À l’occasion de la parution de son livre "L’ombre de l’or", hier jeudi, Kaylia Nemour, gymnaste, championne olympique à Paris en 2024 et double médaillée aux derniers Championnats du monde (or aux barres asymétriques, argent à la poutre), s’est confiée sur les violences physiques et psychologiques qu’elle affirme avoir subies pendant des années sous la direction de ses anciens entraîneurs, Marc et Gina Chirilcenco. « Je sais maintenant que ce que j’ai vécu n’était pas normal », a-t-elle déclaré au média français Le Parisien.
Entraînements « quasi militaires », « tous les jours sans exception » et « jusqu’à épuisement », violences physiques et verbales… La championne algérienne se dit toujours « traumatisée par toutes ces souffrances, par toutes ces fois où, après m’avoir renvoyée de l’entraînement et envoyée dans les vestiaires, Marc m’obligeait à revenir au pas de course pour m’excuser auprès de chaque entraîneur, un par un, de ne pas avoir réussi mes exercices. Meurtrie par une énième humiliation, j’agissais comme un robot ».
Aujourd’hui entraînée par Nadia Massé, Kaylia Nemour a remporté deux nouvelles médailles mondiales : l’or aux barres et l’argent à la poutre. Sa nouvelle vie à Dijon la passionne : « J’ai compris qu’on pouvait faire de la gymnastique par plaisir, a-t-elle confié au Parisien. Si vous saviez combien je kiffe la vie aujourd’hui ! »
Son livre, L’ombre de l’or, représente pour Nemour un moyen de témoigner et de sensibiliser sur la maltraitance dans le sport. La gymnaste souhaite également que son expérience serve d’exemple pour faire évoluer les méthodes dans le monde de la gymnastique.
Riad O.




