L’Egypte ou l’Afrique du Sud, qui sauvera la 1re CAN d’Ahmad ?

La date limite arrêtée par la CAF pour se porter candidat à l’organisation de la CAN 2019 a pris fin officiellement hier soir à minuit, heure égyptienne.

Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, deux pays seulement avaient sérieusement postulé pour abriter la prochaine CAN et succéder ainsi au Cameroun qui, lui, se chargera de préparer la prochaine édition. D’abord il y a l’Egypte, le pays des Pharaons  s’est fait plaisir et aura été à la hauteur de sa réputation de pays toujours présent pour relever les défis, ils ont attendu le retrait du Maroc pour foncer, ils ont d’abord transmis une lettre exprimant leur intention de postuler, avant de constituer un dossier solide. De son côté l’Afrique du Sud qui attendait le feu vert des hautes autorités du pays pour accepter le challenge, a fini par réagir, la SAFA a confirmé hier qu’elle entre en course, ce qui relève le niveau et donne plus de crédit à la CAF, et à Ahmad  qui se sent comme seul au monde, face à la vague de critiques qui le cible depuis le 30 novembre dernier date du retrait de l’organisation aux Camerounais. 

 

Maroc : les erreurs ont commencé lors du symposium

La clé de cette énigme a pour nom Maroc, car Ahmad tablait sur leur candidature pour leur confier ce dossier et passer à autre chose, mais celle-ci n’est jamais venue, et ce qu’il ne savait pas, c’est que ce pays aura été depuis le tout début à l’origine des maux de sa CAF, plus exactement depuis l’an dernier et le symposium du foot africain organisé à Rabat, c’est là, que tout a balancé, la CAF a commis la bourde qu’il ne fallait pas, en passant d’une CAN de 16 à 24 équipes. Ahmad croyait donc bien faire, il voulait imiter l’UEFA qui a réalisé un chiffre d’affaire de 1, 2 milliard de dollars en 2016 en passant à autant de participants, il a peut-être oublié que faire de même en Afrique n’allait pas être facile dans un continent qui a du mal sur le plan économique, une décision qui a affolé le Cameroun qui n’a pas pu préparer 6 stades au lieu de 4 au début, et a fait douter les plus solides économies africaines comme l’Egypte et l’Afrique du Sud. 

 

L’Afsud déjà favori

Du côté de l’Afrique du Sud, il y a eu toute une étude du dossier, notamment sur le plan économique, car pour les stades ce n’est pas ce qui manque, ni d’ailleurs les infrastructures qui vont avec, à savoir les aéroports et le réseau routier et les hôtels,  le pays de Mandela pense pouvoir réussir le coup en mettant quelque 140 millions de rands (près de 160 milliards de centimes algériens) un jeu d’enfant pour la plus puissante économie africaine. Les atouts ne s’arrêtent pas là, puisque durant le fameux symposium Ahmad a aussi décidé d’organiser la CAB en juin au lieu de janvier, et cette période-là, convient parfaitement au climat du pays sudiste, la compétition se déroulerait en hiver et aurait lieu dans les mêmes conditions du Mondial  2010, les villes de Rustenburg, de Pretoria, de Johannesburg et ses 2 stades, Cap Town ou encore Durban et Port Elizabeth sont prêtes pour revivre l’ambiance et offrir le confort requis, mais avant ça il faudra que les garanties soient meilleures que celles des Egyptiens.

 

Egypte, la CAF n’oublie pas les 72 victimes de Port-Saïd

Hani Abourida est sûr : l’Egypte a tout ce qu’il faut pour abriter la CAN, pourtant il y a 2 semaines les autorités du pays disaient le contraire, en plus de laisser la voie aux Marocains, ils reconnaissent publiquement que le pays est encore sous le choc de la violence qui a coûté la vie a 72 supporters en 2012 et a 20 en 2015, lorsque les autorités avaient tenté de donner le feu vert au public pour assister aux matches à nouveau.

