Al-Ahly refuse le départ de Belaïli

Depuis quelques jours, le sujet était sur toutes les lèvres, Youssef Belaïli va mettre un terme à son aventure au Ahly Djeddah cinq mois après l’avoir rejoint. Afin de lever toute équivoque, le directeur sportif du club, Bamaouda Ahmed, a tenu une réunion dans son bureau avec Belaïli, qui était accompagné de son père.

 

Cette réunion s’est déroulée ce mardi après la fin de la séance d’entraînement en fin d’après-midi. D’emblée, l’attaquant oranais a fait savoir à son dirigeant qu’il tient sous la main une offre d’un club de L1 française et qu’il veut bien tenter une nouvelle aventure dans ce championnat après son passage raté à Angers. Surpris, le directeur sportif lui répliquera : «Tu es sérieux ? Le club français ne peut t’offrir le quart de ce que tu touches chez nous.» Et d’enchaîner : «Je suis contre ton départ car le public d’Al-Ahly, qui t’aime beaucoup, ne nous le pardonnera pas.» Ensuite, le dirigeant saoudien l’interrogea : «Pourquoi tu veux partir ?» Gêné un peu par la sortie de son responsable, c’est Abdelhafid, le père de Belaïli, qui s’invite à la discussion : «Vous dites que Youssef est un élément clé, alors pourquoi son nom n’a pas été mis dans la liste envoyée à la Confédération asiatique pour jouer la Ligue des champions.» Etonné, le directeur sportif démentira cette information et sort du tiroir la liste qui a été envoyée le matin à la Confédération asiatique : «Tu vois, ton nom figure bien dans la liste.» Il faut dire que des proches de l’équipe ont révélé à Belaïli que l’entraîneur Gross n’allait pas l’inclure dans cette liste, sachant que le club compte huit joueurs étrangers, alors que les règlements n’autorisent que quatre éléments étrangers à prendre part à cette compétition.

 

Les explications du directeur sportif

Alors qu’on prétendait que les relations entre Belaïli et son coach n’étaient pas excellentes, surtout qu’à chaque causerie avant ou à la mi-temps d’un match, Gross lui faisait des remarques devant ses camarades, ce qui n’est pas du goût de Belaïli. Pour dissiper ce petit malentendu, le directeur sportif lui rapporte qu’il est l’un des joueurs que Gross estime beaucoup. «Il (l’entraîneur) m’a dit qu’il le fait exprès dans le but de le stimuler car il a un talent fou et qu’il veut selon lui tirer le maximum de lui», expliquera le directeur sportif, ce qui a rassuré Belaïli, qui avait besoin d’un tel discours, lui qui se posait des questions sur son avenir à Al-Ahly est ressorti avec le sourire du bureau de son premier responsable. Il faut dire qu’à Djeddah, tout le monde prend soin de lui, alors qu’il habite dans une résidence genre Club des Pins, où l’accès est interdit à toute personne étrangère. Belaïli est logé dans une villa luxueuse dotée de toutes les commodités. A Al-Ahly, du kiné, en passant par ses coéquipiers et autres employés du club, ils sont tous aux petits soins, donc il a tout pour s’épanouir dans ce club qui a investi beaucoup d’argent, comme le lui a rappelé son directeur sportif, ce n’est pas pour le laisser partir au bout de quelques mois seulement. Ayant parfaitement saisi le message de son responsable, Belaïli promet de cravacher dur pour donner de la joie aux supporters d’Al-Ahly, une équipe dont les ambitions ne se limitent pas à remporter le titre de champion d’Arabie Saoudite, mais aussi à briller lors de la prochaine édition de la Ligue des champions du continent asiatique. Comme Belaïli tient souvent ses promesses, n’a-t-il pas confié à son copain en EN, Baghdad Bounedjah, avant le match de Gaborone (Botswana), qu’il va marquer un but sur corner direct, finalement il l’a fait, quand il est bien dans sa tête, Youssef est capable de faire des exploits incroyables, les dirigeants d’Al-Ahly l’ont bien compris, d’où leur refus de lui délivrer un bon de sortie.

  1. S.

 

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