Afin de trouver un accord avec les joueurs :
Les dirigeants engagent une course contre la montre
Alors que les joueurs de la JSM Béjaia n’ont disputé que 4 rencontres depuis le début de la saison, entrant ainsi dans des grèves qui sont en train de porter un sérieux préjudice au club ; les dirigeants du doyen des clubs kabyles, qui ont pris leurs fonctions de manière officielle depuis bientôt 10 jours, engagent une véritable course contre la montre pour trouver un accord avec les joueurs dans le but de les convaincre de reprendre le travail. Messaoudi Abderrahmane, président du CSA, et les membres de son comité directeur ont annoncé, lors de la conférence de presse qu’ils ont tenue lundi dernier, que des négociations ont été engagées avec les joueurs afin d’avoir toutes les données en main pour savoir la façon de procéder pour la suite. Les camarades de Slimane Allali sont à leur 2e mois de grève, et cela ne fait aucunement les affaires du club de Yemma Gouraya. Messaoudi sait que cette semaine sera décisive pour lui et le club. Les dirigeants n’ont pas assez de temps pour réunir le montant nécessaire afin de régulariser les joueurs.
Les joueurs attendent du concret
Les joueurs de la JSM Béjaia restent inflexibles concernant leurs revendications. Messaoudi s’est réuni à plusieurs reprises avec les cadres dans se sens. Les nombreux rounds de négociations n’ont pas permis aux deux parties de tomber d’accord. Il faut dire que l’argent se fait de plus en plus rare du côté de la JSM Béjaia et les dirigeants n’ont pas une grosse marge de négociations. Nous avons appris, par ailleurs, d’une source généralement bien informée que les joueurs restent sur les revendications de départ, c’est-à-dire deux mois de salaire en plus des primes qui restent en suspens. Messaoudi avait, lors de la conférence de presse, donné quelques chiffres concernant la masse salariale, qui est de l’ordre de 1,2 milliard de centimes. Un montant qui reste important quand on sait que le club bougiote se bat depuis bientôt 7 ans dans ce championnat de Ligue 2, sans toutefois réussir à atteindre son objectif premier, à savoir remonter en Ligue 1. Les dirigeants doivent ainsi trouver 2,4 milliards de centimes pour répondre aux besoins des joueurs dans l’immédiat. Un montant très important sachant que les joueurs veulent du concret.
La crise financière risque de retarder l’opération régularisation
En l’absence de sponsors et l’accompagnement des autorités locales, notamment l’APC de Béjaia, l’un des bailleurs de fonds principaux du club, la JSM Béjaia risque de se retrouver très rapidement en cessation de paiement. Le secrétaire général du CSA JSMB Boucheta Djamel a lancé un appel aux traditionnels sponsors du club afin de faire un geste envers la JSM Béjaia : «Nous lançons un appel aux sponsors traditionnels afin qu’ils viennent en aide au doyen des clubs kabyles. Ce club qui a fait le bonheur de la région, qui a toujours honoré la région, a besoin de soutien dans ces moments difficiles. Sans le soutien des sponsors, on ne pourra pas réussir notre mission.» Un appel de détresse quand on sait que le club souffre sur le plan financier depuis au moins 3 années.
La question de l’entraîneur n’a pas encore été tranchée
En plus des négociations engagées avec les joueurs dans le but de les convaincre de reprendre le travail, la question de l’entraîneur reste en suspens. Messaoudi Abderrahmane avait annoncé que l’entraîneur Cherdoud Moufdi avait fait part de son envie de partir. Le coach de la JSM Béjaia était d’ailleurs en arrêt maladie depuis plusieurs jours avant d’envoyer un courrier aux dirigeants où il explique qu’il souhaite quitter ses fonctions. De sources proches, nous avons appris que Messaoudi aurait fait part de son intention de répondre favorablement à la demande de Moufdi. Néanmoins, des parties au sein du club, notamment les membres de la direction, seraient contre dans la mesure où le coach connaît bien le groupe et qu’il serait d’un apport non négligeable si les joueurs reprenaient leur travail.
- D.