Idir Ouali enchaîne sa deuxième saison avec Courtrai, l’ailier franco-algérien est en train de s’affirmer comme l’un des joueurs les plus performants de cette équipe, il joue aussi un rôle important dans l’intégration de l’ancien Paciste, à savoir Youcef Attal, nous avons pris attache avec lui, entretien.
11e sur 16 équipes, après une première moitié de saison, quel bilan faites-vous de cette première moitié de saison à Courtrai ?
Au début ce n’était pas terrible, on a changé d’entraîneur, il faisait beaucoup de changements, beaucoup de tactiques, et ça ne marchait pas, on était avant-derniers du championnat, et voilà depuis un mois on a changé de coach, et ça se passe super bien, déjà moi je joue tous les matches, je marque, on a gagné beaucoup de matches et ça va mieux.
L’objectif est-il toujours de jouer le maintien ?
Non. Il y a un mois on parlait de relégation, aujourd’hui on est au milieu, et forcément si on gagne les prochains on va avancer, les prochains matches vont nous dire si on pourra jouer quelque chose de plus, il faut savoir qu’on est en demi-finales de la coupe de Belgique, si on arrive à se maintenir et qu’on aille un peu loin en coupe, ça sera positif.
Vous jouez assez souvent…
Oui. Dernièrement, je me suis blessé, mais je suis revenu, j’ai même été décisif dans la dernière rencontre gagnée à l’extérieur, et prochainement je devrais récupérer ma place.
En parlant de ce championnat belge, où est-ce que vous le situez, on a tendance à penser qu’il s’agit d’un championnat qui n’est pas relevé…
Oui, mais il s’est bien amélioré par rapport à il y a quelques années auparavant, après ce n’est ni l’Allemagne ni la France.
Après avoir côtoyé Aoudia à Dresden, puis Idriss Saâdi l’an passé à Courtrai, cette fois le nom de votre équipier algérien n’est autre qu’Attal, ça se passe bien avec lui…
En tout cas avec tous les joueurs algériens qui sont en Europe ça se passe bien avec eux, même avec Attal cette saison il n’y a pas de raison pour que ça ne se passe pas bien, on est ensemble, on se soutient, c’est notre devoir.
Justement, dans un entretien que ce dernier nous a accordé, il a parlé de vous en disant que vous l’avez aidé dans son intégration, pouvez-vous nous en parler ?
C’est un jeune joueur avec beaucoup de qualités, il est vraiment fort, je pense que s’il travaille assez il aura un bel avenir. Après, c’est facile qu’on aide les joueurs qui viennent de l’étranger, c’est vrai que ce n’est jamais facile de s’installer, on leur donne des conseils, on reste souvent avec eux, on essaye de les intégrer, après c’est à eux de faire le reste.
En parlant du reste, d’après vous qu’est-ce qui manque à Attal pour pouvoir gagner une place de titulaire, lui qui n’a pris part qu’à 5 rencontres depuis sa venue en Belgique…
Change de continent n’est pas facile, et lorsqu’on travaille avec le coach qui était là qui changeait beaucoup la tactique et le joueurs, ce n’était pas bien pour nous tous, et avec le nouveau coach, Attal était blessé à sa venue, donc forcément il n’a pas pu se montrer, et maintenant, on est en train de faire de très bons résultats avec cet entraîneur, et il ne va pas changer trop l’équipe, et comme Attal revient de blessure, il y aura un petit temps d’adaptation.
Vous le voyez toujours aux entraînements, sincèrement vous le trouvez comment ce joueur ?
C’est un très fort joueur, il est explosif, il a plein d’énergie, il est bon, il a des qualités, et sa marge de progression est énorme, on sait qu’il peut faire encore plus, à condition qu’il joue, mais on voit clairement qu’il a le niveau pour jouer.
Il s’est plaint dans une interview qu’il nous a accordée du problème de la langue, est-ce qu’il vous parle en kabyle ?
(il rit). Je sais que ce n’est pas toujours facile de parler la langue d’ici, mais il s’exprime bien en français, quant au kabyle j’essaye de temps en temps, mais ce n’est pas toujours facile pour moi.
Revenons à vous, on a souvent parlé de vous du côté de la sélection, mais jamais ça n’a pu se concrétiser, quelles explications pouvez-vous donner à cela ?
Effectivement, on m’a toujours suivi, en me laissant entendre qu’on me suivait, que j’aurais l’opportunité d’être en sélection. Après, à un moment donné, il y a eu trop de concurrence, et moi j’étais moins bien lorsque l’opportunité s’est présenté, ceci dit je travaille de mon côté, je continue à faire mon petit chemin, si un jour on m’appelle, je viendrai avec plaisir.
Vous suiviez un peu de loin les résultats de l’EN, la chute surtout…
Oui, c’est vrai que ces derniers mois c’est un peu compliqué, mais c’est comme cela, on ne peut pas toujours être au top et puis, après un changement c’est toujours comme ça.
Vous faites allusion au départ de Vahid, c’était ça le tournant, d’après vous…
Oui, c’est là que ça a commencé, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais le plus difficile c’était de se relever après son départ.
Madjer, que vous connaissez sûrement en tant qu’ancien joueur, a pris l’équipe nationale, que pensez-vous de ce choix ?
On le connait forcément en tant que joueur, moins en tant que coach, mais évitons de le juger, il faut attendre ses résultats, pour un coach c’est toujours comme ça.
On parle beaucoup ces derniers temps de critères de sélection, avec une polémique autour de ça, certains reprochent à l’actuelle FAF de vouloir marginaliser les binationaux, comment voyez-vous cela ?
Je pars du principe qu’en sélection on fait jouer les meilleurs joueurs du moment, qu’on veuille imposer des critères ou des quotas, il faudra faire avec, mais le principe de la sélection doit rester tel qu’on le connaît, c’est-à- dire prendre les meilleurs joueurs algériens.
- M. A.