L’avant-dernière date FIFA de l’année 2023 a donc pris fin avec ce nul arraché contre l’Egypte, un match qui a permis à Belmadi de voir 2 nouveaux joueurs qui ne faisaient pas partie de ses plans jusque-là, à savoir le latéral gauche Larouci et l’attaquant de Rennes Amine Gouiri. Belmadi voit donc son groupe s’élargir davantage.

Récemment le magazine de la FAF fêtait les 5 ans de Belmadi à la tête de la sélection, un chiffre attirait l’attention : avant ce stage le coach national avait convoqué 86 joueurs pas des moindres, auxquels sont venus s’ajouter 3 autres durant ce nouveau stage d’octobre, à savoir les Gouiri, Larouci et Belloumi, les deux premiers ont validé leur convocation avec une participation, ce n’est pas le cas de Belloumi qui devra patienter avant de faire ses premiers pas sur un terrain avec le maillot national.

Le tri en cours

Lors de sa conférence de presse à Sidi Moussa, qui a précédé le début du stage, Belmadi a annoncé qu’il n’allait plus faire tourner son effectif comme avant, du moins pas au point d’aligner 2 équipes différentes dans 2 matches, cela veut dire simplement que dans certains postes le coach avait des certitudes, et cela s’est confirmé lors des deux parties contres le Cap Vert et l’Egypte. En plus de Mandrea, Atal, Mandi, Bensebaïni et Mahrez qui semblent avoir validé leurs billets dans le onze de départ, il s’agit du noyau de la sélection qui représentera le drapeau algérien lors de la prochaine CAN, à ces 5 joueurs viendront s’ajouter des éléments que Belmadi a déjà en tête, mais il n’a pas pu les aligner comme il le voulait ou il ne les a pas aligné tout court pour différentes raisons. «Sur la liste de cette date on retrouve une base de joueurs qui sont là depuis beaucoup de dates FIFA, c’est ce socle-là qui est destiné certainement à participer à la prochaine CAN, mais à chaque date suffit sa peine, il peut y avoir des aventures, des blessures, sinon pour ce stage on ne sera pas dans 2 équipes comme on a déjà fait. Je l’avais déjà dit, je ne vais plus tourner à cette date FIFA, on se rapproche des éliminatoires de la Coupe du monde, il y a une CAN qui se rapproche, je ne peux pas en dire plus. Sinon, le groupe est quasiment là, à 4-5 joueurs près qui sont absents pour différentes raisons», a-t-il expliqué.

Ces affirmations du coach se sont confirmées durant ce stage, car les absences l’ont pénalisé, à commencer par celle de Bennacer ou encore celle d’Aït-Nouri, le coach a choisi des remplaçants pour ces joueurs, mais les observateurs ont senti que Belmadi a tout fait pour garder au chaud les places de ses absents, dans l’espoir de les récupérer en forme dans les prochaines semaines.

Mbolhi, c’est encore jouable

Dans la cage, Mandrea s’est plutôt débrouillé pour son statut de nouveau numéro 1 dans la cage, il a été à l’aise contre le Cap Vert (malgré le tir lointain qui l’a surpris) avant de sortir quelques arrêts face à l’Egypte, il est bien parti pour revenir, tout comme Zeghba, qui est prioritaire devant un Benbot, qui continue de figurer dans la liste des malheureux éléments n’ayant pris part à aucune minute sous le maillot des Verts, un statut qui laisse tous les scénarios possibles. Concernant une nouvelle arrivée notamment un retour de Mbolhi, Belmadi a reconnu être à l’écoute de ce qui se passe au CRB, en attendant de voir le comportement de l’ancien portier d’Al Ettifaq sous la coupe de Paqueta. Si Raïs enchaîne des matches, son retour deviendra une réalité.

1 gardien et un défenseur

En défense, les dés semblent déjà jetés du côté droit, avec le duo Atal-Guitoun, ils sont régulièrement alignés, l’un comme titulaire et l’autre comme concurrent et doublure, alors que sur l’autre côté l’absence d’Aït-Nouri de ce stage n’a fait que confirmer le statut très important qu’il s’est offert en peu de rencontres chez les Verts. Après le repositionnement de Bensebaïni dans l’axe il semble avoir validé son ticket pour la CAN, il aura de la concurrence, puisque Larouci, récemment débarqué, a attiré l’attention en quelques minutes jouées sous le maillot national, il pourrait lui aussi embarquer dans le train de l’aventure africaine, ce qui sera préjudiciable à Touba qui retrouverait l’axe, avec une belle option à utiliser à gauche grâce à sa polyvalence, le trio Mandi, Bensebaïni et Tougaï complétera l’arrière-garde, tandis que Loucif (non aligné durant ce stage) se tiendra prêt en cas de possible forfait à gauche comme à droite. 

