EN: Vahid conseille Susic: «Entraîner l’Algérie n’est pas un cadeau»

Publié le : 11 Avril 2016

L’ex-sélectionneur des Verts et le mentor de l’actuelle équipe nationale à savoir Vahid Halilhodzic a accordé des déclarations à un site bosniaque à savoir ba.n1info.com, à travers lesquelles il est revenu sur la dernière démission du sélectionneur national Christian Gourcuff.

 

Vahid, qui suit visiblement de près tout ce qui se passe du côté de la FAF, n’a pas voulu commenter ce départ du Français, mais il n’a pas manqué l’occasion de rappeler la difficulté d’entraîner les Verts dans des conditions qu’il n’hésite pas de rappeler, comme il rappelle aussi que ses relations avec les Algériens sont restées telles qu’elles étaient, le contact est toujours existant. «J'ai beaucoup d'appels en provenance d'Algérie, mais je ne réponds jamais, aussi, lors de mes différents voyages, je rencontre souvent les gens de ce pays.»

 

«Gourcuff est parti, je m’en fous»

Vahid, qui connaît très bien les rouages de la FAF, a forcément une idée sur les vraies raisons qui ont poussé le Français à s’en aller, mais, lui qui a déjà évité, à maintes reprises, de descendre en flammes la FAF malgré le désaccord qui a engendré son départ, n’a pas voulu défendre le Français. «J'ai entendu que Gourcuff a démissionné, mais, honnêtement, je ne me soucie pas des détails», dira-t-il.

 

«En Algérie on voudra de lui que des victoires»

Safet Susic fait partie des entraîneurs qui intéressent la FAF à plus d’un titre, on vous en avait d’ailleurs parlé hier, Vahid Halilhodzic révèle qu’il n’en sait rien mais n’oublie pas d’encenser l’EN, il la considère toujours comme étant une de ses œuvres, et il n’hésite pas à dire tout le bien qu’il pense d’elle. «Susic ? Je n’en sais rien, je ne sais pas s'il a été contacté. Je sais seulement que l’Algérie est maintenant sans doute la meilleure sélection en Afrique. Après une belle performance en Coupe du monde, elle a plus de crédibilité, Si Safet décide d'y aller, on voudra de lui que des victoires, rien d’autre», affirme Halilhodzic.

 

«Là-bas, la pression sur l’entraîneur est grande, il y a 120 journaux…

Vahid n’oublie pas les bons moments passés chez nous, mais il a visiblement toujours dans un coin de la tête la pression énorme vécue en Algérie, alors, il lance comme un appel au successeur de Gourcuff pour le mettre en garde quant à ce qu’il risque de vivre en s’engageant avec la FAF. «Il est très difficile de travailler en Algérie, La pression est grande, chaque défaite est vécue comme une tragédie nationale chez les fans du foot,  La pression sur l'entraîneur est énorme, la presse est maladroite, avec plus de 120 journaux quotidiens et beaucoup de discussions au sujet de l'équipe nationale. Ce n’est pas un cadeau pour être entraîneur national de l'Algérie, mais l'équipe a beaucoup de qualités», a-t-il ajouté.

 

«…En  Algérie, une défaite, c’est une  tragédie nationale»

En commentant l’actualité de l’EN à ce moment-là de la saison juste après le départ de Gourcuff, Vahid réapparaît comme un homme expérimenté voulant offrir ses conseils à la prochaine cible de la FAF, il a vu des choses pas trop encourageantes notamment lors de sa dernière année de contrat avec l’EN, et c’est à ça qu’il a essayé de faire allusion.

Ce qui est sûr, c’est que Susic, qui est un bon ami à lui, risque d’avoir un rapport détaillé si jamais il est contacté par la FAF, quant à Gourcuff, et même si Vahid a évité de trop en parler, ses propos dans ce registre laissent entendre qu’il n’a pas été trop surpris par ce départ, qui sera le suivant ? Et qui pourra supporter les conditions relatées une énième fois par le Bosniaque ?

S. M. A.