Attal : «Je joue comme au bled»

: Les verts; 23 novembre 2018

Dans le 4^e épisode de l’Odyssée, magazine du site officiel de l’OGC Nice, le latéral droit des Verts Youcef Attal a été à l’honneur.

Le défenseur des Verts, qui brille pour sa première saison en Ligue 1 française, est revenu sur ses difficultés d’adaptation à Courtrai en Belgique : « En Belgique, il fait froid, je ne parle pas anglais, ni flamand, c’est la première fois que je sors et je laisse ma famille, je laisse tout ; je me sentais seul, c’est un peu difficile, je ne me sentais pas à l’aise», a-t-il dit au micro de la chaîne du club. Titulaire à 6 reprises sur 9 matches joués, et souffrant de plusieurs bobos physiques, Attal revient fort ces derniers temps ; il va encore progresser avec plus de régularité et de temps de jeu ; il faut dire qu’à Nice, il a tout pour réussir ; un coach qui l’aime et qui adore son énergie, ils ont même le privilège de recevoir des stars du monde de foot chez eux, comme Seedorf, Pirlo et Eto’o qui ont assisté à l’un des entraînements dirigés pas Vieira. Attal se félicite d’avoir ce privilège, lui qui était il y a quelque temps en Algérie et les suivait sur son petit écran : «C’est un rêve de voir des stars comme ça ; avant, je regardais la Coupe du monde, je regardais les championnats étrangers. Quand j’étais en Algérie, quand je regardais les matche, je n’imaginais jamais être un jour à côté de stars comme Seedorf Pirlo ou Eto’o.»

« Je défends, j’attaque, je bosse »

Côté jeu, Attal impressionne, il a apporté une fraîcheur au jeu de l’OGCN. Il est très généreux dans le jeu ; aucun secret, il affirme qu’il est juste en train de jouer comme il l’a toujours fait : « Je joue comme au bled, je ne change pas mon style de jeu. Jusqu’a 90 minutes je défends, j’attaque je ne lâche rien, pendant les 90 minutes je travaille», a-t-il déclaré.

Dans ce même documentaire, on voit un Attal très à l’aise avec ses coéquipiers. Ces derniers le considèrent visiblement comme leur petit frère, et le joueur joue se prête volontiers à ce jeu. Cela ne peut que rendre son séjour en Côte d’Azur de plus en plus agréable, en attendant d’aller briller encore sous d’autres cieux dans un championnat plus huppé.

M. A.

Vieira : «C’est très agréable d’entraîner un joueur comme lui»

L’ancien milieu du terrain de l’équipe de France Patrick Vieira était derrière la venue d’Attal dans l’effectif niçois ; il a misé sur lui et il est en train de découvrir un joueur hors normes. Dans ce documentaire réalisé par le site officiel du club, il reparle de son petit défenseur algérien plein d’énergie et infatigable : «Attal est plein d’énergie, positif, il vit à 3000 à l’heure.» Et de continuer : «C’est quelqu’un qui va faire 20 fois l’appel ; même quand il ne reçoit pas le ballon, il va faire l’appel.

Il discute avec tout le monde, il vit très bien dans le groupe, c’est vraiment agréable d’entraîner quelqu’un comme ça », s’est-il félicité.

Frederic Gioria (entraîneur adjoint) : «Il joue comme jouent les petits dans la rue »

De son côté, le coach adjoint, à savoir Frederic Gioria, ne tarit lui aussi pas d’éloges sur l’ancien défenseur des juniors de la JSK. Il retient que le joueur a gardé le même jeu qu’il a appris dans la rue ; ce qui fait de lui un bijou à l’état brut qui va être taillé au fil du temps pour briller davantage sur les pelouse mondiales : «C’est un petit qui découvre le haut niveau, puisque 6 mois en arrière, il a atterri en Belgique en provenance de la Ligue 2 algérienne. 6 mois après, il se retrouve en Ligue 1 ; il joue comme jouent les petits dans la rue, il ne se pose pas de questions.»

