Au lendemain de la démonstration offensive face à Mostaganem (5-2), Khaled Ben Yahia n’a pas distribué les félicitations. Bien au contraire. Moins de 24 heures après ce large succès au 5-Juillet, le technicien tunisien a haussé le ton devant ses joueurs.
Car pour lui, malgré le score flatteur, certaines séquences du match n’étaient pas du niveau d’un prétendant au titre. "Je suis satisfait de la victoire, oui. Mais je ne veux plus de ratages de passes dans notre zone. On s’est mis en danger tout seuls, et ça, je ne l’accepterai pas. À deux journées de la fin, chaque ballon mal négocié peut coûter un championnat », a-t-il lancé devant un groupe attentif mais visiblement surpris par l’intensité de son intervention. Ben Yahia n’a pas digéré certaines pertes de balle évitables dans l’axe, ni le relâchement en seconde période malgré une avance confortable. "Je veux de la rigueur, du sérieux et de l’intelligence dans la gestion des matchs", a-t-il martelé.
"Si on doit marquer 10 buts, on doit les marquer"
Devant les buts, l’exigence reste la même. "On ne doit pas se contenter d’un ou deux buts. Même si on mène 5-0, on doit continuer. Si on doit marquer dix buts, on doit les marquer. L’efficacité ne doit jamais s’arrêter. On doit rester concentrés jusqu’au coup de sifflet final."
Le coach du Mouloudia veut maintenir une intensité offensive maximale, quelle que soit la physionomie du match. Il considère que la meilleure manière de sécuriser une victoire, c’est de tuer tout suspense en multipliant les occasions, sans jamais tomber dans la facilité.
"Je veux des vrais guerriers à Chlef"
Mardi, c’est à Chlef que tout peut se jouer. L’ASO, dos au mur, est en pleine lutte pour sa survie et n’a plus droit à l’erreur : "Ce match, c’est une finale. L’ASO joue sa peau, nous on joue le titre. Je veux des vrais guerriers sur le terrain. Des joueurs prêts à répondre dans les duels, à se battre sur chaque ballon, à ne rien lâcher." Ben Yahia sait que ce déplacement sera piégeux. L’adversaire ne fera aucun cadeau, surtout dans une ambiance électrique et sur un terrain souvent difficile à manœuvrer. Il réclame une implication totale dès le coup d’envoi et ne veut pas voir son équipe tomber dans le piège de la suffisance. "Le titre est à portée de main, mais pour l’atteindre, il faut se battre jusqu’au bout."
M. Z.
