À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, l’ancien capitaine de l’équipe nationale, Medhi Lacen a livré une analyse mesurée et lucide sur les chances des Verts dans cette compétition toujours exigeante. Fort de son expérience internationale et de ses 43 sélections, l’ex-milieu de terrain connaît mieux que quiconque la pression et les exigences propres à la CAN.
Interrogé sur la capacité de la sélection algérienne à aller chercher un troisième sacre continental, Lacen s’est montré à la fois confiant et prudent: «Honnêtement, je pense que oui. Le potentiel est là, c’est évident. Après, il ne faut pas oublier que les deux dernières CAN, on n’a pas passé le premier tour… Je pense que le plus important, c’est de bien commencer la compétition.
Le premier match contre le Soudan, il faut le gagner à tout prix. La CAN, c’est une compétition impitoyable. Si tu n’es pas prêt dès le premier match, au niveau mental notamment, tu peux déjà commencer à rentrer à la maison… Le talent seul ne suffit pas. C’est une compétition vraiment difficile et compliquée. » a-t-il déclaré au média Le 10 Sport.
Au-delà de l’aspect purement sportif, l’ancien international insiste sur l’importance de la préparation mentale et de l’entrée en lice, souvent déterminante dans ce type de tournoi. Une mise en garde qui fait écho aux désillusions récentes des Verts lors des précédentes éditions.
Par ailleurs, Medhi Lacen n’a pas caché sa surprise concernant certaines absences notables de la liste dévoilée par le sélectionneur Vladimir Petkovic pour la CAN 2025: «Il y a toujours des surprises de ce genre de liste. Personnellement, oui, j’ai été surpris de l’absence d’Abdelli. Il a un énorme impact sur le jeu d’Angers cette année. C’est un joueur que j’adore donc à mes yeux, d’un point de vue extérieur, il méritait d’y être.
Après, je ne sais pas ce que pense le sélectionneur au niveau de la construction de son effectif, des postes qu’il a envisagés… Mais c’est vrai que de l’extérieur, c’est difficile à comprendre.»
Lacen a également évoqué le cas de Nabil Bentaleb, dont l’absence a suscité de nombreuses interrogations: «Et j’ai exactement le même ressenti pour Nabil Bentaleb qui, pour moi, joue dans l’un des meilleurs clubs français. Les matchs que j’ai vus de lui étaient d’un niveau qui lui permettait vraiment d’être à la CAN. Un peu difficile à comprendre, là-aussi.»
Enfin, l’ancien capitaine des Verts a tenu à rappeler l’échéance toute proche de la Coupe du monde, soulignant l’importance des mois à venir pour les joueurs non retenus: «Et puis, dans six mois, il y a une Coupe du Monde… Ce n’est pas dans deux ans, c’est dans six mois. Donc pour eux, ça veut dire qu’il faut s’accrocher et qu’il faudra faire une deuxième partie de saison encore plus solide pour être convoqués pour ce Mondial.»
Un message clair et réaliste de la part d’un ancien cadre de la sélection, qui appelle à la vigilance, à l’exigence et à la constance, dans un contexte où chaque détail peut faire la différence au plus haut niveau africain.
Riad O.





