Brest a réussi hier à revenir de son déplacement à Clermont avec les 3 points de la victoire, à la faveur d’une victoire 3-1 contre l’équipe locale.
Cette rencontre qui a vu une nouvelle titularisation d’Islam Slimani en pointe et qui est resté un peu plus d’une heure sur la pelouse a été marquée par un grave incident. Avant de quitter le stade, et en cours de rencontre, Slimani s’est dirigé vers le 4e arbitre pour réclamer quelque chose, les caméras l’ont suivi, et on pouvait clairement lire sur ses lèvres l’objet de cette réclamation : «Il m’a dit sale Arabe, il m’a dit sale Arabe», a-t-il répété à deux reprises. L’attaquant des Verts s’est en effet plaint de l’attitude du capitaine clermontois Johan Gastien, ce dernier lui aurait lancé des amabilités, franchissant toutes les limites, allant même jusqu’à utiliser des propos racistes. Le match terminé, Islam Slimani s’est exprimé au micro de France Bleu Breizh Izel en montrant sa consternation face à de tels propos et en corrigeant quelque peu l’insulte dont il dit avoir été la cible : «C’est grave de nos jours d’être traité de sale blédard. Je suis fier d’être blédard, je suis fier d’être Algérien, ce n’est pas donné d’être Algérien », dira-t-il, avant de répondre à un confrère qui lui a demandé s’il avait un témoin : «Moi, je ne suis pas fou, je ne vais pas accuser à tort», réplique-t-il.
Gastien dément
De son côté, le capitaine de Clermont Johan Gastien, pointé du doigt par Slimani, a réagi à cette accusation : « Il dit beaucoup de choses, moi je suis tranquille dans ma peau. Jamais de la vie je ne dirais ça, c’est regrettable, car je sais ce que j’ai dit», a-t-il dit et d’afficher son désarroi, reconnaissant au passage que cet épisode va lui causer des problèmes : «Le problème dans cette histoire c’est que c’est moi qui passe pour un con [...] et je n’aime pas ça. Et puis je sais comment ça va se passer après un épisode comme ça, je défends des choses qui sont contre ça et ça me fait chier », explique le milieu de terrain de Clermont qui s’attend à une réaction violente et une campagne contre lui sur les réseaux sociaux, alors que Slimani ne semble pas vouloir étouffer cette affaire, en attendant de voir la réaction de la FFF.
Rappelons qu’en février dernier, un autre joueur algérien de cette même équipe brestoise a été victime de propos racistes lors d’une rencontre contre le Stade de Reims, il s’agit de Belaïli.
S.M.A