Initialement prévue en juin 2023, la prochaine édition de la coupe d’Afrique des nations se déroulera bel et bien en Côte d'Ivoire mais va être décalée à janvier 2024.
Comme il fallait s’y attendre donc, le Comité exécutif de la Confédération africaine de football, réuni dimanche à l’hôtel Sofitel de Rabat, a évoqué les conditions climatiques pour justifier cette décision. La compétition était prévue en juin/juillet 2023. Mais cette période correspond dans la région du golfe de Guinée à la saison des pluies. «On ne veut pas prendre le risque d'avoir une compétition sous le déluge. Ca ne serait pas bon pour le football africain et son image», estime le président Motsepe lors d'une conférence de presse à Rabat, à l'issue d'une réunion du comité exécutif de la CAF. La décision était prévue mais les observateurs ont reproché ce retard dans la prise de décision, il a fallu attendre que des pluies diluviennes coûtent la vie à au moins 5 personnes pour que la décision soit prise. Motsepe qui en parlait hier a rappelé que la décision de programmer la CAN en juin n’était pas la sienne, il se démarque avant de positiver et souhaiter aux Ivoiriens de réussir leur CAN .«Je suis fier de ce qui a été accompli là-bas, je suis sûr que la CAN sera spéciale.»
Motsepe : «Janvier n’est pas la date idéale pour la CAN»
La CAF a donc pris la décision attendue, la CAN se jouera encore une fois en janvier, mais la confédération semble avoir pris cette décision à contrecœur, c’est du moins c’est ce qu’on comprend des propos du président Motsepe qui pense beaucoup aux désagréments causés aux clubs européens. «Janvier, ce n’est pas la date idéale, car les clubs européens ne sont pas d’accord, on va y réfléchir», a-t-il rétorqué à une question relative au retour aux CAN jouées en janvier, son SG Veron Mosengo-Omba intervient pour maintenir le suspense, évoquant les difficultés liées au climat diffèrent d’une région à l’autre en Afrique. «Ce sera très difficile vu que le continent est divisé par l’équateur. Au Gabon, en RDC et au Congo il pleut en janvier, par exemple dans de tels pays c’est cuit, l’idéal c’est de trouver une date pour jouer sans crainte», dira le Suisso-Congolais. La raison a fini donc par l’emporter, même si la décision est intervenue un peu en retard, le risque ayant été évoqué par le passé, à cause d’une météo capricieuse dans la région du golfe de Guinée, reste à savoir maintenant quelles seront les autres décisions qui en découleront, sachant que les éliminatoires sont en cours, et que la date de septembre prochain est déjà contestée par les 5 mondialistes.
S.M.A
Le CHAN algérien en stand-by
Lors de la réunion du Comex tenue hier, deux rapports ont été étudiés par les membres du comité, celui de l’organisation guinéenne de la CAN 2025, ainsi que le dossier algérien pour l’organisation du CHAN.
On s’attendait à des décisions, mais finalement le traitement définitif a été ajourné, le cas de la Guinée est compliqué et la CAF ne veut pas se précipiter, surtout après le report de 6 mois de la prochaine édition de la coupe d’Afrique des nations, mais elle continuera à inspecter les travaux dans ce pays avant de prendre la décision idoine au moment opportun. Concernant le dossier du CHAN, le rapport des inspecteurs de la confédération africaine a été positif, il a été présenté devant les membres de l’instance première du foot africain, mais rien n’a été décidé. Du côté de la CAF on préfère laisser les choses avancer, l’Algérie a prouvé sa bonne foi en finalisant pratiquement les travaux à Baraki, mais reste quand même en retard sur d’autres sites à l’image de celui d’Annaba. Selon toute vraisemblance, le CHAN algérien va lui aussi connaître un glissement, mais cela reste tributaire de beaucoup de paramètres, car le report de la CAN en CIV implique de possibles changements dans les dates des éliminatoires qui pourraient interférer avec les éventuelles nouvelles dates du CHAN. En tout cas, le changement des dates de la CAN laissent les portes grandes ouvertes à un changement de ceux du CHAN qui pourrait ainsi avoir lieu l’année prochaine à cette période, ce qui offrirait pour la 2e fois consécutive à l’Algérie l’occasion de montrer son retour au-devant de la scène, et offrir au public l’honneur d’accueillir des sportifs et faire vibrer pas moins de 4 stades dans les 4 coins du pays.
S.M.A