« Il pèse 30 kilos et peut foncer sur quelqu’un qui en a 100 »

Le courage d’Attal se voit de plus en plus ; après la Belgique où il fonçait vers l’avant, il est en train de faire de même en France et dernièrement en Afrique. Il faut dire que sa chevauchée au Togo devant des monstres togolais et des gabarits impressionnants résume un petit peu le courage de ce joueur. Plein de bleus sur son visage, il reçoit beaucoup des coups, mais comme un boxeur, il ne s’arrête pas. Le constat est fait par le coach adjoint de Nice : « Il pèse 30 kilos, il peut avoir devant lui quelqu’un qui a 100 kilos, il s’en fout », décrit-il le petit enfant de Boghni.

M. A.

Elle améliore le revenu des arbitres

La FAF a-t-elle pensé au budget des ligues ?

La FAF a enfin décidé de passer à l’acte et d’améliorer le revenu des arbitres des différents championnats nationaux dans les différentes divisions ; une façon, selon elle, d’éradiquer le fléau qui gangrène notre football, à savoir la corruption.

Un document officiel, dont on détient une copie, annonce que conformément aux résolutions du BF du 30 juillet dernier, les indemnités concernant l’hébergement et le transport des arbitres, commissaires aux matches et évaluateurs des arbitres sont revues à la hausse. On y voit des chiffres comme le prix du kilomètre et les primes de séjour lorsque le lieu du déroulement du match dépasse 50, 400 ou 600 kilomètres. Le secrétariat général annonce qu’il passe à l’exécution de la décision d’augmenter le revenu des arbitres qui ne s’arrête pas sur ces extras, mais va jusqu’aux primes de match dont le plafond a atteint 40.000 dinars par match pour un arbitre directeur d’un match de ligue 1 professionnelle.

Effet rétro pour des arbitres de 6 niveaux

Ainsi, 4 mois après l’avoir décidée lors d’une réunion du BF, la FAF a passé à l’application de l’augmentation ; avec effet rétroactif, les arbitres vont donc toucher l’augmentation pour les 4 mois passés. Mais la question qui se pose : la FAF a-t-elle pensé à toutes les parties concernées par cette décision ?

En Algérie, il existe 6 ligues et plusieurs ligues de football qui vont être touchées par cette décision. Les ligues sont nombreuses étant donné que seule la ligue de wilaya renferme 48 ligues, alors que la ligue régionale en a 9. A ces dernières s’ajoutent la ligue de Futsal, la ligue inter-régions, la ligue amateur, les 2 ligues pros et les différents championnats de jeunes de ces ligues ; soit beaucoup de matches et beaucoup d’arbitres mais surtout assez d’argent à dépenser.

Les arbitres sont pris en charge par ces ligues et c’est eux qui doivent les payer, mais ont-ils vraiment les moyens suffisants pour appliquer cette décision du BF ? Et le bureau fédéral a-t-il pensé à ce point ? Difficile de penser qu’une ligue régionale ou inter-régions puisse subvenir à ses nouveaux besoins sachant que leur seul revenu est acquis des frais d’engagement et des amendes infligées de temps en temps aux joueurs et différents acteurs de la scène. Leur budget, nous dit-on, ne peut subvenir à ce besoin décidé par la FAF, car si à la LFP, on peut se féliciter d’avoir des caisses renflouées qui peuvent assumer cette augmentation, plus bas, ça va galérer. Cette hausse saluée par les arbitres aura un impact sur les mini-budgets des petites ligues de football amateur sauf si…

Les milliards de la FAF a la rescousse ?

Très critiqué cette saison comme les années précédentes, l’arbitrage renvoie l’image exacte d’un championnat algérien souffrant et très mal au point. La FAF essaye de corriger ça en améliorant les conditions de vie des referees avec cette hausse considérable des salaires. Mais malgré les 4 mois qu’aura pris l’application de la résolution décidée par le BF, aucune étude n’a été réalisée sur les répercussions de cette augmentation sur les finances des Ligues. On se demande d’ailleurs comment va faire la FAF pour mettre à l’aise les petites ligues amateur ; elle pourrait mettre la main à la poche pour débloquer des aides dans ce registre et apaiser une tension née après la prise d’une telle décision, sinon décider d’augmenter les frais d’engagement des clubs dans ces divisions voudra dire que c’est aux clubs que reviendra la mission de payer la différence aux arbitres, L’un des deux choix paraît inévitable, la FAF devrait y penser.