Zerrouki : à force d’insister…

Au milieu la bataille sera rude, mais il n’y aura pas des surprises, les grands perdants de cette date auront été Boudaoui et Kadri qui n’ont pas foulé les pelouses de Constantine et d’El Aïn, ils voient naturellement leurs chances de revenir en novembre se rétrécir. Feghouli, pour sa part, n’a pas pu garder le même volume de jeu qu’en septembre, mal à l’aise à côté d’un Zerrouki qui, lui, est revenu très fort, il enchaîne 2 rencontres solides, qui lui permettent de revenir en force dans la course pour une place de titulaire, car dans les 23 sa place est quasi garantie, sous les ordres de Belmadi. C’est donc OK pour Zerrouki, pour Aouar, pour Chaïbi, mais aussi pour Soso dont le rôle dépasse celui d’un simple joueur, le coach aura a composer avec 3 autres éléments, Bentaleb dont le retour semble proche a sa place dans ce groupe, le reste sera remis en jeu et 3 éléments issus du championnat algérien seront mis en rude concurrence pour 2 places, même Belkebla qui faisait récemment partie du groupe pourrait revenir dans les arrêts de jeu, ce qui rend la mission du coach très compliquée. Quant aux joueurs cités, seuls leurs performances au sein de leurs clubs peuvent les maintenir en vie, la moindre erreur risque d’être fatale.

Soucis en pointe

Aux avant-postes, l’équation n’a toujours pas été solutionnée. La rencontre contre l’Egypte a déterré de vieux problèmes, à l’image de celui du poste d’ailier gauche, sans Belaïli et avec un très décevant Benrahma, Belmadi doit tout revoir, l’option offerte par Chaïbi le polyvalent permet au coach de composer avec prudence, mais ce qui est sûr c’est que les regards vont se tourner de nouveau vers le 5-Juillet-1962 et tous les stades où évoluera le MCA pour Belaïli, la coqueluche des fans des Verts se voit offrir une nouvelle chance, il est le seul vrai élément capable de jouer dans ce poste en étant son poste de prédilection, Amoura reste un électron libre capable d’aider sur tout le front de l’attaque, alors que Mahrez a accaparé l’autre flanc de l’attaque, en attendant de voir comme le coach va s’y prendre avec Bouanani, ce dernier ne joue pas souvent en club, et en même temps un Ounas se verrait bien du côté de Bouaké en train de perturber les défenses adverses dans les derniers quarts d’heure des matches des Verts, il ne dirait pas non non plus à une place sur l’autre côté de l’attaque. 

Le sort de Belloumi

La grosse problématique réside dans le poste d’avant-centre dont Belmadi croyait  avoir trouvé la solution, avec l’arrivée de Gouiri, mais ce dernier a prouvé qu’il était plus à l’aise derrière l’attaquant de pointe, cela va donner à réfléchir au coach, qui continuera à suivre les prestations de Bounedjah, son état de forme aussi, sans perdre du regard celles d’un Delort ou encore d’un Mahious qui essaye de se frayer un chemin dans le vaste monde du football européen.

Arrivé dans la peau de grande surprise du stage, Belloumi n’a finalement pas été utilisé, Belmadi pouvait l’aligner contre le Cap Vert, mais ne l’a pas fait, le scénario catastrophe du 2^e match a tué ses chances de figurer sur la fiche technique, il est l’un des grands perdants de ce stage, en attendant de connaître l’avis du coach le concernant, pendant le stage, ces dernières peuvent s’avérer salvatrices, le stage de novembre sera pour lui décisif en vue d’une possible présence à la CAN ivoirienne. Belmadi qui croyait avoir bouclé sa liste à 80% va devoir faire les bouchées doubles pour la composer, le stage d’octobre, notamment le match face aux Pharaons, aura été révélateur de quelques carences. La campagne qualificative à la Coupe du monde 2026 lui permettra de revoir ses plans et y remettre de l’ordre, il n’aura plus droit à l’erreur.

S.M.A