Ces derniers mois, 5000 supporters au max sont autorisés à assister aux matches du championnat local et 20 000 aux matches internationaux, il existe bel et bien un climat de psychose au pays des Pharaons, et rien ne garantit que ça ne va pas dégénérer durant la CAN, mais malgré cela, et afin de se sentir moins seul, Ahmad a supplié ce pays pour postuler, il a profité de sa présence aux ½ finale de la CAN de Beach Soccer pour arracher le OK, l’Egypte sera-t-elle utilisée comme un simple lièvre ? En tout cas du côté de l’Egypte on ne veut pas croire au retrait du Maroc, car ils trouvent cette opportunité qu’ils tiennent trop belle pour être vraie, ils ont tout de même présenté un dossier avec, nous dit-on, des atouts assez convaincants, entre autres les villes du Caire, d’Alexandrie et Suez et leurs stades, sachant que la capitale a elle seule possède 6 stades aux normes internationales à savoir le stade du Caire, Essalam, Al Koulia Al Harbia, Arab Contractors Stadium, Petrosport et le stade des forces aériennes. Ahmad va mettre une commission d’inspection sur le terrain dès demain, son but, avoir une idée avant le 25 pour pouvoir trancher et entériner le 9 décembre comme convenu, entre-temps, il va devoir mettre la main à la poche et préparer une aide pour accompagner le pays sauveur, et se consacrer ensuite aux autres dossiers dont celui des prochaines CAN et la bataille juridique au niveau du TAS.

  1. M. A.

 Belmadi lundi ou mardi à Alger

L’entraîneur national arrivera au pays le 17 ou le 18 décembre prochain, afin de préparer le stage et rendre publique la liste des joueurs convoqués pour cet événement, il repartira 5 jours plus tard avec son groupe à Doha.

 

Le stage commencera le 23

C’est le 23 du mois courant que commencera le stage des locaux, l’équipe se réunira le matin au CTN avant de rallier le lendemain la capitale qatarie Doha, le retour au pays est lui prévu le 28 décembre au lendemain du match contre le Qatar. Rappelons que ce match aura lieu à huis clos loin des regards sur demande du coach de la sélection qatarie qui peaufine sa préparation pour la coupe d’Asie.

 

CAF Awards 2018, la CAF annonce les noms des 10 meilleurs africains

Mahrez seul Algérien parmi les finalistes

15 jours après avoir dévoilé une pré-sélection de 34 noms, la Confédération africaine de football a publié hier la liste des 10 finalistes pour le titre de Joueur Africain de l’    Année. Alors qu’ils étaient au début 4, le nombre d’Algériens a baissé puisque Mahrez continuera la bataille pour le titre suprême seul, le nom du Citizen a été retenu parmi les grandes stars du ballon africain, et sans surprise les deux grands favoris, Mohamed Salah et Sadio Mané, respectivement 6e et 22e du dernier Ballon d’Or mondial, continuent la course jusqu’au 8 janvier prochain.

Belaïli, Djabou et Brahimi sautent

Ainsi, Mahrez aura été le seul Algérien rescapé, les Belaïli, Djabou et Brahimi n’ont finalement pas fait le poids, des surprises sont aussi à signaler à l’image de l’élimination d’un roc comme Kalidou Koulibaly le défenseur sénégalais de Naples ou encore Hakim Ziyech, Thomas Partey et Naby Keita, autant de joueurs qui auraient pu prétendre au podium, alors que la présence des éléments comme le Nigérian Iwobi passé à côté de la Coupe du ùonde et inconstant avec Arsenal risque de faire couler beaucoup d’encre. L’élimination de 24 joueurs s’est faite suite au vote des membres du comité technique et de développement de la CAF alors que la prochaine étape, à savoir la finale verra l’élection du meilleur joueur par les votes : des experts médias, Légendes et entraîneurs des quarts de finalistes de la Ligue des champions CAF et de la coupe de la Confédération CAF, les entraîneurs et capitaines des 54 associations membres. Rendez-vous le 8 janvier à Dakar pour connaître le grand vainqueur lors de la cérémonie des CAF Awards.

