CAN 2019 : L’Egypte toute proche de gagner sa bataille

 

A moins d’une semaine de l’annonce du pays hôte de la CAN 2019, la CAF aurait déjà pris sa décision concernant ce dossier, se basant sur les 2 candidatures des deux pays, à savoir l’Egypte et l’Afrique du Sud.

Selon plusieurs sources concordantes, la CAF qui a traité les deux dossiers aurait été déçue du contenu, elle y a trouvé en effet de nombreuses brèches et des imperfections qu’elle va devoir combler, ce qui l’amènera à choisir non pas la meilleure offre, mais plutôt la moins mauvaise et au vu des derniers échos, ça serait l’Egypte. En effet, selon le quotidien Assabah du 2 janvier, le dossier du pays de Nelson Mandela est jugé irrecevable en raison des conditions financières exigées par ce pays pour organiser la compétition.

 

Des exigences sud-africaines non recevables

L’Afrique du Sud veut imposer à la CAF de la faire bénéficier des revenus de la billetterie et des droits TV pour compenser le coût d’organisation de cette compétition. Des conditions refusées illico par Ahmad Ahmad, il faut savoir qu’un tel grand événement continental coûterait la coquette somme de 8 à 10 millions d’euros au pays qui aura cet honneur, et dès le début, le gouvernement sud-africain s’était montré sceptique quant à cette proposition faite par la Fédération sud-africaine SAFA, le gouvernement ne veut pas assumer toutes les dépenses seul, et cela ne semble pas faire bouger Ahmad qui veut un engagement total du pays candidat, chose qui est en train de se faire du côté de l’Egypte, qui, malgré des conditions sociales et météorologiques défavorables, se retrouve déjà en avance dans ce dossier.

 

L’Egypte y croit dur comme fer

Pour l’Egypte, le dossier présenté semble avoir été casé dans la case de «moins mauvais» et de ce fait il serait tout proche de rafler la mise.

Le pays a l’avantage d’avoir de bonnes infrastructures sportives, mais cela n’effacera en aucun cas ses problèmes qui risquent de plomber sa candidature. Selon Assabah, les inspecteurs de la CAF se sont étonnés de l’organisation de certains matchs du championnat égyptien à huis clos, tandis que pour d’autres rencontres, le nombre des supporters a été limité par les autorités. Et pour cause, le pays baigne dans une tension sécuritaire et l’instabilité liée à la présence de groupuscules terroristes, ce qui accentue le risque de rejet du dossier égyptien, mais la réponse égyptienne est vite intervenue à travers les propos du ministre des Sports Ashraf Sobhi qui déclarait hier sur une radio que l’Egypte a tout ce qu’il faut pour réussir son organisation, rappelant les infrastructures dont dispose le pays, ainsi que le réseau routier, et autres hôtels et hospitalité de son peuple, avant de répondre indirectement aux pressions de la CAF concernant l’absence du public dans les stades depuis belle lurette en donnant l’exemple des rencontres africaines des clubs qui se jouent le plus normalement du monde : «On n’a aucun problème de public, la preuve, les matches africains de nos clubs se jouent devant des grands publics.» Et d’enchaîner en affirmant que Hany Abou Rida est en train de presser de tout son poids pour convaincre la CAF de trancher en faveur du dossier égyptien : «Hany est en train de faire un grand boulot dans les coulisses et organise tout de façon à ce que cette CAN soit égyptienne.»

 

La presse marocaine s’accroche

Au même moment, et alors que l’Egypte s’apprête à lancer le processus d’organisation puisqu’elle n’attend que le feu vert le 9 janvier prochain, les Marocains à travers leurs médias ne veulent pas lâcher prise, ils essayent par tous les moyens d’attirer l’attention de leurs gouvernement de bouger, et ce, en relevant toutes les imperfections des dossiers des deux candidats et veulent y croire jusqu’au bout, pour eux la CAN peut encore être marocaine, le choc le 9 de ce mois risque d’être grand pour Lekjaâ et consorts, eux qui avaient nourri beaucoup d’espoir sur le transfert de la CAN camerounaise vers leur territoire, avant que Rabat ne ferme la porte.

  1. M. A.

 

La réaction du membre fédéral égyptien était déplacée

L’Egypte a-t-elle déjà peur de l’Algérie ?

