Ecarté lors du premier stage sous la conduite de Rabah Madjer, Sofiane Feghouli a fait savoir hier soir sur le site footmercato que c’est vraiment dommage que l’Algérie soit absente du plus grand tournoi du monde cet été en Russie.
«Il y a quatre ans, c’étaient des moments extraordinaires, magiques. On l’a dit des millions de fois. Ce qu’on a fait, ça restera certainement unique dans le football algérien. Malheureusement, on ne va pas participer à cette Coupe du monde 2018. C’est très frustrant. C’est dommage car pour ma part, je voulais vraiment rendre heureux le peuple. J’ai toujours eu cette motivation et cette perception des choses, à savoir que quand je portais le maillot de l’Algérie c’était pour le peuple que je le faisais. Je suis très déçu de ne pas avoir pu donner autant de bonheur ou plus de bonheur qu’en 2014. Il y a des échecs, ça fait partie du sport. Il faut se relever et aller de l’avant maintenant qu’on n’est pas qualifiés», a-t-il fait savoir. Une non-qualification que le milieu de terrain de Glatasray explique par les différents changements d’entraîneurs. «Je pense qu’il y a beaucoup de choses qui font que l’équipe d’Algérie ne se soit pas qualifiée pour la Coupe du monde. Sportivement, il y a eu des joueurs qui n’étaient pas au niveau. Il y a aussi eu beaucoup de changements d’entraîneurs (trois entraîneurs ont été nommés en moins d’un an à la suite du départ de Christian Gourcuff). Ce sont plein de petites choses qui ont fait qu’aujourd’hui on ne méritait pas d’aller à la Coupe du monde. A un moment donné, on a manqué d’humilité et de caractère. Il faut savoir se remettre en question. Il y a eu des échecs par le passé. Il y en aura encore. Il faut se reconstruire là-dessus et aller de l’avant», a précisé Feghouli qui pense qu’il est fondamental de revenir aux fondamentaux. «Je pense que dans l’histoire de l’équipe nationale d’Algérie lorsqu’elle a fait des grands matches, qu’elle a remporté de grandes victoires ou qu’elle a fait de bons tournois, c’est quand elle a joué avec le cœur et la rage. Comme vous l’avez dit, il faut revenir aux fondamentaux. Il faut revenir à un jeu simple, direct et se battre. C’est comme ça qu’on caractérise le joueur algérien. C’est un battant et c’est quelqu’un qui n’a pas peur. Il faut revenir aux fondamentaux et surtout avoir de l’humilité, ce sera comme ça que l’Algérie se relèvera.»
Comme tout le monde le sait, Feghouli était l’un des principaux absents avec Raïs Mbolhi lors du match contre le Nigeria. A la question de savoir est-ce qu’il a eu une discussion avec l’entraîneur de l’EN, Feghouli dira : «Non, je n’ai pas eu de discussion avec lui. J’ai suivi que la Fédération avait nommé Madjer. Mais je n’ai pas échangé avec lui.»
«Il faut faire attention car ça peut vite déraper»
Bien évidemment, Feghoul est aussi revenu sur l’histoire du tweet de la FAF concernant les joueurs algériens évoluant à l’étranger. «J’ai suivi comme tout le monde. J’étais surpris de voir ça. Sincèrement, au début, j’ai cru que c’était une blague. Ensuite, je me suis dit qu’il fallait discuter avec les personnes et dialoguer parce que c’est important d’avoir une explication car il y a beaucoup de gens qui n’ont pas compris. Ça a choqué plein de personnes. Il faut discuter avec les gens qui sont en place, à eux de s’exprimer notamment dans les médias pour se faire entendre car ça peut créer un malaise avec les joueurs binationaux et diviser. Depuis que je suis en équipe nationale, je n’ai jamais eu aucun problème avec qui que ce soit. Vous pouvez demander à Rafik Halliche, Essaïd Belkalem ou Islam Slimani. On n’a jamais fait de différence. Après, on peut avoir des affinités les uns avec les autres, on n’a jamais fait de différence entre le joueur local ou binational. Il faut faire attention car ça peut vite déraper ces décisions. Il faut bien expliquer pour apaiser la situation car il y a beaucoup de personnes déçues par cela», conclut-il.
- A.