S.M.A

 

 

 Les 10 finalistes

Alex Iwobi (Nigeria et Arsenal) 
2. André Onana (Cameroun et Ajax) 
3. Anis Badri (Tunisie et Espérance) 
4. Denis Onyango (Ouganda et Mamelodi Sundowns) 
5. Mehdi Benatia (Maroc et Juventus) 
6. Mohamed Salah (Egypte et Liverpool) 
7. Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon et Arsenal) 
8. Riyad Mahrez (Algérie et Manchester City) 
9. Sadio Mané (Senegal et Liverpool) 
10. Walid Soliman (Egypte et Ahly)

 

Catégorie meilleur coach

Taoussi quitte la bataille

Nominé dans la catégorie de meilleur coach de l'année, l’ancien coach marocain de l’ESS Rachid Taoussi n’a pas été retenu dans la liste finale. Ce sont donc Aliou Cissé (Sénégal), Hervé Renard (Maroc) et Moine Chaabani (Espérance de Tunis) qui vont se disputer la distinction.

 

 

 

Enième souci pour Ahmad Ahmad

La Côte d’Ivoire saisit le TAS

Ayant appris avec consternation et colère  le retrait de l’organisation de sa CAN 2021 pour la confier au Cameroun en lui demandant de patienter deux ans de plus jusqu’en 2023, la Fédération ivoirienne de football (FIF) a décidé de se plaindre, elle a officiellement porté l’affaire devant le TAS. De nouveaux soucis en perspective pour Ahmad Ahmad, qui, après avoir réglé le souci du Cameroun, qui a accepté le deal et s’est engagé à poursuivre la construction de ses stades et de ses projets en prévision d’une CAN qui aurait lieu en 2021 sur son sol, c’est maintenant avec les Ivoiriens qu’il faudra s’en sortir, mais ça ne sera visiblement pas évident, car la Côte d’Ivoire qui s’est sentie lésée a tout simplement décidé d’aller au bras de fer.

Décisions unilatérale

Faire patienter le pays des Eléphants jusqu’en 2023 est une décision qui ne passe absolument pas. Après un premier courrier incendiaire, la Fédération ivoirienne de football a consulté mercredi les clubs et les acteurs du football local et à l’issue de cette réunion, l’instance a décidé de porter l’affaire devant le Tribunal Arbitral du Sport : « Au terme d’une réunion qui s’est tenue mercredi, l’ensemble des clubs et autres acteurs du football présents, au regard des textes régissant la CAF et des règlements internationaux pertinents, à l’unanimité ont demandé à la FIF d’exercer tout recours devant toute juridiction arbitrale ou judiciaire nationale ou internationale compétente afin de faire valoir ses droits. (...) La FIF a saisi, ce jour même, le TAS d’un recours contre la décision de la CAF », indique la FIF dans un communiqué, avant d’accuser le président de la CAF, Ahmad Ahmad, d’avoir tout décidé lui-même sans concertation. « La FIF a été surprise d’apprendre que le président de la CAF a décidé de sa seule autorité, et sans aucune concertation préalable avec elle, de réattribuer au Cameroun l’organisation de l’édition 2021 confiée jusque-là à la Côte d’Ivoire. (...) Les préparatifs et travaux nécessités par l’organisation de cette grande compétition, particulièrement importante pour tout le football ivoirien et pour toute la Côte d’Ivoire, constituent un investissement économique, financier et humain conséquent. Toutes les énergies ont été et restent mobilisées afin de faire de cet événement une fête continentale en Côte d’Ivoire », conclut la FIF.

Le TAS aura donc un dossier lourd à étudier, d’autant que la demande ivoirienne repose sur des faits confirmés, Musa Biliti membre libérien du comité exécutif de la CAF avait affirmé que ledit comité n’a rien entériné, même pas l’organisation de 2021, que dire alors de 2023, ça risque d’être chaud du côté du TAS.

S.M.A

 

 

 

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