Le Mouloudia d’Alger n’avance plus. Malgré deux systèmes différents et une multitude d’occasions créées face au MCEB et le CRB, l’équipe ne parvient toujours pas à trouver l'efficacité devant les buts. À ce stade de la compétition, le manque de réalisme devient un véritable fardeau pour les Mouloudéens.
Deux matchs, zéro victoire, un seul but inscrit et quatre points laissés en route. Le constat est sans appel : le Mouloudia d’Alger a beau multiplier les actions dangereuses, le réalisme lui fait cruellement défaut. Et dans un sprint final où chaque point comptera, cette inefficacité offensive pourrait coûter très cher. Face au MCEB au stade du 5-Juillet, le MCA avait opté pour un 4-4-2 ambitieux, supposé apporter plus de présence dans la surface. Résultat : 13 occasions franches, dont plusieurs immanquables, mais aucun but inscrit. Zéro partout. Une domination stérile qui a laissé un goût amer, d’autant plus que la trêve suivante devait permettre au staff et aux joueurs d’ajuster les derniers détails. Mais le retour à la compétition n’a pas apporté les réponses attendues. Face au CRB, le Mouloudia est revenu à son 4-3-3 traditionnel, avec plus de maîtrise au milieu, mais toujours le même problème dans la zone de vérité. Plus de dix occasions nettes, un seul but inscrit par Bangoura, et encore une fois, une avance gâchée. Même quand le Chabab s’est retrouvé à dix suite à l’expulsion de Benahmed à la 85e minute, les Vert et Rouge n’ont pas su en profiter. Résultat : un nouveau match nul et deux points envolés. Il est évident que le problème ne réside plus dans les choix tactiques. Les schémas ont changé, les variantes ont été testées, les systèmes alternés… Mais la finition reste le maillon faible. Et cela interpelle directement les joueurs. Ils ont eu le temps nécessaire durant la trêve, ils ont travaillé, mais le manque de tranchant reste criant. À ce rythme, le MCA peut dominer autant qu’il veut, produire du jeu, occuper les 30 derniers mètres… Sans efficacité, tous ces efforts deviennent vains. Et la pression monte, car le calendrier ne pardonnera plus. Il faut du sang-froid, de la précision, et surtout, du caractère. La marge de manœuvre s’amenuise. Ce n’est plus une question de système, mais d’hommes. Ceux qui portent le maillot du Mouloudia doivent assumer. Marquer, tuer les matchs, faire la différence. Sans cela, le MCA restera prisonnier d’un jeu séduisant, mais stérile. Et à ce niveau, le beau jeu ne suffit plus pour aller chercher des titres.
A.Z.