À peine une semaine après la tenue de l’AGex de la CAF à Rabat et la décision de faire passer le nombre d’équipes à la CAN de 16 à 24 équipes, le Comité d’urgence de l’instance se réunira ce week-end, en marge de la rencontre entre Paris Saint-Germain et l’AS Monaco prévue à Tanger ce soir, et ce, pour travailler sur les cahiers des charges relatifs à la CAN.
C nouveau document permettra de revisiter les conditions relatives aux choix des pays qui organiseront ce grand rendez-vous sportif. En effet, l’augmentation du nombre de participants impliquera des changements énormes, le pays organisateur devra se doter de plus de stades et plus d’infrastructures hôtelières pour assurer le bon fonctionnement du tournoi, et cela ne fait pas les affaires du prochain organisateur, à savoir le Cameroun qui voit chaque jour les portes de cette organisation de refermer sur lui en attendant l’annonce très probablement du désistement tant espéré par le voisin marocain.
Lakjaâ encore lui
Fraîchement réélu président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) pour un mandat de quatre ans, Lakjaâ semble de plus en plus dévoué à sa nouvelle passion, celle de gérer le football que ce soit à l’échelle locale ou internationale, il accorde actuellement la plus grosse partie de son temps à ce dossier de la CAN, car il ne faut pas nier que le Maroc s’est retrouvé, du jour au lendemain, très bien placé pour accueillir plusieurs compétitions à la fois. Le prochain CHAN et surtout la CAN sont prioritaires en attendant la décision des autorités de son pays pour le dépôt attendu de la candidature pour l’organisation de la Coupe du monde 2026, il consacre donc toute son énergie maintenant pour le rendez-vous de juin 2019, il a de ce fait réitéré l’envie de son pays de redevenir la capitale du foot africain en suppléant le Cameroun en cas de son retrait. « C’est sur la base du rapport dudit comité d’urgence que ce dernier tranchera sur l’organisation de la CAN. Si le Cameroun est apte à organiser le rendez-vous, il le fera. Sinon, nous ouvrirons les portes aux candidatures. Le Maroc, avec tous ses équipements et son infrastructure, peut être prêt à temps pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations.»
La CAF se téléporte peu à peu
Voilà donc une déclaration claire nette et précise, et qui prouve que dans les coulisses un grand travail de lobbying est en train de se faire, car l’opération séduction enclenchée lors du symposium avait pour but de gagner les cœurs des dirigeants de la CAF, une source de cette dernière nous avait même affirmé juste après ce rendez-vous que la CAN avait été promise pour le Maroc aux dépens de l’Algérie qui s’est portée candidate verbalement, sans le moindre geste sur le terrain. L’autre point à constater, c’est la réunion de ce comité d’urgence qui se tient au Maroc et non pas au Caire ni ailleurs en Afrique, le voisin a visiblement bien ensorcelé les responsables de la CAF, tous tombés sous le charme du luxe offert par le pays de Lakjaâ, ce dernier profite de chaque avantage pour enfoncer le clou, l’organisation du trophée des champions entre le PSG et l’AS Monaco a été exploité pour offrir un cadre agréable, un énième, aux responsables de la CAF pour travailler dans de bonnes conditions et sûrement sortir avec des décisions qui caresseront le pays hôte dans le sens du poil.
Ça réfléchi pour la Coupe du monde
L’élection de Lakjaâ comme 3e vice-président d’Ahmad Ahmad y est pour beaucoup, le 2 juillet dernier il venait d’assurer une 3e casquette après son poste de membre exécutif de la CAF arraché par K.-O. à Raouraoua mais surtout la présidence de la commission des finances de l’instance. Cette campagne pour avoir la CAN n’est que la première goutte d’eau d’un déluge promis par le Maroc, la démonstration de force ne s’arrêtera pas sur l’organisation d’un tournoi continental, Fouzi a promis une décision officielle avant le 11 août, date du dernier délai pour déposer les candidatures pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 à la FIFA. «Le Maroc prendra bien sûr la décision appropriée», a-t-il noté, Infantino a-t-il lui aussi été charmé ?
S.M.A
Lekjaâ charge Raouraoua
«C’est à cause du représentant du cher pays voisin que j’ai intégré la CAF»
le 16 mars dernier Mohamed Raouraoua l’ancien patron de la FAF avait perdu sa place au sein de l’instance africaine, évincé 7 voix à 41 par le Marocain Fouzi Lakjaâ.
