A l’origine du conflit entre Belaïli et son employeur, le refus du joueur oranais de rallier Djeddah afin de reprendre l’entraînement avec ses camarades. La direction du Ahly a beau trouver des solutions pour rapatrier son attaquant vedette, ce dernier trouvait toujours des subterfuges pour différer son voyage en prétextant que les frontières du pays sont fermées.
Si à chaque fois la pilule passait, cette semaine avec la programmation d’un vol de rapatriement qui devait décoller de l’aéroport Houari-Boumediene, lundi, le club saoudien avait même envoyé le billet d’avion à Belaïli qui n’avait donc aucune excuse pour repousser son retour à Djeddah. Mais craignant, selon lui, qu’à son arrivée en Arabie Saoudite, il serait mis en quatorzaine, il exprimera son appréhension à ses dirigeants, ces derniers qui sont impatients de le revoir avec le groupe à l’entrainement, lui suggère de faire le PCR (test de dépistage du Covid-19) chez lui à Oran. «Il suffit que tu présentes un certificat médical que tu n’es pas contaminé, tu pourrais alors rentrer chez toi sans problème, c’est nous qui viendrons te chercher à l’aéroport», le rassurent ses dirigeants. Même son père a fait de son mieux pour le rassurer, mais Belaïli refusera d’obtempérer.
Un membre du staff positif au Covid-19
Redoutant d’être contaminé au Covid-19, Youssef Belaïli refuse de prendre le risque de voyager sur un vol long-courrier. Cependant ses craintes se sont amplifiées après qu’il a eu vent qu’un des membres du staff médical du Ahly Djeddah, qui est d’origine égyptienne, a été testé positif à son arrivée à Djeddah, la semaine écoulée. Ce membre du staff avait pris le même avion qui a décollé de Francfort (Allemagne) en compagnie des joueurs étrangers du Ahly, Belaïli devait être du voyage mais bloqué à Oran, il ne pouvait rallier la ville allemande. L’information relayée par la presse saoudienne et internationale concernant l’international marocain Nouredine Amrabat, qui joue à Al-Nasr et qui a été testé positif, fit accroitre davantage les appréhensions de Belaïli pour rallier l’Arabie Saoudite, lui qui a envoyé un certificat de repos qui lui a été délivré par un médecin à Oran afin de justifier sa décision de rester chez lui, mais en réalité, il a énormément peur pour sa santé, ce qui explique son attitude ? Certes, il y a aussi sa décision irrévocable de quitter Al-Ahly, il se pourrait même que son attitude aurait comme objectif de pousser son employeur à la résiliation du contrat. Le premier responsable du club saoudien s’est engagé à le libérer si un club européen (on ne parle que de Galatasaray pour l’heure) déboursera 4 millions d’euros, néanmoins la volonté des dirigeants du Ahly est de le persuader à revenir pour donner un coup de main à l’équipe, notamment dans cette demi-finale de coupe du Roi contre le rival, Al Hilal, qui se jouera au courant du mois d’août. Pour le moment, Belaïli refuse absolument de réintégrer l’équipe.
Il réclame ses salaires
A priori entre les deux parties, on a atteint le point de non-retour d’autant que cette semaine le joueur oranais a envoyé un courrier à la direction du club pour réclamer ses arriérés (le club lui doit trois salaires) en menaçant de saisir la Chambre des litiges de la FIFA. D’après nos sources, la direction du Ahly serait d’accord pour le régulariser, une fois qu’il retournera à Djeddah, une proposition refusée par le meilleur joueur africain en 2019 qui exige qu’on lui vire d’abord ses salaires impayés. Du coup, on pense que son retour au club est impossible et qu’on se dirige droit vers une rupture du contrat, ce qu’apparemment recherche notre international qui n’a qu’une obsession, celle de se libérer le plus tôt possible du contrat qui le lie avec le club saoudien.
- S.