A l’image de son coéquipier en sélection nationale Adam Ounas, le latéral droit de l’OGCN a été victime de soucis de santé récurrents ces deux dernières saisons, qui l’ont à chaque fois stoppé dans son bel élan. Il y a deux ans, Youcef Atal était convoité par plusieurs clubs huppés en Europe.
On a même, à un certain moment, révélé que Zinedine Zidane le voulait au Real Madrid ou encore José Mourinho, qui a tenté de l’attirer à Tottenham, sans oublier l’intérêt du Paris Saint-Germain. Du côté de Nice, on se frottait les mains de pouvoir vendre à prix fort le rapide arrière latéral algérien. Hélas, quand toute la planète était frappée par le coronavirus et était inquiète de cette pandémie, Youcef Atal était beaucoup plus préoccupé par son état de santé. D’abord, il se plaignait de blessures musculaires à répétition. Après une longue période de convalescence, à chaque fois qu’il reprenait, après deux ou trois matchs, il rechutait.
Blessures à répétition
Le staff médical de l’OGCN a recouru aux services d’un grand spécialiste des blessures musculaires à Barcelone, lequel a décelé un problème de fibres musculaires fines qui ne pouvaient supporter une grosse charge de travail. Afin d’éviter d’autres rechutes, il est soumis à un énorme travail de renforcement musculaire avec des séances chez le kinésithérapeute. Après avoir tant souffert, Youcef Atal voit enfin le bout du tunnel cette saison en enchaînant les matchs avec l’OGCN et même la sélection nationale, qu’il a réintégrée après plus d’une année d’absence pour le motif précité. Progressivement, Atal revient à son meilleur niveau et tout le monde était content de le revoir dans cette forme, que ce soit dans son club ou les supporters de l’EN qui l’apprécient beaucoup. Il a marqué l’un des plus jolis buts cette saison avec son club face à Rennes (dribble dans la surface, puis frappe pleine lucarne) et participe à la CAN-2021. En dépit d’un tournoi raté, il fut l’un des rares éléments à tirer son épingle de jeu. Vient ensuite ce fameux match retour contre le Cameroun à Blida. Outre la cauchemardesque élimination de la Coupe du monde 2022, Atal a été sévèrement critiqué pour sa prestation, alors qu’il a évolué sur le couloir gauche, un poste qu’il n’a pas occupé depuis des années (il a commencé arrière gauche au PAC, ndlr). Comme un malheur n’arrive jamais seul, Youcef Atal sera gravement blessé à l’épaule 10 jours après le triste souvenir de l’élimination de l’EN. Et, ironie du sort, c’est un joueur camerounais Ganago, l’attaquant de Lens, qui l’a blessé involontairement. Deux jours après, Atal est opéré. Cette fin de saison prématurée le privera de la finale de la Coupe de France perdue par l’OGCN face au FC Nantes (1/0). Contraint au repos, Atal s’est offert des vacances à Zanzibar. A son retour à Nice, il a entamé un travail individualisé avant même la reprise du groupe, la semaine dernière.
Des précautions
N’ignorant pas que le défenseur algérien est fragile, le revenant entraîneur Lucien Favre, de concert avec le staff médical du club, suit de près l’évolution de son état de forme, et il ne serait pas près de l’autoriser à reprendre la compétition. Depuis la reprise des entraînements, vers la fin de chaque séance, le coach programme un petit match entre joueurs. Atal, qui s’entraîne avec le groupe, ne participe pas à ces petits matchs. Une précaution de plus prise par le club qu’il ne sera de retour à la compétition qu’une fois être assuré que rien de mal ne pourrait lui arriver, assure-t-on.
Le système Favre lui convient
Après une longue traversée du désert, Youcef Atal entame la préparation de cette intersaison avec beaucoup d’espoirs, en espérant que son corps le laissera tranquille afin de retrouver son top-niveau. Par ailleurs, pour les spécialistes, le retour sur le banc niçois du Suisse Lucien Favre est une chance immense pour lui. Le technicien de 64 ans est un adepte du jeu offensif, contrairement à son prédécesseur Christophe Galtier qui privilégie l’engagement physique et des schémas tactiques plus rigides. Avec son style de jeu porté sur l’offensive, le champion d’Afrique avec l’EN en 2019 sera l’une des armes de Favre pour mettre en œuvre son système de jeu, prévoit-on. S’il est épargné par les soucis de santé, il réalisera une grande saison à l’image de celle qui l’a révélée à l’Europe entière avant 2020.
- S.