour un sacre en terre ivoirienne.

M.S.