 

Novembre 2009-juin 2019, l’équipe nationale d’Algérie pourrait bien revenir 10 ans plus tard sur les terres égyptiennes si la CAF décide le 9 janvier prochain d’accorder l’honneur de l’organisation au pays des pharaons. La déclaration de Djamel Belmadi concernant le lieu du déroulement de la coupe d’Afrique des nations et sa préférence pour l’Afrique du Sud a été mal perçue côté égyptien, pourtant le coach national était plus que clair et a avancé des raisons liées à la météo pour expliquer son choix, car, comme on le sait, Belmadi tient dur comme fer à cette CAN et au rêve de soulever le trophée à travers ses différéntes sorties médiatiques, il a toujours déclaré qu’il veut la remporter, il est donc tout a fait normal qu’il veuille mettre ses joueurs, notamment ceux qui jouent en Europe, dans les meilleures conditions possibles, à savoir un temps frais et un taux d’humidité supportable, ce qui n’est pas le cas dans ce pays d’Afrique du Nord mais qu’il a décrit comme étant un pays pas très différent du Qatar.

La réaction de la partie égyptienne ne s’est pas fait attendre et c’est un membre du bureau de la fédération locale à savoir Karam Kordy qui a pris la parole remettant en cause les propos du sélectionneur national et ouvrant la voie à une bataille qui pourrait donner naissance à une nouvelle guéguerre dès le 9 janvier, si l’Egypte arrache cette CAN.

 

L’Egypte tient à l’organisation

«C’est vrai qu’en ce temps il fera chaud mais les matchs se joueront plutôt dans la soirée. On a choisi 6 stades qui sont équipés de projecteurs.  Il aurait été préférable qu’il (Belmadi) dise qu’il a peur de l’engouement des supporters égyptiens qui vont encourager leur équipe comme ils l’avaient fait en 2006 », tels ont été les propos de Kordy sur Sada El-Balad, il a carrément répondu violemment à un souhait du coach qui n’avait aucune résonnance politique, du moins c’est ce qu’on comprend après ses explications, mais du côté de l’Egypte on a pris ça au sérieux, le fait que Belmadi en personne déclare cela a été mal reçu, surtout que la plupart des Egyptiens retiennent de lui un comportement un peu agressif lors du fameux 5 à 2 disputé il y a une dizaine d’années au Caire, c’était  le jour où Belmadi avait jeté son maillot, au moment où il quittait ses équipiers après une raclée et une correction subie par la bande à Djadaoui, c’est l’image que la plupart des Egyptiens gardent de lui, mais en haut, on pense plutôt aux relations fortes qu’entretient ce dernier avec son pays de résidence, à savoir le Qatar, cela pourrait donner une autre explication à cette sortie médiatique où le dirigeant égyptien veut carrément politiser le débat, voire allumer la galerie locale et préparer un accueil spécial à Djamel et ses jeunes dans 6 mois environ… Le tout en Egypte avec tous les souvenirs que cela implique.

 

Gérer les publics de 24 pays dont… l’Algérie !

On peut déjà imaginer un scénario où l’Egypte arrache l’honneur de l’organisation et que le chemin de nos deux selections se croisent à nouveau 10 ans plus tard, et comme l’Algérie s’annonce déjà comme future favorite avec des atouts à faire valoir, et que l’Egypte aussi voudra briller chez elle, on peut avancer que ça sera deux concurrents de taille, deux nations dans une guerre d’étoiles : la 2e pour l’EN ou la 8e pour les rois de la coupe d’Afrique des nations, un duel direct où a distance entre deux grandes nations, qui obligera l’Egypte à sortir les grands moyens pour, non seulement réussir son pari de l’organisation, mais aussi leur foule et celles qui arriveront chez elle pour soutenir 24 équipes dont…le public de  l’Algérie, une autre raison de croire que malgré leur dossier convaincant, les autorités égyptiennes savent qu’ils vont devoir suer pour trouver une solution pour gérer l’éternelle animosité algéro-égyptienne. Entre-temps, Oum Dounia met le paquet pour avoir la CAN, si Ahmad Ahmad la leur accorde ça sera une première victoire pour eux contre Belmadi, ils se consacreront ensuite au volet sportif.

  1. M. A.

 

 

 

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