À la veille des rencontres contre le Botswana et la Guinée, comptant pour les qualifications de la Coupe du monde 2026, le sélectionneur national Vladimir Petkovic s’est longuement exprimé ce jeudi en conférence de presse. Entre confiance, équilibre et gestion d’un groupe élargi, le coach a livré un discours clair sur ses choix et sur la philosophie qu’il veut imprimer à son équipe.
« On arrive dans une période délicate, le mercato n’est pas fini, les championnats n’ont pas tous débuté. Il faut toujours un jeu d’équilibre dans les choix », a expliqué Petkovic, avant de rappeler que sa priorité reste de « donner confiance aux joueurs ».
Le technicien helvético-bosniaque assure avoir convoqué les 26 meilleurs éléments disponibles, tout en soulignant qu’il existe « des joueurs en difficulté que l’on essaie d’aider », qu’ils soient présents en stage ou soutenus à distance.
Des matchs à gérer étape par étape
Concernant les deux matchs à venir, Petkovic refuse de céder à une quelconque pression, estimant qu’ils sont « importants mais pas décisifs » et qu’il faudra avancer « pas à pas, en gérant match par match ». L’Algérie affrontera le Botswana jeudi soir au stade Hocine Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou (20h00) avant de retrouver son camp de base à Sidi Moussa pour préparer le choc face à la Guinée, prévu lundi à Casablanca (17h00).
Le sélectionneur s’attend à une opposition compliquée face au Botswana, réputé pour sa rigueur défensive, mais estime que la qualité technique des Verts peut faire la différence. « Avec la qualité de nos joueurs, nous allons chercher à faire bouger l’équipe adverse pour trouver des failles et les surprendre », a-t-il assuré.
Des choix dictés par la forme du moment
Petkovic a mis en avant la bonne forme de Nabil Bentaleb et de Ramiz Zerrouki. Le premier a réussi une préparation solide avec Lille, le second est considéré comme l’un des éléments clés de Twente depuis le début de saison.
« Tous deux ont toujours bien performé avec l’Algérie », a rappelé le coach, avant d’évoquer la convocation du milieu offensif de Paris FC Kebbal, dont il s’agit de la deuxième convocation en EN.
« Nous le suivons depuis l’année dernière. Il a très bien démarré la saison, c’est un plaisir de le voir jouer. Je veux observer son comportement au sein du groupe », a-t-il ajouté.
Le cas du défenseur de Man City Rayan Aït Nouri a également été abordé. Examiné par le staff médical, le latéral gauche ne souffre pas d’une blessure sérieuse. « Les médecins de son club pensent qu’il pourrait rejouer dès ce week-end », a rassuré Petkovic. À l’inverse, le jeune attaquant Amin Chiakha n’a pas été convoqué afin de lui permettre de s’intégrer convenablement dans son nouveau club, lui qui a été prêté été à Vejle en provenance du FC Copenhague.
« Je ne peux pas aider un gardien qui joue en troisième division ! »
Le poste de gardien a fait l’objet d’un choix tranché. Le sélectionneur a retenu Guendouz, Benbot et Bouhalfaya, qu’il considère comme les trois meilleurs du moment, écartant Anthony Mandrea (SM Caen).
« J’ai convoqué les trois meilleurs gardiens du moment. Je cherche d’aider, mais pas tout le temps. J’avais déjà cherché à aider Mandrea auparavant, mais je ne peux pas le faire maintenant, d’autant qu’il joue au troisième palier du championnat de France. »
La situation d’Ismaël Bennacer reste plus préoccupante. Le milieu de terrain de l’AC Milan reste sans club, après la décision du club lombard de le mettre sur le marché des transferts : « Il s'est préparation avec la deuxième équipe de l'AC Milan, mais il eu des problèmes physiques juste derrière, il se trouve dans une situation difficile sur le plan physique. Nous allons tout mettre en œuvre pour l’aider car c’est un élément très important pour nous », a insisté Petkovic, conscient du rôle majeur que peut jouer l’international algérien dans l’entrejeu.
« Je ne pense pas à la CAN au Maroc »
En ce qui concerne la composition d’équipe, Petkovic cultive volontairement le flou. « Que la presse ne connaisse pas mes onze de départ est une bonne chose. Cela montre que je ne suis pas rigide », a-t-il glissé, avant de souligner qu’il dispose d’un noyau solide de quinze titulaires potentiels, complétés par une dizaine de joueurs capables de postuler également. « Le plus important est que nous n’ayons pas eu de défaillances malgré les absences », a-t-il assuré.
Petkovic a enfin tenu à rappeler la ligne directrice de son projet de jeu : « Nous n’avons pas beaucoup de temps pour préparer tous les détails. C’est pour cela que nous devons maintenir notre philosophie et imposer notre football sans nous adapter à l’adversaire. Nous en avons les moyens. » Et de répondre sèchement à une question sur la prochaine CAN : « Je ne pense absolument pas à la CAN. Notre objectif immédiat, c’est le Botswana, puis la Guinée. Rien d’autre. »
Le stage débutera lundi prochain au CTN de Sidi Moussa. Une première séance collective est prévue mardi, avant un entraînement la veille du match à Tizi-Ouzou. Après cette rencontre, les Verts retrouveront Sidi Moussa pour préparer le déplacement à Casablanca, prévu dimanche.
M.M