Ayant débarqué dans l’effectif de l’EN au mois d’octobre dernier après avoir attendu longtemps pour trancher sur son choix de porter les couleurs algériennes, Amine Gouiri, hormis une prestation intéressante pour sa première cape à Constantine face au Cap Vert en amical, n’a pas été bien en vue lors des matches d’après livrés par l’EN.
Des prestations mitigées qui font que certains poussent depuis pour que Youcef Belaili soit rappelé en sélection. Paradoxalement, Amine Gouiri est beaucoup plus à l’aise une fois qu’il enfile le maillot rennais. Ce dimanche face à Reims, il a été tout simplement bon avec un but à la clé, de quoi s’interroger sur le visage moins séduisant qu’il affiche une fois avec la sélection, tandis que des spécialistes justifient ses prestations moins bonnes avec les Verts par son positionnement. «Il est plus utile comme un neuf et demi», arguent-il. Cependant, la différence à Rennes, on évolue avec un système de 3-4-3, par contre Djamel Belmadi s’appuie sur un 4-3-3 avec plus de possession de balles, mais cela n’explique pas pour autant le rendement du joueur avec la sélection.
Besoin de repères
Maniant très bien le cuir, Amine Gouiri, qui est très malin dans son placement, mais surtout adroit dans la dernière passe, pourquoi peine-t-il à faire la même chose en EN ? Face à la Somalie à Nelson-Mandela, on a constaté dans certaines actions qu’il y avait incompréhension, lui qui est habitué à jouer à une touche de balle, mettait du temps à trouver la solution. Et ce n’est pas de sa faute, sur deux ou trois combinaisons, il n’arrivait pas à trouver Baghdad Bounedjah, qui, parfois, s’oublie et court dans tous les sens au point où ses coéquipiers ont du mal à le servir en bonne position. Gouiri a besoin d’enchainer les matches avec l’EN pour avoir ses repères et d’adapter à jouer avec ses nouveaux coéquipiers. Néanmoins, avec la CAN, qui se déroulera dans très bientôt, on se demande si d’ici le grand évènement africain, il aura pris ses marques et accompli les mêmes prestations que celle qu’on a vue dimanche soir contre Reims.
Le stage pour rectifier
Après avoir était présent lors des deux derniers stages de la sélection nationale (octobre et novembre), Amine Gouiri, qui a été sorti à Maputo à la mi-temps du match, est conscient qu’il doit donner plus, une fois revêtu du maillot national. Le prochain regroupement au Ghana lors duquel on entamera les choses sérieuses pour bien préparer la CAN, sera l’occasion pour l’EN de parfaire les automatismes. Djamel Belmadi qui croit, à l’instar de tous les Algériens, aux qualités de l’attaquant du Stade Rennais, va tirer profit de cet ultime stage avant de rallier Bouaké (Côte d’Ivoire) pour régler quelques automatismes, notamment en attaque afin de permettre aux nouveaux tels que Gouiri de se fondre rapidement dans le moule et apporter le plus qu’on attend d’eux.
Il est dans l’équipe-type
Auteur d’une excellente prestation, dimanche, Amine Gouiri a été sélectionné dans le onze-type de L’Equipe, ce lundi, où il compose une ligne d’attaque avec les Parisiens Ousmane Dembélé et Ramos. D’ailleurs, sur les pages réservées au Stade Rennais, les commentaires à l’égard du néo-international algérien étaient tous élogieux, certains se demandant même si la France n’a pas perdu un attaquant de valeur. C’est pour dire que Gouiri est considéré en France comme un talentueux attaquant.
- S.