La victoire du Marocain avait été fêtée par son pays et ses compatriotes comme une victoire politique, il faut dire que le Maroc avait hâte de faire du football, une nouvelle arme diplomatique en Afrique et ce succès l’a bien rapproché de son but.
la bataille aura été rude, mais personne ne s y attendait, elle a eu lieu pendant longtemps dans les coulisses, personne ne pouvait imaginer une défaite si amère de Raouraoua, d’autant plus que l’adversaire n’avait aucun poids.
Ceci dit et malgré sa victoire et la façon très calme avec laquelle Lakjaâ l’avait fêtée, ce qu’il a enduré durant la campagne lui est resté visiblement en travers de la gorge, car une guéguerre avait éclaté entre lui et le président de la FAF, c’est même ce différend qui a transcendé le président de la FRMF et l’a poussé à se présenter aux élections.
Lakjaâ et après plusieurs mois de silence est revenu dans une conférence de presse tenue avant-hier sur les circonstances de sa victoire inattendue, il a tiré à boulets rouges sur Raouraoua, en lui reprochant son comportement avec lui avant la CAN du Gabon et le fait d’avoir politisé les relations dans le cadre du foot entre les deux hommes, voire les deux pays, il a expliqué que c’est principalement à cause de ce comportement qu’il a décidé d’aller au charbon. « La personnalité qui représentait l’Afrique du Nord et qui appartient au ‘’cher pays voisin’’ malheureusement a mélangé le football et la politique, à ce moment-là j’étais obligé d’entrer en course pour ce poste de membre exécutif. »
«On me disait que je n’avais aucune chance devant un dinosaure»
« 2 mois avant les élections, qui se sont tenues en mars, et pendant la CAN, j’ai décidé de me porter candidat, les plus ambitieux ont essayé de m’en dissuader, ils me disaient que je délirais, le clan Hayatou est fort, que j’allais affronter un dinosaures, mais malgré ça, j’ai décidé de plonger et d’assumer les conséquences, en partant de l’idée que je suis déjà à zéro, si je gagne tant mieux sinon je resterai toujours à la même place, et rien que pour mon pays le Maroc j’ai décidé de me présenter, et Dieu nous a facilité la tâche », a-t-il déclaré avec un ton qui reflète une certaine déception par rapport à ce qu’il aurait subi, pendant cette guéguerre d’où il est finalement sorti vainqueur.
S.M.A
Ils n’arriveront à destination que la veille du match
Un périple attend les Zambiens pour arriver à Constantine
Moins d’un mois déjà nous sépare du début du stage préparatif pour la double confrontation qui attend l’EN contre la Zambie, deux matches comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde-2018 en Russie.
Le choix des Zambiens de retarder le déroulement du match de la 3e journée jusqu’au 2 septembre avait pour but de contrarier l’EN mais cette attitude se répercutera négativement sur eux.
En effet, après le match aller qui aura lieu chez eux le 2 septembre à 14h (heure algérienne) et au moment où les Algériens embarqueront le soir même en direction de Constantine où ils arriveront vers l’aube, les Zambiens passeront la nuit chez eux et dès le lendemain, ils devront entamer un vrai périple pour arriver à destination.
La délégation des Chipolopolos embarquera vers Alger soit via un vol avec 1 escale en passant par Dubaï, soit en 2 escales en passant par l’Afsud et l’Egypte ou la Turquie.
Ces derniers en tout cas leur permettraient d’arriver plus tôt le matin du 4 septembre sur Alger, peut-être avant-midi et là ils devront aussi prendre l’avion ou la route vers Constantine.
Ainsi donc, l’arrivée à destination ne devrait se faire que la veille du match retour, le soir du 4 septembre ils auront à peine le temps de récupérer de la fatigue du voyage, la séance traditionnelle d’avant-match sur la pelouse principale ne sera en fait qu’un décrassage à Hamlaoui avant que les coéquipiers de Singuluma ne jouent l’EN le lendemain sur le même terrain.
Cette situation représente un énorme avantage pour les Verts appelés d’abord à revenir avec les 3 points de Lusaka s’ils veulent garder leurs chances de qualification intactes avant d’attaquer cette rencontre sur leur terrain devant un public qui est déjà très chaud à l’idée de recevoir l’équipe chez lui. En cas de retour victorieux de Lusaka, l’ambiance risque d’être unique, les Constantinois et les gens de l’Est sont prêts à conquérir les cœurs de Mahrez and Co.
S.M.A