Slimani : «Je suis un autre homme hors du terrain»

Auteur d’un doublé ce dimanche, Islam Slimani retrouve ses vertus de grand buteur à Anderlecht, contrairement à ses passages à l’OL, le Sporting Lisbonne et tout récemment au Stade Brestois 29.

Depuis qu’il a rejoint les rangs du club belge, on sent chez lui cette grosse volonté de rebondir et de montrer à tous ses détracteurs qu’il n’est pas un joueur fini. A Anderlecht, évidemment on est content de son apport et de son implication dans le jeu de l’équipe. En revanche, on lui reproche ses réactions envers les arbitres quand ils ne lui accordent pas ce qu’il réclame. Ce dimanche, il est presque allé demander un… carton jaune à l’arbitre du match Anderlecht- Standard de Liège (2/2) pour avoir été arrêté fautivement (il a été averti pour contestation de décision à la 55’). « Oui, l’arbitre a dû un peu me calmer et c’est ce qui fait ma force aussi. Je suis un autre homme en dehors des terrains », s’excuse presque Islam Slimani au micro d’Eleven Sports. Cependant, son entraîneur, qui est plus que satisfait de son apport, redoute que ces cartons récoltés bêtement lui coûtent des suspensions. L’équipe n’en n’a pas besoin d’autant que le chevronné attaquant algérien est devenu l’un de ses leaders sur le terrain. D’ailleurs, en dépit d’une baisse de régime en fin de match, il ne l’a pas sorti, car il pouvait amener cette présence menaçante à tout moment pour faire gagner l’équipe. Après le match, Brian Riemer, l’entraîneur d’Anderlecht dira à ce sujet : « Inquiet de son carton jaune ? Non, je serais plutôt inquiet si c’était un jeune joueur dans cette situation, car on ne sait jamais ce qui peut arriver », relativise Brian Riemer avant d’expliquer : « Slimani a l’expérience pour gérer un carton jaune au-dessus de sa tête. C’était un match fiévreux, et il a été pris dans l’atmosphère. Mais je ne m’inquiète pas pour autant », dira son entraîneur qui lui demandera certainement la prochaine fois de faire très attention, car les arbitres qui officieront les prochains matchs d’Anderlecht pourront se montrer plus sévères avec lui. Certes, Islam Slimani sait comment mettre la pression sur l’homme en noir afin qu’il ne pénalise pas son équipe.

 

Un retour en forme au bon moment

Après ses déboires au Stade Brestois 29 et ses sorties ratées avec l’EN lors des matchs amicaux disputés en novembre dernier contre le Mali (1/1) et la défaite en Suède (2/0), Islam Slimani était au bord du gouffre. Ils étaient nombreux à dire que c’est un attaquant fini et que c’était le début d’un déclin qui risque de pousser le coach national Djamel Belmadi à se passer de lui. Mais tel un sphinx, Super Sli renaît de ses cendres depuis qu’il a rejoint le mois dernier Anderlecht en amorçant un retour en forme intéressant. On peut dire qu’il a choisi le bon moment pour se rappeler au bon souvenir de ses détracteurs. A 34 ans, il n’a pas encore renoncé à sa carrière internationale dans le but de porter son record de meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale (41 buts, 19 passes décisives, 91 sélections). Hors de portée de ses rivaux, notamment Riyad Mahrez (28 buts, 28 passes décisives, 79 sélections), selon l’avis de Djamel Belmadi, il promet une grande révolution dans l’effectif de l’EN pour les objectifs à moyen terme (CAN 2024 et Coupe du monde 2026). Va-t-il associer Islam Slimani qui aura bientôt 35 ans dans ses challenges ?

  1. S.

 

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