La boxeuse algérienne Imane Khelif (25ans) est entrée dans l’histoire en décrochant avec grand brio la médaille d’or aux Jeux Olympiques 2024, à Paris, dans la catégorie (66 kg). Elle offre la première médaille de cette couleur au pays dans cette discipline.
Elle a aussi permis à l’hymne national de retentir pour la seconde fois à Paris, après le couronnement de Kaylia Nemour en gymnastique (barres asymétriques), «Kassaman» étant à nouveau repris par des milliers de poumons fiers de leur compatriote. La salle du stade Roland-Garros qui a accueilli le combat avait l’air d’être la salle Harcha-Hacène tant les Algériens étaient nombreux. Imane Khelif a surclassé la boxeuse chinoise Yang Lia (32 ans) que les juges ont donné battue 5-0 lors des trois rounds. Il n’y avait absolument pas photo tant le succès de l’Algérienne était indiscutable. On a coutume de dire que la boxe est le noble art. Avec le triomphe d’Imane Khelif, cette discipline en sort plus anoblie tant le combat de notre compatriote a été valeureux après avoir lutté contre ses adversaires sur le ring et, surtout, contre les nombreux autres tapis dans l’ombre qui ont vainement tenté de minimiser son talent et sa classe. Pour sa lutte sur et en dehors de la surface du combat, Imane Khelif est désormais notre Rocky, une vraie star qui a ébloui le noble art et frappe à la porte du 7e art, le cinéma, qui doit lui consacrer un film qui mettrait en valeur, fait du hasard, cette 7e médaille algérienne lors des Jeux Olympiques après Hassiba Boulmerka, Noureddine Morceli, le regretté Hakim Soltani, Benida Merah, Taoufik Mekhloufi et Kaylia Nemour. Le 9 août 2024 restera gravé dans les mémoires des Algériens qui n’oublieront jamais le sourire radieux d’Imane Khelif et ses larmes de joie en écoutant religieusement l’hymne algérien en France, le poing levé. Tout un symbole.
- A.