L’entraîneur national Djamel Belmadi a finalement choisi de composer sa liste pour la CAN en optant pour 26 joueurs.
Belmadi n’a pas utilisé toutes les cartes qu’il avait en main, une surprise pour certains, normal pour d’autres, qui trouvent qu’un groupe élargi poserait plus de soucis au sélectionneur notamment dans le chapitre gestion du groupe et des humeurs. On s’attendait à ce que le coach efface un gardien parmi les 4 retenus initialement dans la liste envoyée à la CAF, et c’est effectivement Zeghba qui a sauté du groupe, ce dernier paye la mauvaise passe qu’il travers dans son équipe de Damac où il joue de moins en moins. Belmadi a choisi d’aller en Côte d’Ivoire avec Benbot qui a confirmé sa bonne santé lors du derby de la capitale, sans oublier le retour, très souhaité, de Raïs Mbolhi qui retrouve les rangs des Verts après plusieurs mois d’absence. La surprise de la liste, c’est l’arrivée à la dernière minute du défenseur central Zineddine Belaïd, il faut dire que Belmadi ne pouvait pas prendre le risque d’aller à une CAN sans lui, au vu de sa forme appréciable sous les couleurs de son club. En langage de chiffres, le staff technique a choisi de faire la CAN avec 3 gardiens, 9 défenseurs (5 défenseurs centraux), 7 milieux et 7 attaquants, un groupe assez équilibré auquel Belmadi pouvait ajouter un milieu défensif pour plus d’assurance, mais le sélectionneur semble avoir été rassuré par le rendement et la forme affichée par Bennacer avec les Milanais depuis son retour de blessure, un atout majeur qui l’a poussé à rejeter la possibilité de prendre un autre joueur dans ce registre, il préfère composer avec sa doublure et éventuellement récupérer son regista préféré en cours de compétition pour enfin stabiliser son onze. En chiffres aussi, on remarque que Belmadi a retenu 14 éléments ayant fait la dernière CAN au Cameroun, soit un peu plus que la moitié de l’effectif, une manière de responsabiliser les Mbolhi, Atal, Bensebaïni, Tougaï, Mandi, Bennacer, Zerrouki, Feghouli, Slimani, Mahrez, Ounas, Amoura, Bounedjah et Belaïli et les pousser à s’armer d’un esprit revanchard. Il faut dire que ni le coach ni le peuple ne sont prêts à oublier les 3 premiers mois de 2022, une zone de turbulences traversée par l’EN qui a fait beaucoup de dégâts, mais comme c’est une CAN qu’on s’apprête à disputer les souvenirs nous emmènent vers les 3 débâcles essuyées à Japoma, contre des équipes modestes comme la Guinée équatoriale et la Sierra Leone, le coach n’a visiblement pas oublié et fera en sorte d’allumer son groupe en utilisant ce dur souvenir dans ses discours d’avant-match. Il veut tirer le meilleur de ses joueurs avec cette rétro et ce souvenir douloureux, dans le but d’avoir l’effet opposé, avec l’aide de 13 nouveaux éléments, dont des jeunes talentueux, qui mettront au profit des Verts leur fougue et leur hargne de jeunesse, à l’image d’un Chaïbi ou d’un Aït-Nouri qui incarnent le renouveau de la sélection et la nouvelle génération prête à tout pour remettre l’EN sur le devant de la scène.
S.M.A